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Puis, évidemment, pour moi, il y a eu les films. Mais ça, c'est une autre discussion. Puis, il y a eu la soul music. La soul music, vraiment important. Le courage ouvrier de la soul music.
[Il chante Soul Man]: (18)
I was brought up on a backstreet / J'ai grandi dans une petite ruelle
I learned how to love before I could eat / J'ai appris à aimer avant de savoir manger
Aujourd’hui, même si j'ai personnellement appris à manger bien avant de savoir aimer, je savais de quoi il parlait. C'était la musique d'une détermination courageuse - venant du blues, de l'église, de la Terre et des cieux imbibés de sexe. C'était de la musique de transpiration moite et qui nous arrosait de demandes de plaisir et de respect. C'était de la musique d'adulte, chantée par des hommes et des femmes soul, et non par des idoles de jeunes.
[Il chante Soul Man]: (18)
I was brought up on a backstreet / J'ai grandi dans une petite ruelle
I learned how to love before I could eat / J'ai appris à aimer avant de savoir manger
Aujourd’hui, même si j'ai personnellement appris à manger bien avant de savoir aimer, je savais de quoi il parlait. C'était la musique d'une détermination courageuse - venant du blues, de l'église, de la Terre et des cieux imbibés de sexe. C'était de la musique de transpiration moite et qui nous arrosait de demandes de plaisir et de respect. C'était de la musique d'adulte, chantée par des hommes et des femmes soul, et non par des idoles de jeunes.
Et puis il y a eu la soie et les sons ambitieux et plein de paillettes de la Motown. C'était quelque chose de plus lisse, mais ce n'était pas pour autant moins puissant que les sons de chez Stax (19). Il y a l'âme admirable, remplie d'une conscience sociale, de Curtis Mayfield & the Impressions, We're a Winner - Keep on Pushin' (20). De grands, grands disques qui ont envahi les ondes hertziennes à une époque où vous aviez vraiment besoin de ces gens-là. Vous aviez vraiment besoin d'eux.
Woman's Got Soul - quel disque magnifique pour les femmes. It's All Right - c'était la bande son du Mouvement pour les Droits Civiques. Et c'est ici, parmi ses grands artistes afro-américains que j'ai appris mon métier. J'ai appris à écrire. J'ai appris à faire des arrangements. J'ai appris ce qui comptait et ce qui ne comptait pas. J'ai appris à quoi ressemblait un disque bien produit. J'ai appris comment mener un groupe. J'ai appris comment être leader d'un groupe.
Ces hommes et ces femmes, ils étaient et ils sont toujours mes maîtres. Et quand j'ai eu 20 ans, j'avais déjà passé un millier de nuits à mettre en œuvre leurs leçons dans les clubs et bars du coin, à perfectionner mon propre talent. J'ai signé mon premier contrat en tant qu'auteur et chanteur acoustique, mais j'étais un loup déguisé en agneau.
Un contrat signé avec John Hammond de chez Columbia Records, en même temps qu'Elliott Murphy, John Prine, Loudin Wainwright III; nous étions tous les nouveaux Dylan. Et le vieux Dylan n'avait que 30 ans. Je ne sais donc même pas pourquoi ils avaient besoin d'un putain de nouveau Dylan. Mais c'était ainsi à l'époque, avoir 30 ans, c'était... Mais j'avais pour expérience des nuits et des nuits à jouer dans des bars à perfectionner mes chansons. Jeunes musiciens, apprenez à perfectionner vos chansons en public, et chantez-les soir après soir, après soir. Votre public se rappellera de vous.
Woman's Got Soul - quel disque magnifique pour les femmes. It's All Right - c'était la bande son du Mouvement pour les Droits Civiques. Et c'est ici, parmi ses grands artistes afro-américains que j'ai appris mon métier. J'ai appris à écrire. J'ai appris à faire des arrangements. J'ai appris ce qui comptait et ce qui ne comptait pas. J'ai appris à quoi ressemblait un disque bien produit. J'ai appris comment mener un groupe. J'ai appris comment être leader d'un groupe.
Ces hommes et ces femmes, ils étaient et ils sont toujours mes maîtres. Et quand j'ai eu 20 ans, j'avais déjà passé un millier de nuits à mettre en œuvre leurs leçons dans les clubs et bars du coin, à perfectionner mon propre talent. J'ai signé mon premier contrat en tant qu'auteur et chanteur acoustique, mais j'étais un loup déguisé en agneau.
Un contrat signé avec John Hammond de chez Columbia Records, en même temps qu'Elliott Murphy, John Prine, Loudin Wainwright III; nous étions tous les nouveaux Dylan. Et le vieux Dylan n'avait que 30 ans. Je ne sais donc même pas pourquoi ils avaient besoin d'un putain de nouveau Dylan. Mais c'était ainsi à l'époque, avoir 30 ans, c'était... Mais j'avais pour expérience des nuits et des nuits à jouer dans des bars à perfectionner mes chansons. Jeunes musiciens, apprenez à perfectionner vos chansons en public, et chantez-les soir après soir, après soir. Votre public se rappellera de vous.
Voilà où est votre réussite. Cette expérience m'a donné une énorme carte à jouer. Et quand nous sommes finalement partis en tournée et que nous avons joué cette carte, nous avons enflammé le paysage, parce que c'était ce que Sam Moore m'avait appris, ce que James Brown m'avait appris. Il n'y a pas de plus grande performance que celle de James Brown mettant le feu au cul des Rolling Stones, au T.A.M. I. Show (21). Désolé, désolé mes amis. Putain, j'adore les Stones. Mais avec James Brown - les gars, vous vous faisiez baiser. "Oui, je pense que je vais passer après James Brown". "Oh, oui, pouvez-vous me mettre au programme après James Brown ?" Putain, non ! Sortez de là ! Rentrez chez vous ! Repassez une autre fois ! Ne gâche pas la fête, mec !
J'ai vécu un grand truc avec James Brown. Je suis allé voir James Brown un soir, et il me connaissait vaguement. J'étais assis dans le public et tout à coup j'ai entendu: "Mesdames et Messieurs, Magic Johnson" et Magic Johnson est monté sur scène. Et: "Mesdames et Messieurs, Woody Harrelson" et il est monté sur scène. Et puis, je suis assis dans mon fauteuil, je regarde et j'entends: "Mesdames et Messieurs, Monsieur..., Monsieur..., Monsieur Born In The USA". Et je me suis rendu compte qu'il ne connaissait pas mon nom, mais il connaissait... Je suis alors monté sur scène, en courant comme si j'avais le feu au cul.
Vous ne pouvez pas imaginer, être sur scène à côté de James Brown, vous savez - c'était du genre, "Bordel, qu'est-ce que je fous là ?" [Il imite James Brown] "Eh ! Ah !" Et il est une si grande influence. Mais son influence - James Brown: sous-estimée. Encore de nos jours. Sous-estimée. Il est Elvis. Il est Dylan.
J'ai vécu un grand truc avec James Brown. Je suis allé voir James Brown un soir, et il me connaissait vaguement. J'étais assis dans le public et tout à coup j'ai entendu: "Mesdames et Messieurs, Magic Johnson" et Magic Johnson est monté sur scène. Et: "Mesdames et Messieurs, Woody Harrelson" et il est monté sur scène. Et puis, je suis assis dans mon fauteuil, je regarde et j'entends: "Mesdames et Messieurs, Monsieur..., Monsieur..., Monsieur Born In The USA". Et je me suis rendu compte qu'il ne connaissait pas mon nom, mais il connaissait... Je suis alors monté sur scène, en courant comme si j'avais le feu au cul.
Vous ne pouvez pas imaginer, être sur scène à côté de James Brown, vous savez - c'était du genre, "Bordel, qu'est-ce que je fous là ?" [Il imite James Brown] "Eh ! Ah !" Et il est une si grande influence. Mais son influence - James Brown: sous-estimée. Encore de nos jours. Sous-estimée. Il est Elvis. Il est Dylan.