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Le fait que le pays soit en faillite spirituelle est quelque chose que vous avez mentionné par rapport aux émeutes de Los Angeles.
Nous sommes en train de récolter ce que nous avons semé, d’une façon bien triste. Je veux dire, l’héritage que nous laissons aujourd’hui à nos enfants est un héritage de crainte. C’est en grande partie ce que grandir aux États-Unis représente: la crainte, la peur, la méfiance, la haine aveugle. On est en train de nous épuiser à un tel point que quelque soit la personne que vous êtes, ce que vous pensez, ce en quoi vous croyez, où vous vous situez, ce que vous ressentez dans votre âme ne signifie rien à un moment donné. A la place c’est: "A quoi ressemblez-vous ? D’où venez-vous ?". C’est terrifiant.
Je me souviens qu’au début des années 80, je suis retourné dans le quartier où j’avais créé mon premier groupe. Un quartier qui a toujours eu une population mixte, et j’étais avec un de mes amis, et nous sommes sortis de la voiture et nous avons simplement marché pendant 20 minutes, environ. Et quand je suis retourné à ma voiture, il y avait un groupe d’hommes noirs plus âgés et des mecs plus jeunes, et ils se sont tous attroupés autour de la voiture et ont dit : "Qu’est-ce que vous foutez ?". J’ai dit "Et bien, j’ai vécu ici pendant quatre ou cinq ans" et je leur ai simplement dit ce que nous faisions ici. Et ils m’ont dit: "Non, qu’est-ce que vous foutez dans notre quartier ? Quand nous allons dans vos quartiers, on se fait arrêter simplement parce qu’on marche dans la rue. Les gens veulent savoir ce que nous foutons dans votre quartier. Donc, qu’est-ce que vous foutez dans notre quartier ?". Et c’était très tendu.
Les émeutes (1) ont éclaté juste après la deuxième session de cette interview. C’était terrifiant d’être à Los Angeles à ce moment-là.
C’était vraiment comme si tout s’écroulait. Jeudi [le jour après le début des émeutes], nous étions à Hollywood pour répéter, et les gens avaient peur. Les gens avaient vraiment peur. Et ensuite, vous étiez simplement triste ou en colère.
A la fin des années soixante, il y a eu cette fameuse commission crée par Lyndon Johnson (2), et ils ont dit qu’il faudrait un effort massif et continu du gouvernement et des gens pour améliorer la vie dans les quartiers sensibles. Et toutes les chose qu’ils ont commencé à mettre en place à l’époque ont été démantelées pendant ces dix dernières années. Et beaucoup de signaux violents ont été envoyés, ce qui a créé un véritable climat d’intolérance. Et les gens s'en sont servis et ont abandonné. L’essor de la droite et des groupuscules extrémistes de droite n’est pas un accident. David Duke (3) - c'est gênant.
Donc, nous faisons marche arrière. Et non seulement nous n’avons pas fait les efforts nécessaires pour gérer cette situation, mais en plus, nous nous sommes retrouvés en faillite.
Nous bradons notre avenir, et je ne crois pas que quiconque pense vraiment que celui qui sera élu, peu importe qui, aux prochaines élections, va sérieusement s’attaquer aux problèmes d’une manière significative.
D’un côté, il semble y avoir un énorme sentiment de désillusion dans ce pays. Et d’un autre côté cependant, il semble que George Bush pourrait être réélu.
C’est ce que je pense aussi, mais pas grâce à ma voix. Les gens flirtent avec les candidats marginaux, mais je pense que le geste ne va pas plus loin. Au moment où il faut vraiment prendre une décision, ils finissent toujours par choisir un des principaux candidats. Et ce qui est frustrant est de savoir que ça ne va pas marcher.
Nous sommes en train de récolter ce que nous avons semé, d’une façon bien triste. Je veux dire, l’héritage que nous laissons aujourd’hui à nos enfants est un héritage de crainte. C’est en grande partie ce que grandir aux États-Unis représente: la crainte, la peur, la méfiance, la haine aveugle. On est en train de nous épuiser à un tel point que quelque soit la personne que vous êtes, ce que vous pensez, ce en quoi vous croyez, où vous vous situez, ce que vous ressentez dans votre âme ne signifie rien à un moment donné. A la place c’est: "A quoi ressemblez-vous ? D’où venez-vous ?". C’est terrifiant.
Je me souviens qu’au début des années 80, je suis retourné dans le quartier où j’avais créé mon premier groupe. Un quartier qui a toujours eu une population mixte, et j’étais avec un de mes amis, et nous sommes sortis de la voiture et nous avons simplement marché pendant 20 minutes, environ. Et quand je suis retourné à ma voiture, il y avait un groupe d’hommes noirs plus âgés et des mecs plus jeunes, et ils se sont tous attroupés autour de la voiture et ont dit : "Qu’est-ce que vous foutez ?". J’ai dit "Et bien, j’ai vécu ici pendant quatre ou cinq ans" et je leur ai simplement dit ce que nous faisions ici. Et ils m’ont dit: "Non, qu’est-ce que vous foutez dans notre quartier ? Quand nous allons dans vos quartiers, on se fait arrêter simplement parce qu’on marche dans la rue. Les gens veulent savoir ce que nous foutons dans votre quartier. Donc, qu’est-ce que vous foutez dans notre quartier ?". Et c’était très tendu.
Les émeutes (1) ont éclaté juste après la deuxième session de cette interview. C’était terrifiant d’être à Los Angeles à ce moment-là.
C’était vraiment comme si tout s’écroulait. Jeudi [le jour après le début des émeutes], nous étions à Hollywood pour répéter, et les gens avaient peur. Les gens avaient vraiment peur. Et ensuite, vous étiez simplement triste ou en colère.
A la fin des années soixante, il y a eu cette fameuse commission crée par Lyndon Johnson (2), et ils ont dit qu’il faudrait un effort massif et continu du gouvernement et des gens pour améliorer la vie dans les quartiers sensibles. Et toutes les chose qu’ils ont commencé à mettre en place à l’époque ont été démantelées pendant ces dix dernières années. Et beaucoup de signaux violents ont été envoyés, ce qui a créé un véritable climat d’intolérance. Et les gens s'en sont servis et ont abandonné. L’essor de la droite et des groupuscules extrémistes de droite n’est pas un accident. David Duke (3) - c'est gênant.
Donc, nous faisons marche arrière. Et non seulement nous n’avons pas fait les efforts nécessaires pour gérer cette situation, mais en plus, nous nous sommes retrouvés en faillite.
Nous bradons notre avenir, et je ne crois pas que quiconque pense vraiment que celui qui sera élu, peu importe qui, aux prochaines élections, va sérieusement s’attaquer aux problèmes d’une manière significative.
D’un côté, il semble y avoir un énorme sentiment de désillusion dans ce pays. Et d’un autre côté cependant, il semble que George Bush pourrait être réélu.
C’est ce que je pense aussi, mais pas grâce à ma voix. Les gens flirtent avec les candidats marginaux, mais je pense que le geste ne va pas plus loin. Au moment où il faut vraiment prendre une décision, ils finissent toujours par choisir un des principaux candidats. Et ce qui est frustrant est de savoir que ça ne va pas marcher.
Est-ce qu’aucun des candidats ne vous plaît ?
Ce que dit Jerry Brown (4) est vrai - tout ce truc est vrai. Et j’aimais bien Jesse Jackson (5) quand il était candidat lors de la dernière campagne. Mais je crois qu’il n’y a jamais vraiment eu quelqu’un qui puisse donner vie à ces idées, qui puisse convaincre les gens qu’il existe une alternative.
L’Amérique est un pays conservateur, vraiment conservateur. Je pense que c’est la chose que les dix dernières années ont démontrée. Mais je ne sais pas si les gens sont vraiment organisés, et je ne crois pas qu’il y ait une personnalité capable d’incarner, dans l’ensemble, les choses qui sont en train de ronger l’âme de la nation toute entière.
Ce que je veux dire, c’est que le système politique est vraiment cassé. Nous avons abandonné une énorme partie de la population - nous les avons laissés pour morts. Mais un jour, nous allons devoir payer le prix de nos erreurs. Mais vous vous inquiétez pour la vie de vos propres enfants, et les gens vivent dans un tel état de peur que ça affecte l’ensemble de la vie spirituelle du pays. Je vis bien, et beaucoup de gens également, mais ça vous affecte à l’intérieur d’une certaine façon, et ça bouffe toute forme de spiritualité que vous recherchez.
Est-ce que vous voyez des raisons d’être optimiste ?
Et bien, quelqu’un va devoir s’attaquer à ces problèmes. Je ne pense pas qu’ils puissent être ignorés pour toujours. Je ne pense pas qu'au bout du compte, les gens vont le supporter. Peut-être que nous n’en sommes pas encore là. Mais à un moment donné, ignorer ces choses aura simplement un coût trop élevé.
Beaucoup de gens ont fait remarquer que les rappers ont soulevé beaucoup de ces questions. Quelle sorte de musique écoutez-vous ?
J’aime bien Sir Mix-a-Lot. J’aime bien Queen Latifah; je l’aime beaucoup. J’aime aussi Social Distortion. Je pense que Somewhere Between Heaven and Hell est un grand album, un grand album de rock. Born To Lose est un super truc. J’aime bien Faith No More. J’aime bien Live; je pense que ce type [Edward Kowalczyk] est vraiment un bon chanteur. J’aime une chanson sur l’album de Peter Case, Beyond The Blues. Vraiment une bonne chanson.
Comment vous tenez-vous au courant de ce qui passe sur le plan musical ?
Tous les 3 ou 4 mois, je m’en vais déambuler dans les allées de Tower Records (6) et j’achète quelque chose comme une cinquantaine de trucs, et je monte dans ma voiture et je mets des disques, tout simplement, les uns après les autres. J’achète énormément par curiosité. Parfois j’achète un truc à cause de la pochette. Et puis je regarde la télévision aussi. Le dimanche, je regarde 120 Minutes (7) juste pour voir ce qui se passe.
Ce que dit Jerry Brown (4) est vrai - tout ce truc est vrai. Et j’aimais bien Jesse Jackson (5) quand il était candidat lors de la dernière campagne. Mais je crois qu’il n’y a jamais vraiment eu quelqu’un qui puisse donner vie à ces idées, qui puisse convaincre les gens qu’il existe une alternative.
L’Amérique est un pays conservateur, vraiment conservateur. Je pense que c’est la chose que les dix dernières années ont démontrée. Mais je ne sais pas si les gens sont vraiment organisés, et je ne crois pas qu’il y ait une personnalité capable d’incarner, dans l’ensemble, les choses qui sont en train de ronger l’âme de la nation toute entière.
Ce que je veux dire, c’est que le système politique est vraiment cassé. Nous avons abandonné une énorme partie de la population - nous les avons laissés pour morts. Mais un jour, nous allons devoir payer le prix de nos erreurs. Mais vous vous inquiétez pour la vie de vos propres enfants, et les gens vivent dans un tel état de peur que ça affecte l’ensemble de la vie spirituelle du pays. Je vis bien, et beaucoup de gens également, mais ça vous affecte à l’intérieur d’une certaine façon, et ça bouffe toute forme de spiritualité que vous recherchez.
Est-ce que vous voyez des raisons d’être optimiste ?
Et bien, quelqu’un va devoir s’attaquer à ces problèmes. Je ne pense pas qu’ils puissent être ignorés pour toujours. Je ne pense pas qu'au bout du compte, les gens vont le supporter. Peut-être que nous n’en sommes pas encore là. Mais à un moment donné, ignorer ces choses aura simplement un coût trop élevé.
Beaucoup de gens ont fait remarquer que les rappers ont soulevé beaucoup de ces questions. Quelle sorte de musique écoutez-vous ?
J’aime bien Sir Mix-a-Lot. J’aime bien Queen Latifah; je l’aime beaucoup. J’aime aussi Social Distortion. Je pense que Somewhere Between Heaven and Hell est un grand album, un grand album de rock. Born To Lose est un super truc. J’aime bien Faith No More. J’aime bien Live; je pense que ce type [Edward Kowalczyk] est vraiment un bon chanteur. J’aime une chanson sur l’album de Peter Case, Beyond The Blues. Vraiment une bonne chanson.
Comment vous tenez-vous au courant de ce qui passe sur le plan musical ?
Tous les 3 ou 4 mois, je m’en vais déambuler dans les allées de Tower Records (6) et j’achète quelque chose comme une cinquantaine de trucs, et je monte dans ma voiture et je mets des disques, tout simplement, les uns après les autres. J’achète énormément par curiosité. Parfois j’achète un truc à cause de la pochette. Et puis je regarde la télévision aussi. Le dimanche, je regarde 120 Minutes (7) juste pour voir ce qui se passe.
Mike Appel, votre ancien manager, a contribué à un nouveau livre ('Down Thunder Road: The Making of Bruce Springsteen') qui pour l’essentiel affirme que votre manager actuel, Jon Landau, vous a subtilisé à lui.
Et bien, c’est honteux, vous savez, parce que ce qui s’est passé, c’était que Mike et moi étions arrivés à un point où notre relation avait plus ou moins atteint ses limites. Nous étions dans une impasse. Et Jon est arrivé, et il avait un point de vue assez sophistiqué, et il avait une idée pour résoudre des problèmes très importants, tel que comment enregistrer et où enregistrer.
Mais Mike a fait de Jon son monstre, peut-être pour éviter d’en faire un de moi. C’est une chose classique: Qui veut s’avouer responsable d’une chose qui a foiré ? Personne. C’est dur de se dire : "Peut-être que là j’ai merdé". Mais la vérité est que si ça n’avait pas été Jon, ça aurait été quelqu’un d’autre - ou personne d’autre, mais j’aurais fait mon propre chemin. Jon n’a pas dit, "Hé, faisons ce que je veux faire". Il a dit: "Je suis là pour t’aider à faire ce que tu vas faire". Et c’est ce qu’il fait depuis le jour où nous nous sommes rencontrés.
Deux autres personnes qui travaillaient avec vous, d’anciens roadies, vous ont attaqué en justice il y a quelques années, vous accusant, en autre, de ne pas leur avoir payé leurs heures supplémentaires. Quelle a été votre réaction ?
C’était décevant. J’ai travaillé avec ces deux personnes pendant longtemps, et je pensais vraiment avoir fait les choses correctement. Et quand ils sont partis, c'était poignées de mains et embrassades pour tous, vous savez. Et puis, un an plus tard environ, bang !
Je pense que si vous demandiez à la plupart des gens qui ont travaillé avec moi ce qu’ils ont ressenti de cette expérience, ils diraient qu’ils ont vraiment été bien traités. Mais il suffit d’une personne mécontente ou malheureuse, et c’est ce que les gens veulent entendre; et la rumeur s’amplifie. Mais en dehors de tout ça - la connerie du truc - est que si vous passez beaucoup de temps avec quelqu’un et qu’il y a un gros malentendu, et bien, ça vous affecte.
Et bien, c’est honteux, vous savez, parce que ce qui s’est passé, c’était que Mike et moi étions arrivés à un point où notre relation avait plus ou moins atteint ses limites. Nous étions dans une impasse. Et Jon est arrivé, et il avait un point de vue assez sophistiqué, et il avait une idée pour résoudre des problèmes très importants, tel que comment enregistrer et où enregistrer.
Mais Mike a fait de Jon son monstre, peut-être pour éviter d’en faire un de moi. C’est une chose classique: Qui veut s’avouer responsable d’une chose qui a foiré ? Personne. C’est dur de se dire : "Peut-être que là j’ai merdé". Mais la vérité est que si ça n’avait pas été Jon, ça aurait été quelqu’un d’autre - ou personne d’autre, mais j’aurais fait mon propre chemin. Jon n’a pas dit, "Hé, faisons ce que je veux faire". Il a dit: "Je suis là pour t’aider à faire ce que tu vas faire". Et c’est ce qu’il fait depuis le jour où nous nous sommes rencontrés.
Deux autres personnes qui travaillaient avec vous, d’anciens roadies, vous ont attaqué en justice il y a quelques années, vous accusant, en autre, de ne pas leur avoir payé leurs heures supplémentaires. Quelle a été votre réaction ?
C’était décevant. J’ai travaillé avec ces deux personnes pendant longtemps, et je pensais vraiment avoir fait les choses correctement. Et quand ils sont partis, c'était poignées de mains et embrassades pour tous, vous savez. Et puis, un an plus tard environ, bang !
Je pense que si vous demandiez à la plupart des gens qui ont travaillé avec moi ce qu’ils ont ressenti de cette expérience, ils diraient qu’ils ont vraiment été bien traités. Mais il suffit d’une personne mécontente ou malheureuse, et c’est ce que les gens veulent entendre; et la rumeur s’amplifie. Mais en dehors de tout ça - la connerie du truc - est que si vous passez beaucoup de temps avec quelqu’un et qu’il y a un gros malentendu, et bien, ça vous affecte.
Vous êtes récemment passé dans l’émission Saturday Night Live. C’était la première fois de votre vie que vous jouiez à la télévision. En quoi avez-vous aimé cette expérience ?
C’était très intense. Normalement, vous répétez deux ou trois fois avant de passer, mais quand nous sommes passés, c'était du style, "OK, vous avez trois chansons, donc vous devez laisser tomber les répétitions". C’était différent, mais j’ai vraiment bien aimé. J'imagine qu'il y a dû avoir une raison pour laquelle je n’étais jamais allé à la télévision pendant tout ce temps, mais maintenant que je l’ai fait, c’est: "Mon Dieu, pourquoi ne l’ai-je pas fait avant ?". Il devait y avoir une raison. Et je pense vraiment que je vais commencer à davantage utiliser la télévision, d’une certaine manière. A ce stade, je crois que c’est au programme afin de trouver un moyen d’atteindre des gens qui pourraient être intéressés par ce que je dis, par ce que je chante.
Je crois en cette musique autant qu’aux autres choses que j’ai écrites. Je pense qu’elle est vraie et authentique. Je sens que mes pouvoirs créatifs sont au plus haut en ce moment. Je crois que je présente dans mon travail une complexité d’idées que j’ai vraiment eu du mal à atteindre par le passé. Et il m’a fallu dix années de travail acharné en dehors de la musique pour en arriver là. Un travail vraiment acharné. Mais quand j’y suis parvenu, je n’y ai pas trouvé d’amertume, ni de désillusion. J’y ai trouvé de l’amitié et de l’espoir et une foi en moi-même et un sens à ma vie et de la passion. Et ça fait du bien. Je me sens comme cette superbe chanson de Sam & Dave, Born Again. Je me sens comme un nouvel homme.
C’était très intense. Normalement, vous répétez deux ou trois fois avant de passer, mais quand nous sommes passés, c'était du style, "OK, vous avez trois chansons, donc vous devez laisser tomber les répétitions". C’était différent, mais j’ai vraiment bien aimé. J'imagine qu'il y a dû avoir une raison pour laquelle je n’étais jamais allé à la télévision pendant tout ce temps, mais maintenant que je l’ai fait, c’est: "Mon Dieu, pourquoi ne l’ai-je pas fait avant ?". Il devait y avoir une raison. Et je pense vraiment que je vais commencer à davantage utiliser la télévision, d’une certaine manière. A ce stade, je crois que c’est au programme afin de trouver un moyen d’atteindre des gens qui pourraient être intéressés par ce que je dis, par ce que je chante.
Je crois en cette musique autant qu’aux autres choses que j’ai écrites. Je pense qu’elle est vraie et authentique. Je sens que mes pouvoirs créatifs sont au plus haut en ce moment. Je crois que je présente dans mon travail une complexité d’idées que j’ai vraiment eu du mal à atteindre par le passé. Et il m’a fallu dix années de travail acharné en dehors de la musique pour en arriver là. Un travail vraiment acharné. Mais quand j’y suis parvenu, je n’y ai pas trouvé d’amertume, ni de désillusion. J’y ai trouvé de l’amitié et de l’espoir et une foi en moi-même et un sens à ma vie et de la passion. Et ça fait du bien. Je me sens comme cette superbe chanson de Sam & Dave, Born Again. Je me sens comme un nouvel homme.
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NOTES
(1) Les émeutes de Los Angeles ont débuté le 29 avril 1992 à Los Angeles à la suite de l'acquittement de policiers dans l'affaire Rodney King (le 3 mars 1991 à Los Angeles, Rodney King, en état d'ébriété, est arrêté par des policiers. Refusant de coopérer, il agresse les quatre policiers présents, qui se ruent sur lui et le rouent de coups. Le passage à tabac, d'une grande violence, sera filmé par une caméra amateur).
Les émeutes ont duré six jours. Au final, on a dénombré 38 morts et 4 000 arrestations, plus de 3 600 départs de feu, détruisant 1 100 bâtiments. Après un déploiement important de la police et de la garde nationale sur place, plusieurs milliers de personnes furent arrêtées.
(2) Lyndon Johnson (1908-1973), président démocrate des États-Unis élu en 1964, et concepteur du programme politique ''Great Society'' qui comprenait l'aide à l'éducation, la lutte contre la maladie, la sécurité sociale, la rénovation urbaine, l'embellissement, l'écologie, le développement des zones négligées, la lutte à grande échelle contre la pauvreté, le contrôle et la prévention du crime et de la délinquance, et la disparition des derniers obstacles au droit de vote.
(3) David Duke (1950) est un homme politique américain, deux fois candidat à l'investiture pour la présidentielle américaine, au sein du Parti démocrate (1988) et du Parti républicain (1992), et candidat du Parti Populiste (1988). Ancien membre du Ku Klux Klan, ce nationaliste prône la ségrégation raciale.
(4) Jerry Brown (1938) est un homme politique et un avocat américain. Gouverneur de Californie de 1975 à 1983, il a été maire de la ville d'Oakland de 1998 à 2006. Il a participé sans succès aux primaires du Parti démocrate pour les élections présidentielles de 1976, 1980 et 1992.
(5) Jesse Jackson (1941) est un révérend américain et un militant politique pour les droits civiques, notamment ceux des Noirs américains. Il a été candidat pour la nomination aux élections présidentielles de son pays, pour le Parti démocrate en 1984 et en 1988.
(6) Tower Records est une chaîne de magasins de disques aux États-Unis.
(7) 120 Minutes était une émission de télévision dédiée à la musique alternative, d’abord diffusée sur MTV de 1986 à 2000, puis sur MTV2 de 2001 à 2003.
Les émeutes ont duré six jours. Au final, on a dénombré 38 morts et 4 000 arrestations, plus de 3 600 départs de feu, détruisant 1 100 bâtiments. Après un déploiement important de la police et de la garde nationale sur place, plusieurs milliers de personnes furent arrêtées.
(2) Lyndon Johnson (1908-1973), président démocrate des États-Unis élu en 1964, et concepteur du programme politique ''Great Society'' qui comprenait l'aide à l'éducation, la lutte contre la maladie, la sécurité sociale, la rénovation urbaine, l'embellissement, l'écologie, le développement des zones négligées, la lutte à grande échelle contre la pauvreté, le contrôle et la prévention du crime et de la délinquance, et la disparition des derniers obstacles au droit de vote.
(3) David Duke (1950) est un homme politique américain, deux fois candidat à l'investiture pour la présidentielle américaine, au sein du Parti démocrate (1988) et du Parti républicain (1992), et candidat du Parti Populiste (1988). Ancien membre du Ku Klux Klan, ce nationaliste prône la ségrégation raciale.
(4) Jerry Brown (1938) est un homme politique et un avocat américain. Gouverneur de Californie de 1975 à 1983, il a été maire de la ville d'Oakland de 1998 à 2006. Il a participé sans succès aux primaires du Parti démocrate pour les élections présidentielles de 1976, 1980 et 1992.
(5) Jesse Jackson (1941) est un révérend américain et un militant politique pour les droits civiques, notamment ceux des Noirs américains. Il a été candidat pour la nomination aux élections présidentielles de son pays, pour le Parti démocrate en 1984 et en 1988.
(6) Tower Records est une chaîne de magasins de disques aux États-Unis.
(7) 120 Minutes était une émission de télévision dédiée à la musique alternative, d’abord diffusée sur MTV de 1986 à 2000, puis sur MTV2 de 2001 à 2003.
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