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Nous parlons un peu de Glastonbury, où il va faire sa toute première apparition dans un festival du Royaume-Uni. Il y a été sensibilisé en lisant un article sur Joe Strummer qui y campait tous les ans. "J'ai rencontré Joe brièvement au bar de l'hôtel Sunset Marquis (à Los Angeles) au début des années 90" ajoute-t-il. "Il n'y avait que nous deux, chacun assis dans son coin, dans ce petit bar. J'ai été surpris qu'il connaisse la moindre de mes chansons. J'étais un si grand fan des Clash... Nous avons parlé pendant 20 minutes, et je ne l'ai jamais revu. J'ai aussi parlé à Chris Martin il y a un mois et il m'en a aussi beaucoup parlé. J'attends cet événement avec impatience".
Le réveil sur la table indique 19 heures 30. Je lui suggère qu'il veut peut-être s'arrêter pour se préparer pour le concert. "Je devrais probablement" dit-il en se relevant. "Nous causerons plus dans l'avion".
A Denver, acclamé par une foule de fanatiques, Springsteen et son groupe prennent feu. Ils s'enflamment sur Badlands, The Ties That Bind et Outlaw Pete (la nouvelle chanson la mieux intégrée dans un set qui change chaque soir) et ils ne relâchent pas la pression pendant près de trois heures. Tout à la fois, le chanteur contestataire, le prêcheur de l'enfer-et-de-la-damnation et l'âme du dur labeur, Springsteen les emporte d'un sommet à un autre. Arrive, pour finir, Glory Days, sous l'impulsion du moment, il demande au groupe "16 mesures de Louie, Louie" et ils entament le vieux standard comme si c'est la dernière fois qu'ils le jouaient. A ce moment précis, si quelqu'un vous disait que vous n'aviez jamais assisté à un meilleur spectacle de rock'n'roll, vous le prendriez au mot.
En coulisses, avec un grand sentiment de plénitude, le E Street Band se prépare à prendre des chemins différents pour les vacances. Van Zandt passe devant nous, encore en train de jacasser. Une voiture de golf passe bruyamment, à l'arrière de laquelle est assis un Clarence Clemons resplendissant, une canne dans la main, l'autre faisant un mouvement royal, ses deux jeunes assistantes marchant derrière lui. Il a le sourire d'un homme très heureux.
Q est rassemblé par une blonde provocante avec une voix qui pourrait ébranler des fondations. C'est la femme de Nils Lofgren, Amy. Très vite, elle tourne ses attentions vers un petit gentleman qui essaye de sortir furtivement. C'est le coiffeur du groupe. "As-tu coiffé Bruce, chéri ?" lui crie-t-elle. "Il est beau. Les cheveux de Nils, je dois avouer, pas si beau...".
Le réveil sur la table indique 19 heures 30. Je lui suggère qu'il veut peut-être s'arrêter pour se préparer pour le concert. "Je devrais probablement" dit-il en se relevant. "Nous causerons plus dans l'avion".
A Denver, acclamé par une foule de fanatiques, Springsteen et son groupe prennent feu. Ils s'enflamment sur Badlands, The Ties That Bind et Outlaw Pete (la nouvelle chanson la mieux intégrée dans un set qui change chaque soir) et ils ne relâchent pas la pression pendant près de trois heures. Tout à la fois, le chanteur contestataire, le prêcheur de l'enfer-et-de-la-damnation et l'âme du dur labeur, Springsteen les emporte d'un sommet à un autre. Arrive, pour finir, Glory Days, sous l'impulsion du moment, il demande au groupe "16 mesures de Louie, Louie" et ils entament le vieux standard comme si c'est la dernière fois qu'ils le jouaient. A ce moment précis, si quelqu'un vous disait que vous n'aviez jamais assisté à un meilleur spectacle de rock'n'roll, vous le prendriez au mot.
En coulisses, avec un grand sentiment de plénitude, le E Street Band se prépare à prendre des chemins différents pour les vacances. Van Zandt passe devant nous, encore en train de jacasser. Une voiture de golf passe bruyamment, à l'arrière de laquelle est assis un Clarence Clemons resplendissant, une canne dans la main, l'autre faisant un mouvement royal, ses deux jeunes assistantes marchant derrière lui. Il a le sourire d'un homme très heureux.
Q est rassemblé par une blonde provocante avec une voix qui pourrait ébranler des fondations. C'est la femme de Nils Lofgren, Amy. Très vite, elle tourne ses attentions vers un petit gentleman qui essaye de sortir furtivement. C'est le coiffeur du groupe. "As-tu coiffé Bruce, chéri ?" lui crie-t-elle. "Il est beau. Les cheveux de Nils, je dois avouer, pas si beau...".
Minuit et Springsteen, Scialfa et le manager de tournée, George Travis sont dans un des deux véhicules utilitaires qui prennent la route vers l'aéroport. Q et le responsable des relations publiques de Springsteen sont dans l'autre. Une escorte de police nous ouvre la route. Il n'y a que nous sept pour ce vol de quatre heures en direction du New Jersey.
De retour dans l'avion, Q prend place à l'arrière. Springsteen et Scialfa sont assis devant, recroquevillés l'un contre l'autre. Il est une heure du matin lorsque nous sommes dans les airs, et en moins de deux minutes, Springsteen est à côté de moi: "Nous devrions choisir un coin plus calme ?" demande-t-il, me dirigeant dans l'avion.
Nous sommes assis l'un à côté de l'autre dans des sièges profonds. Vu de près, de profil, il a un nez gentillement crochu, un menton fort et une légère sous-occlusion dentaire. Il y a de légères pattes d'oies autour de ses yeux, des touches de gris dans ses cheveux, mais à part ça, il est remarquablement bien conservé. Il s'enthousiasme sur le public de ce soir: "Aussi malin, aussi rusé, aussi connaisseur, et aussi inspirant que notre groupe puisse l'être durant... durant chaque soir, vous pouvez seulement aller jusqu'où le public est prêt à vous accompagner" dit-il.
Nous sommes interrompus par Scialfa, proposant de nous préparer une assiette de mets italiens, commandés chez un traiteur à Denver. "Plus tard, ma chérie" dit Springsteen, souriant. "D'abord, nous devons parler".
Un peu plus tôt, vous avez mentionné Elvis Presley et la façon dont il a absorbé la culture noire. Vous-même, vous faites le showman style-James Brown, plutôt bien ?
Oui, le groupe est une entreprise de divertissement (rires). Nous faisons partie du show-business, nous donnons un spectacle, vous savez. Si culturellement vous veniez du même endroit que moi, pour survivre vous auriez du jouer du doo-wop (onomatopée servant à désigner un genre musical, variante du rhythm & blues, et fortement influencé par le gospel, ndt) , pour que les "greasers" ne vous tuent pas, de la musique soul pour que vous puissiez jouer dans votre lycée devant une large population noire, et le son de la Motown parce que tout le monde écoutait ça - ça créait une atmosphère détendue sur la piste de danse. Tout ce que j'ai vu quand j'étais gosse, c'était des showmen. Les gars du doo-wop, Sam & Dave - ces personnes pensaient que le spectacle était un outil de communication. C'était une joie et l'amusement consistait, en partie, à être habillé en costume, à sortir et à aller faire le clown, prêcher, muscler le groupe et frapper ces chansons l'une après l'autre, à un rythme si dingue que le public ne pouvait pas reprendre sa respiration. Vous les laissiez épuisés et euphoriques. Avec mon groupe, j'ai voulu incorporer ces valeurs dès le début. Nous étions un groupe de rock'n'soul, nous faisons en sorte d'en rester un. Nous essayons d'assembler quelque chose qui fait que quand vous sortez à la fin du show, vous faites 'Wow'.
Vous avez toujours joué des sets épiques. Qui vous a donné cette éthique de travail ?
Ma mère. Dans des circonstances désastreuses, peu importe ce que la journée apportait, elle était cohérente. Et cette cohérence était tout ce que nous avions pour maintenir la stabilité, la vie de notre famille. Mec, nous avons vécu beaucoup de choses. Ma sœur était enceinte à 17 ans, mon père avait des problèmes - toujours endetté auprès des compagnies financières, empruntant d'une saison sur l'autre. A travers tout ça, ma mère a gardé une incroyable détermination à trouver... je suppose que vous seriez obligé de dire, la joie de vivre.
Vous avez trois enfants maintenant...
Mon fils ainé, Evan, est une grande source qui me permet de découvrir de nouveaux groupes rock. Il m'a branché sur Against Me !, Bad Religion, The Gaslight Anthem - qui viennent littéralement de notre ville, Red Bank. Il m'emmène à des concerts de punk-rock. Je le jette dans la fosse et m'en vais trouver le bar. J'étais contrarié, à cause de mon travail, de penser que mes enfants pourraient s'éloigner naturellement de la musique. J'étais très content de voir, qu'en lieu et place, ils soient sortis pour trouver leurs propres héros. Et que finalement, ils se sentaient suffisamment bien pour dire 'Hey, emmenons le vieux'. Ma fille est en plein dans le Top 40, Kanye West, Lady Gaga... Mon plus jeune fils aurait tendance à écouter un rock plus classique, ce qui est très intéressant. Un soir, je suis allé dans sa chambre et il s'endormait sur Chimes Of Freedom de Dylan. Il a 14 ans, il a levé la tête et a dit: 'Papa, c'est épique !'. J'ai fermé la porte et pensé, 'Bien, j'ai pas fais un si mauvais boulot !'.
L'album Tunnel Of Love de 1987 qui faisait suite au divorce de Springsteen avec sa première femme, Julianne Phillips était rempli d'un dégoût de soi-même. Reconnaissez-vous toujours ce type ?
Oui, bien sûr. Il n'y a personne que je ne reconnaisse pas en cet instant. Je les reconnais trop bien. Aucune partie de vous ne s'évanouit jamais. Ni le type qui a écrit Tunnel Of Love, ni le gamin de 10 ans, ni l'homme de 60 ans qui était sur scène ce soir. C'est comme si vous conduisez une voiture: personne ne descend et il y a toujours une dispute pour prendre le volant. Le type sur scène ce soir ? C'est le meilleur de moi-même, la promesse que je me suis faites. Vous voulez que ce gars soit au volant aussi souvent que possible...
Qu'avez-vous encore à accomplir ?
Ce n'est pas une question d'accomplissement, tout ne réside que dans les faits. Je suis un musicien et je fais de la musique. Concernant une quelconque noble intention ? J'aimerais honorer mon groupe. Je voudrais que cette chose reste vitale et actuelle et véritable dans la vie des gens. Je suppose que c'est une aspiration qui ne s'arrête jamais. C'est cette quête constante pour savoir comment vous pouvez servir votre public, votre famille, vos amis, avec autant de puissance que vous êtes capable de rassembler. Il n'y a pas nécessairement grand chose d'autre à la vie. Je parlais à quelqu'un il y a un bout de temps et j'ai dit, 'Vous regardez ma maison - Bruce Springsteen vit ici'. Un jour, ce sera 'Bruce Springsteen habitait ici'. Et un jour, plus personne ne se rappellera qui habitait ici. Ils passeront juste devant pour rejoindre l'autoroute. C'est ainsi que ça marche. Je me sens bien avec cette idée. La quête de l'immortalité ? Je vais la poursuivre aussi durement et aussi vite que le prochain mec, mais je ne vais pas mentir sur ce que j'ai encore en réserve. C'est une vie fantastique et j'ai eu la chance de pouvoir la vivre pleinement, et j'apprécie cette partie-là aussi.
De retour dans l'avion, Q prend place à l'arrière. Springsteen et Scialfa sont assis devant, recroquevillés l'un contre l'autre. Il est une heure du matin lorsque nous sommes dans les airs, et en moins de deux minutes, Springsteen est à côté de moi: "Nous devrions choisir un coin plus calme ?" demande-t-il, me dirigeant dans l'avion.
Nous sommes assis l'un à côté de l'autre dans des sièges profonds. Vu de près, de profil, il a un nez gentillement crochu, un menton fort et une légère sous-occlusion dentaire. Il y a de légères pattes d'oies autour de ses yeux, des touches de gris dans ses cheveux, mais à part ça, il est remarquablement bien conservé. Il s'enthousiasme sur le public de ce soir: "Aussi malin, aussi rusé, aussi connaisseur, et aussi inspirant que notre groupe puisse l'être durant... durant chaque soir, vous pouvez seulement aller jusqu'où le public est prêt à vous accompagner" dit-il.
Nous sommes interrompus par Scialfa, proposant de nous préparer une assiette de mets italiens, commandés chez un traiteur à Denver. "Plus tard, ma chérie" dit Springsteen, souriant. "D'abord, nous devons parler".
Un peu plus tôt, vous avez mentionné Elvis Presley et la façon dont il a absorbé la culture noire. Vous-même, vous faites le showman style-James Brown, plutôt bien ?
Oui, le groupe est une entreprise de divertissement (rires). Nous faisons partie du show-business, nous donnons un spectacle, vous savez. Si culturellement vous veniez du même endroit que moi, pour survivre vous auriez du jouer du doo-wop (onomatopée servant à désigner un genre musical, variante du rhythm & blues, et fortement influencé par le gospel, ndt) , pour que les "greasers" ne vous tuent pas, de la musique soul pour que vous puissiez jouer dans votre lycée devant une large population noire, et le son de la Motown parce que tout le monde écoutait ça - ça créait une atmosphère détendue sur la piste de danse. Tout ce que j'ai vu quand j'étais gosse, c'était des showmen. Les gars du doo-wop, Sam & Dave - ces personnes pensaient que le spectacle était un outil de communication. C'était une joie et l'amusement consistait, en partie, à être habillé en costume, à sortir et à aller faire le clown, prêcher, muscler le groupe et frapper ces chansons l'une après l'autre, à un rythme si dingue que le public ne pouvait pas reprendre sa respiration. Vous les laissiez épuisés et euphoriques. Avec mon groupe, j'ai voulu incorporer ces valeurs dès le début. Nous étions un groupe de rock'n'soul, nous faisons en sorte d'en rester un. Nous essayons d'assembler quelque chose qui fait que quand vous sortez à la fin du show, vous faites 'Wow'.
Vous avez toujours joué des sets épiques. Qui vous a donné cette éthique de travail ?
Ma mère. Dans des circonstances désastreuses, peu importe ce que la journée apportait, elle était cohérente. Et cette cohérence était tout ce que nous avions pour maintenir la stabilité, la vie de notre famille. Mec, nous avons vécu beaucoup de choses. Ma sœur était enceinte à 17 ans, mon père avait des problèmes - toujours endetté auprès des compagnies financières, empruntant d'une saison sur l'autre. A travers tout ça, ma mère a gardé une incroyable détermination à trouver... je suppose que vous seriez obligé de dire, la joie de vivre.
Vous avez trois enfants maintenant...
Mon fils ainé, Evan, est une grande source qui me permet de découvrir de nouveaux groupes rock. Il m'a branché sur Against Me !, Bad Religion, The Gaslight Anthem - qui viennent littéralement de notre ville, Red Bank. Il m'emmène à des concerts de punk-rock. Je le jette dans la fosse et m'en vais trouver le bar. J'étais contrarié, à cause de mon travail, de penser que mes enfants pourraient s'éloigner naturellement de la musique. J'étais très content de voir, qu'en lieu et place, ils soient sortis pour trouver leurs propres héros. Et que finalement, ils se sentaient suffisamment bien pour dire 'Hey, emmenons le vieux'. Ma fille est en plein dans le Top 40, Kanye West, Lady Gaga... Mon plus jeune fils aurait tendance à écouter un rock plus classique, ce qui est très intéressant. Un soir, je suis allé dans sa chambre et il s'endormait sur Chimes Of Freedom de Dylan. Il a 14 ans, il a levé la tête et a dit: 'Papa, c'est épique !'. J'ai fermé la porte et pensé, 'Bien, j'ai pas fais un si mauvais boulot !'.
L'album Tunnel Of Love de 1987 qui faisait suite au divorce de Springsteen avec sa première femme, Julianne Phillips était rempli d'un dégoût de soi-même. Reconnaissez-vous toujours ce type ?
Oui, bien sûr. Il n'y a personne que je ne reconnaisse pas en cet instant. Je les reconnais trop bien. Aucune partie de vous ne s'évanouit jamais. Ni le type qui a écrit Tunnel Of Love, ni le gamin de 10 ans, ni l'homme de 60 ans qui était sur scène ce soir. C'est comme si vous conduisez une voiture: personne ne descend et il y a toujours une dispute pour prendre le volant. Le type sur scène ce soir ? C'est le meilleur de moi-même, la promesse que je me suis faites. Vous voulez que ce gars soit au volant aussi souvent que possible...
Qu'avez-vous encore à accomplir ?
Ce n'est pas une question d'accomplissement, tout ne réside que dans les faits. Je suis un musicien et je fais de la musique. Concernant une quelconque noble intention ? J'aimerais honorer mon groupe. Je voudrais que cette chose reste vitale et actuelle et véritable dans la vie des gens. Je suppose que c'est une aspiration qui ne s'arrête jamais. C'est cette quête constante pour savoir comment vous pouvez servir votre public, votre famille, vos amis, avec autant de puissance que vous êtes capable de rassembler. Il n'y a pas nécessairement grand chose d'autre à la vie. Je parlais à quelqu'un il y a un bout de temps et j'ai dit, 'Vous regardez ma maison - Bruce Springsteen vit ici'. Un jour, ce sera 'Bruce Springsteen habitait ici'. Et un jour, plus personne ne se rappellera qui habitait ici. Ils passeront juste devant pour rejoindre l'autoroute. C'est ainsi que ça marche. Je me sens bien avec cette idée. La quête de l'immortalité ? Je vais la poursuivre aussi durement et aussi vite que le prochain mec, mais je ne vais pas mentir sur ce que j'ai encore en réserve. C'est une vie fantastique et j'ai eu la chance de pouvoir la vivre pleinement, et j'apprécie cette partie-là aussi.
Il a les yeux rougis et dans l'avion, il jette des regards mélancoliques vers sa femme. "Je pontifie, à l'infini" dit-il en s'excusant. J'éteins le magnéto, lui serre la main et le laisse partir. Les lueurs phosphorescentes des lumières de Chicago défilent au-dessous de nous, et tandis que les moteurs vrombissent, je commence à sommeiller. On donne un coup dans le siège à côté de moi.
"Je me suis battu comme un beau diable avec cette chose" dit Bruce Springsteen, posant son iPod sur la table. "Vous êtes libres de le parcourir...".
Une fouille à travers l'iPod de Bruce Springsteen révèle que tout est simplement étiqueté par genre - punk, folk, nouvelle country, ancienne country, etc... Il donne un rapide commentaire lorsqu'on s'arrête sur les morceaux les plus contemporains. "Fleet Foxes, Calexico, The National - grand groupe, grand chanteur. Anthony & The Johnsons - il est bon. Sigur Ros, Magnetic Fields - ce mec est un des plus grands auteurs au monde...".
Il parle des phases qu'il traverse: regarder des films pendant deux mois entiers, puis ne rien faire d'autre que lire. En ce moment, dit-il, il dévore la musique. Il me parle du magasin de disques de son quartier, "Jack's Records, Red Bank, qui emploie encore des gens qui sont dans la musique et qui savent ce que vous allez aimer". Il me demande de noter les titres des deux albums que j'ai mentionné plus tôt.
Pendant 20 minutes, il parle. Et puis, Patti, les yeux hagards de sommeil vient le récupérer. Il se lève et tend cette main ferme encore une fois. "Merci, mon gars" dit-il.
L'aube se lève sur le New Jersey quand nous atterrissons à l'aéroport de Newark. Nous montons encore une fois dans deux véhicules différents et suivons Bruce Springsteen en dehors de l'aéroport, sur le New Jersey Turnpike. Après trois kilomètres, sa voiture sort au panneau 'Nord du New Jersey'. La dernière chose que nous voyons du fils préféré de cet état, il roule vers l'horizon, ondulant sur la route.
Thanks Marianne
"Je me suis battu comme un beau diable avec cette chose" dit Bruce Springsteen, posant son iPod sur la table. "Vous êtes libres de le parcourir...".
Une fouille à travers l'iPod de Bruce Springsteen révèle que tout est simplement étiqueté par genre - punk, folk, nouvelle country, ancienne country, etc... Il donne un rapide commentaire lorsqu'on s'arrête sur les morceaux les plus contemporains. "Fleet Foxes, Calexico, The National - grand groupe, grand chanteur. Anthony & The Johnsons - il est bon. Sigur Ros, Magnetic Fields - ce mec est un des plus grands auteurs au monde...".
Il parle des phases qu'il traverse: regarder des films pendant deux mois entiers, puis ne rien faire d'autre que lire. En ce moment, dit-il, il dévore la musique. Il me parle du magasin de disques de son quartier, "Jack's Records, Red Bank, qui emploie encore des gens qui sont dans la musique et qui savent ce que vous allez aimer". Il me demande de noter les titres des deux albums que j'ai mentionné plus tôt.
Pendant 20 minutes, il parle. Et puis, Patti, les yeux hagards de sommeil vient le récupérer. Il se lève et tend cette main ferme encore une fois. "Merci, mon gars" dit-il.
L'aube se lève sur le New Jersey quand nous atterrissons à l'aéroport de Newark. Nous montons encore une fois dans deux véhicules différents et suivons Bruce Springsteen en dehors de l'aéroport, sur le New Jersey Turnpike. Après trois kilomètres, sa voiture sort au panneau 'Nord du New Jersey'. La dernière chose que nous voyons du fils préféré de cet état, il roule vers l'horizon, ondulant sur la route.
Thanks Marianne