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POTUS BARACK OBAMA: Benjamin Franklin (1) – qui a joliment gagné sa vie à son époque – est censé avoir dit, je cite, « L'argent n'a jamais rendu un homme heureux, et ne le fera pas... Plus un homme possède, plus il veut posséder. Au lieu de combler un vide, l'argent en crée un ».
[La guitare acoustique joue]
Sage homme, ce M. Franklin. Quand nous étions petits, dans les années 60 et au début des années 70, ma famille et celle de Bruce n'avaient pas grand chose. Et pour ce qui concerne l'argent, nous n'en attendions pas beaucoup. Mais nous avions suffisamment. La société américaine d'alors n'était pas si stratifiée. Pour beaucoup, la vie était toujours une lutte, et les portes de l'opportunité étaient trop souvent fermées aux femmes et aux gens de couleur.
[La guitare acoustique joue en fond]
Mais grâce à des syndicats puissants et à l'investissement de l’État, l'ascension sociale n'était pas un mythe. Le dur labeur permettait non seulement d'accéder à une stabilité financière, avec la promesse d'une vie meilleure pour vos enfants, mais apportait également une touche de dignité et d'estime de soi. C'est un sujet sur lequel Bruce et moi avons passé beaucoup de temps à réfléchir : la façon dont l'économie américaine a changé, dont l'Amérique est devenue plus inégalitaire. Et comment la quête du dollar tout puissant nous a fait perdre certaines des valeurs en lien avec la communauté, la solidarité, et le bien commun, dont nous allons avoir besoin pour nous sentir à nouveau réconciliés.
[La guitare acoustique s'estompe]
[La guitare acoustique joue]
Sage homme, ce M. Franklin. Quand nous étions petits, dans les années 60 et au début des années 70, ma famille et celle de Bruce n'avaient pas grand chose. Et pour ce qui concerne l'argent, nous n'en attendions pas beaucoup. Mais nous avions suffisamment. La société américaine d'alors n'était pas si stratifiée. Pour beaucoup, la vie était toujours une lutte, et les portes de l'opportunité étaient trop souvent fermées aux femmes et aux gens de couleur.
[La guitare acoustique joue en fond]
Mais grâce à des syndicats puissants et à l'investissement de l’État, l'ascension sociale n'était pas un mythe. Le dur labeur permettait non seulement d'accéder à une stabilité financière, avec la promesse d'une vie meilleure pour vos enfants, mais apportait également une touche de dignité et d'estime de soi. C'est un sujet sur lequel Bruce et moi avons passé beaucoup de temps à réfléchir : la façon dont l'économie américaine a changé, dont l'Amérique est devenue plus inégalitaire. Et comment la quête du dollar tout puissant nous a fait perdre certaines des valeurs en lien avec la communauté, la solidarité, et le bien commun, dont nous allons avoir besoin pour nous sentir à nouveau réconciliés.
[La guitare acoustique s'estompe]
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POTUS BARACK OBAMA: Ce que démontre en partie l'histoire de ton appel sous les drapeaux, c'est que tu réalises soudain qu'il existe une histoire de classe sociale derrière tout ça. Où... Comment se fait-il que les jeunes qui vont à l'université ne soient pas obligés de s'engager ? Et c'est ce qui distingue, dans une certaine mesure, la génération de la Seconde Guerre Mondiale, cette Génération Grandiose (2), de la Génération du Vietnam, cette prise de conscience que, « Nous allons y aller pour que les privilégiés n'aient pas à faire de sacrifices, à cause des mauvaises décisions prises à Washington ».
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Et je pense qu'il y a une prise de conscience de cette injustice-là, qui finit également par provoquer la désillusion du peuple.
BRUCE SPRINGSTEEN: A cet âge-là, c'était une évidence pour nous.
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: Cette idée que, hey, nous ne sommes pas en haut, nous sommes en bas [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: Et nous jouons avec les règles en vigueur pour le peuple d'en bas.
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu vois ? Et si nous ne voulons pas y aller, il va falloir jouer comme on l'apprend dans la rue pour y échapper, ce qui impliquera de faire de belles conneries, tu vois ? Personne n'avait les moyens de s'offrir un dossier médical par un médecin ou le ceci... ou le cela.
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Ou bien faire marche arrière, et intégrer une université. J'avais réussi à y être admis une première fois, mais de justesse. A cette époque-là, je ne me souviens même pas en avoir été contrarié.
POTUS BARACK OBAMA: Oui, tu n'éprouvais pas un ressentiment lié à ta classe sociale.
BRUCE SPRINGSTEEN: Non, non, tu ne...
POTUS BARACK OBAMA: Tu te disais juste, « Oui, il est évident que les enfants de riches auront un traitement différent ».
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui ! Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Est-ce que... Mais tu ne penses pas que ça soulève des questions sur le mythe du Rêve Américain, dans son ensemble, de l'ascenseur social et du "chacun a sa chance" ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Je pense que nous avions perdu foi en la vie, en la liberté et en la quête d'un sens pour tous. Nous n'y croyions plus.
[La guitare acoustique joue]
Je n'avais pas imaginé que je pourrais connaitre un grand succès parce que je n'avais jamais rencontré qui que ce soit ayant connu le moindre succès. Il n'y avait pas d'histoires de grande réussite dans mon quartier. Tout le monde était col bleu, de la classe ouvrière. Je ne connaissais personne ayant signé un contrat discographique - absolument personne. Je ne connaissais personne ayant déjà pris l'avion. Avec les enfants de mon quartier, nous étions comme les tribus perdues. On regardait les avions passer dans le ciel, on savait qu'il y avait des passagers à l'intérieur. Mais tout était en dehors du périmètre de notre expérience. Tu ne faisais qu'avancer, sans te laisser démonter. Et tu avais ce sentiment, « Ooooh, c'est un peu chacun pour soi ». Tu vois ?
La situation économique de Freehold, dans mon enfance, cette image des années 50 était très, très différente de l'image économique qui prévaut aujourd'hui dans le pays. Si tu faisais partie de la classe moyenne à Freehold ou si tu faisais partie des habitants les plus riches de Freehold, il y avait une rue où tu habitais. Je me souviens qu'il s'agissait de l'Avenue Brinckerhoff. Il s'agissait d'une rue bordée d'arbres, la plus large de la ville. Et pour trouver de la pauvreté, tu devais vraiment la chercher.
[La guitare acoustique s'estompe]
La pauvreté existait, mais généralement dans les communautés des habitants de couleur, mais les inégalités de revenus étaient beaucoup moins prononcées. Je sais que mes parents vivaient au jour le jour. Ils dépensaient tout l'argent qu'ils gagnaient chaque semaine, attendaient la semaine suivante d'avoir de l'argent, le dépensaient, et ainsi de suite, nous vivions tous de cette façon-là. Nous n'estimions pas survivre ou... Nous étions habillés, nous avions à manger, tu vois, et nous avions un toit au-dessus de nos têtes, même si notre maison était assez vétuste.
ENSEMBLE: [rires]
BRUCE SPRINGSTEEN: Mais c'était... Ma maison se trouvait au milieu d'autres maisons qui n'étaient pas dramatiquement différentes.
POTUS BARACK OBAMA: Tu n'avais pas honte de ta maison, ou tu ne te disais pas, « Mince, nous avons besoin de rideaux plus jolis ou - »
BRUCE SPRINGSTEEN: Dans notre maison, je n'avais pas de problème de rideaux.
ENSEMBLE: [rires]
BRUCE SPRINGSTEEN: J'avais un peu honte de notre maison, oui. Parce que je vivais dans une des plus vieilles maisons de la ville et étrangement ahhh... Notre maison était assez délabrée. Mais même là, je ne me suis jamais senti comme un enfant pauvre, jusqu'à ce que mon père dise, « Ce soir, on va au cinéma, il faut vendre la roue de secours ».
POTUS BARACK OBAMA: C'est vraiment arrivé ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Mais on ne te balançait pas au visage que tu avais moins que les autres ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Non. Je vivais au milieu d'un quartier de la classe moyenne.
POTUS BARACK OBAMA: Ce que tu dis, c'est que si tu grandis là comme gamin et que tu regardes autour de toi, tu te dis, « D'accord, je suis dans une situation plus ou moins comparable à celle de n'importe qui d'autre ».
BRUCE SPRINGSTEEN: Pareil que Bobby Duncan qui vit dans la même rue, ou pareil que Richie Blackwell là bas... (3)
POTUS BARACK OBAMA: Oui, et peut-être que son père est directeur de banque, alors que mon père est employé de la banque, ou bien travaille à l'usine.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Mais tu n'as pas l'impression d'être en dehors du cercle, de regarder ce qui se passe à l'extérieur.
BRUCE SPRINGSTEEN: Non, tu ne te sens pas comme... Tu ne te sens pas victimisé ou tu ne te considères pas comme une victime, tu comprends ?
POTUS BARACK OBAMA: D'accord, d'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Évidemment, tu es conscient qu'il existe des différences de classes sociales. Mais elles semblent dramatiquement moins importantes que celles d'aujourd'hui.
POTUS BARACK OBAMA: Mais est-ce qu'il y avait des types dans le quartier, que ce soient tes amis ou des gosses qui disaient, « Je vais partir d'ici parce que je veux gagner beaucoup d'argent. Tu vois, je veux m'acheter le dernier modèle de chez Chevrolet, et ce sera un signe. Ce sera le marqueur de ma réussite ». Juste cette idée que tu avais besoin d'acquérir une certaine somme d'argent ou un certain nombre de bien matériels, sinon tu aurais échoué ou tu aurais reculé ou tu n'aurais pas été assez ambitieux. Est-ce qu'il y avait cette sorte de sensibilité ?
BRUCE SPRINGSTEEN: D'après mon expérience, c'est un phénomène qui est beaucoup plus moderne. Tu vois ?
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Je ne me souviens pas qu'il s'agissait du grand, grand sujet de conversation au lycée. Tout le monde voulait gagner sa vie et...
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Si tu voulais t'en sortir, tu allais à l'université.
POTUS BARACK OBAMA: D'accord. C'était le marqueur social.
BRUCE SPRINGSTEEN: Un marqueur social important. Un marqueur immense. Immense !
POTUS BARACK OBAMA: Aller à l'université démontrait quelque chose de légèrement différent.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu étais spécial.
POTUS BARACK OBAMA: Mhmm.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu vois ? Mais tout s'est modifié drastiquement au cours des années 70 aux États-Unis, et évidemment dans les années 80.
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: La période dorée des années 80.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Et je pense qu'il y a une prise de conscience de cette injustice-là, qui finit également par provoquer la désillusion du peuple.
BRUCE SPRINGSTEEN: A cet âge-là, c'était une évidence pour nous.
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: Cette idée que, hey, nous ne sommes pas en haut, nous sommes en bas [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: Et nous jouons avec les règles en vigueur pour le peuple d'en bas.
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu vois ? Et si nous ne voulons pas y aller, il va falloir jouer comme on l'apprend dans la rue pour y échapper, ce qui impliquera de faire de belles conneries, tu vois ? Personne n'avait les moyens de s'offrir un dossier médical par un médecin ou le ceci... ou le cela.
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Ou bien faire marche arrière, et intégrer une université. J'avais réussi à y être admis une première fois, mais de justesse. A cette époque-là, je ne me souviens même pas en avoir été contrarié.
POTUS BARACK OBAMA: Oui, tu n'éprouvais pas un ressentiment lié à ta classe sociale.
BRUCE SPRINGSTEEN: Non, non, tu ne...
POTUS BARACK OBAMA: Tu te disais juste, « Oui, il est évident que les enfants de riches auront un traitement différent ».
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui ! Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Est-ce que... Mais tu ne penses pas que ça soulève des questions sur le mythe du Rêve Américain, dans son ensemble, de l'ascenseur social et du "chacun a sa chance" ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Je pense que nous avions perdu foi en la vie, en la liberté et en la quête d'un sens pour tous. Nous n'y croyions plus.
[La guitare acoustique joue]
Je n'avais pas imaginé que je pourrais connaitre un grand succès parce que je n'avais jamais rencontré qui que ce soit ayant connu le moindre succès. Il n'y avait pas d'histoires de grande réussite dans mon quartier. Tout le monde était col bleu, de la classe ouvrière. Je ne connaissais personne ayant signé un contrat discographique - absolument personne. Je ne connaissais personne ayant déjà pris l'avion. Avec les enfants de mon quartier, nous étions comme les tribus perdues. On regardait les avions passer dans le ciel, on savait qu'il y avait des passagers à l'intérieur. Mais tout était en dehors du périmètre de notre expérience. Tu ne faisais qu'avancer, sans te laisser démonter. Et tu avais ce sentiment, « Ooooh, c'est un peu chacun pour soi ». Tu vois ?
La situation économique de Freehold, dans mon enfance, cette image des années 50 était très, très différente de l'image économique qui prévaut aujourd'hui dans le pays. Si tu faisais partie de la classe moyenne à Freehold ou si tu faisais partie des habitants les plus riches de Freehold, il y avait une rue où tu habitais. Je me souviens qu'il s'agissait de l'Avenue Brinckerhoff. Il s'agissait d'une rue bordée d'arbres, la plus large de la ville. Et pour trouver de la pauvreté, tu devais vraiment la chercher.
[La guitare acoustique s'estompe]
La pauvreté existait, mais généralement dans les communautés des habitants de couleur, mais les inégalités de revenus étaient beaucoup moins prononcées. Je sais que mes parents vivaient au jour le jour. Ils dépensaient tout l'argent qu'ils gagnaient chaque semaine, attendaient la semaine suivante d'avoir de l'argent, le dépensaient, et ainsi de suite, nous vivions tous de cette façon-là. Nous n'estimions pas survivre ou... Nous étions habillés, nous avions à manger, tu vois, et nous avions un toit au-dessus de nos têtes, même si notre maison était assez vétuste.
ENSEMBLE: [rires]
BRUCE SPRINGSTEEN: Mais c'était... Ma maison se trouvait au milieu d'autres maisons qui n'étaient pas dramatiquement différentes.
POTUS BARACK OBAMA: Tu n'avais pas honte de ta maison, ou tu ne te disais pas, « Mince, nous avons besoin de rideaux plus jolis ou - »
BRUCE SPRINGSTEEN: Dans notre maison, je n'avais pas de problème de rideaux.
ENSEMBLE: [rires]
BRUCE SPRINGSTEEN: J'avais un peu honte de notre maison, oui. Parce que je vivais dans une des plus vieilles maisons de la ville et étrangement ahhh... Notre maison était assez délabrée. Mais même là, je ne me suis jamais senti comme un enfant pauvre, jusqu'à ce que mon père dise, « Ce soir, on va au cinéma, il faut vendre la roue de secours ».
POTUS BARACK OBAMA: C'est vraiment arrivé ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Mais on ne te balançait pas au visage que tu avais moins que les autres ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Non. Je vivais au milieu d'un quartier de la classe moyenne.
POTUS BARACK OBAMA: Ce que tu dis, c'est que si tu grandis là comme gamin et que tu regardes autour de toi, tu te dis, « D'accord, je suis dans une situation plus ou moins comparable à celle de n'importe qui d'autre ».
BRUCE SPRINGSTEEN: Pareil que Bobby Duncan qui vit dans la même rue, ou pareil que Richie Blackwell là bas... (3)
POTUS BARACK OBAMA: Oui, et peut-être que son père est directeur de banque, alors que mon père est employé de la banque, ou bien travaille à l'usine.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Mais tu n'as pas l'impression d'être en dehors du cercle, de regarder ce qui se passe à l'extérieur.
BRUCE SPRINGSTEEN: Non, tu ne te sens pas comme... Tu ne te sens pas victimisé ou tu ne te considères pas comme une victime, tu comprends ?
POTUS BARACK OBAMA: D'accord, d'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Évidemment, tu es conscient qu'il existe des différences de classes sociales. Mais elles semblent dramatiquement moins importantes que celles d'aujourd'hui.
POTUS BARACK OBAMA: Mais est-ce qu'il y avait des types dans le quartier, que ce soient tes amis ou des gosses qui disaient, « Je vais partir d'ici parce que je veux gagner beaucoup d'argent. Tu vois, je veux m'acheter le dernier modèle de chez Chevrolet, et ce sera un signe. Ce sera le marqueur de ma réussite ». Juste cette idée que tu avais besoin d'acquérir une certaine somme d'argent ou un certain nombre de bien matériels, sinon tu aurais échoué ou tu aurais reculé ou tu n'aurais pas été assez ambitieux. Est-ce qu'il y avait cette sorte de sensibilité ?
BRUCE SPRINGSTEEN: D'après mon expérience, c'est un phénomène qui est beaucoup plus moderne. Tu vois ?
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Je ne me souviens pas qu'il s'agissait du grand, grand sujet de conversation au lycée. Tout le monde voulait gagner sa vie et...
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Si tu voulais t'en sortir, tu allais à l'université.
POTUS BARACK OBAMA: D'accord. C'était le marqueur social.
BRUCE SPRINGSTEEN: Un marqueur social important. Un marqueur immense. Immense !
POTUS BARACK OBAMA: Aller à l'université démontrait quelque chose de légèrement différent.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu étais spécial.
POTUS BARACK OBAMA: Mhmm.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu vois ? Mais tout s'est modifié drastiquement au cours des années 70 aux États-Unis, et évidemment dans les années 80.
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: La période dorée des années 80.