****
POTUS BARACK OBAMA: Qu'est-ce que signifie être un Américain ? Ces histoires et tournures d'esprit qui nous unissent en tant que peuple.
Pour la plupart des américains qui ont grandi dans les années 50, les réponses étaient assez simples. Nous étions des travailleurs épris de liberté. De farouches individualistes débordant de confiance. Nous avons ouvert la frontière et construit de puissantes industries et avons permis à chacun de récupérer un morceau du rêve Américain. Nous étions du bon côté de l'histoire; ayant vaincu Hitler et libéré l'Europe. Nous avons monté la garde face à un communisme totalitaire, et athée – afin que le monde soit en sécurité sous l'hégémonie de la démocratie. Nous regardions les mêmes émissions de télévision et écoutions les mêmes programmes à la radio. Nous aimions les Westerns et le base-ball, les hot-dogs et la tarte aux pommes, les voitures rapides et les parades du 4 juillet (1).
C'est l'histoire que nous nous sommes racontés, de toute façon. Mais l'histoire n'était pas complète. Cette version avait laissé de côté beaucoup de choses. Qu'il s'agisse de la discrimination permanente envers les personnes de couleur, des multiples façons de forcer les femmes à rester à leur place. Ou certaines des réalités crues de notre politique étrangère pendant la Guerre Froide. Bruce et moi avons atteint la majorité à une époque où la jeunesse remettait énormément en cause les mythes les plus précieux de l'Amérique. Il en a résulté un fossé de plus en plus creusé chaque jour davantage dans le pays. Une guerre politique et culturelle que nous menons, de beaucoup de façons, encore aujourd'hui.
Mais avant d'aborder ces sujets lourds, Bruce et moi avons décidé de nous livrer à une activité que les Américains adorent : l'ivresse de la route. Je me suis mis derrière le volant de la Corvette vintage de Bruce, garée dans sa ferme. Et nous sommes allés faire un petit tour pour le plaisir. Un de ces tours dont les agents du Secret Service (2) apprécient peu...
[Les cordes d’une guitare électrique sonnent énergiquement]
Pour la plupart des américains qui ont grandi dans les années 50, les réponses étaient assez simples. Nous étions des travailleurs épris de liberté. De farouches individualistes débordant de confiance. Nous avons ouvert la frontière et construit de puissantes industries et avons permis à chacun de récupérer un morceau du rêve Américain. Nous étions du bon côté de l'histoire; ayant vaincu Hitler et libéré l'Europe. Nous avons monté la garde face à un communisme totalitaire, et athée – afin que le monde soit en sécurité sous l'hégémonie de la démocratie. Nous regardions les mêmes émissions de télévision et écoutions les mêmes programmes à la radio. Nous aimions les Westerns et le base-ball, les hot-dogs et la tarte aux pommes, les voitures rapides et les parades du 4 juillet (1).
C'est l'histoire que nous nous sommes racontés, de toute façon. Mais l'histoire n'était pas complète. Cette version avait laissé de côté beaucoup de choses. Qu'il s'agisse de la discrimination permanente envers les personnes de couleur, des multiples façons de forcer les femmes à rester à leur place. Ou certaines des réalités crues de notre politique étrangère pendant la Guerre Froide. Bruce et moi avons atteint la majorité à une époque où la jeunesse remettait énormément en cause les mythes les plus précieux de l'Amérique. Il en a résulté un fossé de plus en plus creusé chaque jour davantage dans le pays. Une guerre politique et culturelle que nous menons, de beaucoup de façons, encore aujourd'hui.
Mais avant d'aborder ces sujets lourds, Bruce et moi avons décidé de nous livrer à une activité que les Américains adorent : l'ivresse de la route. Je me suis mis derrière le volant de la Corvette vintage de Bruce, garée dans sa ferme. Et nous sommes allés faire un petit tour pour le plaisir. Un de ces tours dont les agents du Secret Service (2) apprécient peu...
[Les cordes d’une guitare électrique sonnent énergiquement]
***
[Raté bruyant d’allumage du moteur]
POTUS BARACK OBAMA: Uh oh.
BRUCE SPRINGSTEEN: C’est normal, tu as bien fait.
POTUS BARACK OBAMA: Je ne veux pas...
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu dois juste mettre les gaz.
POTUS BARACK OBAMA: Oh.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu dois appuyer sur l’accélérateur.
POTUS BARACK OBAMA: Allez, Bruce.
[Le moteur démarre]
[Une guitare électrique joue énergiquement]
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui, appuie.
POTUS BARACK OBAMA: On y est.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu as juste besoin d’accélérer... Et pendant que tu relâches l'embrayage, donne un peu de jus.
[Le moteur gronde]
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Allez !
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires] AHHHHH HAAAAAAA !
[Cadillac Ranch de Bruce Springsteen]
POTUS BARACK OBAMA: Il est temps pour nous d’y aller !
BRUCE SPRINGSTEEN: On doit rester dans la ferme ou on peut sortir ?
POTUS BARACK OBAMA: Je peux sortir de la ferme ?... Je sais que le Secret Service va être sur les dents. On est loin de l'océan ?
[Le moteur rugit]
[Cadillac Ranch de Bruce Springsteen continue de jouer]
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires] Vingt minutes. Avant, je faisais le trajet en autostop tous les jours depuis Freehold - 32 kilomètres.
POTUS BARACK OBAMA: La plage est comment ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Ah, ce n'est pas Hawaï.
POTUS BARACK OBAMA: Mais il y a du sable ?
BRUCE SPRINGSTEEN: La côte du New Jersey, une plage de sable. Quel effet ça fait de conduire cette petite bête ?
POTUS BARACK OBAMA: Très sympa, à vrai dire.
[Le moteur rugit]
BRUCE SPRINGSTEEN: Ahhh ! [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Oui, mon pote !
[Cadillac Ranch de Bruce Springsteen: “Cadillac, Cadillac... Long and dark... shiny and black… Open up your engines let 'em roar... Tearin’ up the highway... like a big ol’ dinosauuuuur…]
[La radio remplace la musique]
BRUCE SPRINGSTEEN: Ohhhhhhhhhhh !
POTUS BARACK OBAMA: Le moment est parfait.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu vas prendre, va à droite juste là.
POTUS BARACK OBAMA: A droite, celle-là ? Le Secret Service me suit maintenant. Je suis dans le pétrin, mais tu sais quoi ? Il y a des fois où il faut juste...
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui. Ahhh ! Il fallait le faire !
POTUS BARACK OBAMA: Il fallait le faire !
BRUCE SPRINGSTEEN: Il fallait appuyer sur la pédale. C’est le pied, mec. On se souviendra de celle-là [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Vas-y, mec !
BRUCE SPRINGSTEEN: On se souviendra de celle-là.
POTUS BARACK OBAMA: Photo !
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
[La radio s’éteint]
POTUS BARACK OBAMA: Il fallait qu’on l’essaye !
BRUCE SPRINGSTEEN: Bonne ballade, frère B. Bonne ballade, frère B.
POTUS BARACK OBAMA: C’est juste... On roule et je me disais...
BRUCE SPRINGSTEEN: J’ai essayé de le faire aller à Freehold, mais... [rires]
[La porte s’ouvre]
POTUS BARACK OBAMA: Les gars, je sais que nous sommes en retard. C’est la faute à Bruce.
BRUCE SPRINGSTEEN: C’est vrai.
POTUS BARACK OBAMA: Tout le monde est là ? Tout le monde est prêt... J'assume.
POTUS BARACK OBAMA: Uh oh.
BRUCE SPRINGSTEEN: C’est normal, tu as bien fait.
POTUS BARACK OBAMA: Je ne veux pas...
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu dois juste mettre les gaz.
POTUS BARACK OBAMA: Oh.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu dois appuyer sur l’accélérateur.
POTUS BARACK OBAMA: Allez, Bruce.
[Le moteur démarre]
[Une guitare électrique joue énergiquement]
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui, appuie.
POTUS BARACK OBAMA: On y est.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu as juste besoin d’accélérer... Et pendant que tu relâches l'embrayage, donne un peu de jus.
[Le moteur gronde]
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Allez !
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires] AHHHHH HAAAAAAA !
[Cadillac Ranch de Bruce Springsteen]
POTUS BARACK OBAMA: Il est temps pour nous d’y aller !
BRUCE SPRINGSTEEN: On doit rester dans la ferme ou on peut sortir ?
POTUS BARACK OBAMA: Je peux sortir de la ferme ?... Je sais que le Secret Service va être sur les dents. On est loin de l'océan ?
[Le moteur rugit]
[Cadillac Ranch de Bruce Springsteen continue de jouer]
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires] Vingt minutes. Avant, je faisais le trajet en autostop tous les jours depuis Freehold - 32 kilomètres.
POTUS BARACK OBAMA: La plage est comment ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Ah, ce n'est pas Hawaï.
POTUS BARACK OBAMA: Mais il y a du sable ?
BRUCE SPRINGSTEEN: La côte du New Jersey, une plage de sable. Quel effet ça fait de conduire cette petite bête ?
POTUS BARACK OBAMA: Très sympa, à vrai dire.
[Le moteur rugit]
BRUCE SPRINGSTEEN: Ahhh ! [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Oui, mon pote !
[Cadillac Ranch de Bruce Springsteen: “Cadillac, Cadillac... Long and dark... shiny and black… Open up your engines let 'em roar... Tearin’ up the highway... like a big ol’ dinosauuuuur…]
[La radio remplace la musique]
BRUCE SPRINGSTEEN: Ohhhhhhhhhhh !
POTUS BARACK OBAMA: Le moment est parfait.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu vas prendre, va à droite juste là.
POTUS BARACK OBAMA: A droite, celle-là ? Le Secret Service me suit maintenant. Je suis dans le pétrin, mais tu sais quoi ? Il y a des fois où il faut juste...
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui. Ahhh ! Il fallait le faire !
POTUS BARACK OBAMA: Il fallait le faire !
BRUCE SPRINGSTEEN: Il fallait appuyer sur la pédale. C’est le pied, mec. On se souviendra de celle-là [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Vas-y, mec !
BRUCE SPRINGSTEEN: On se souviendra de celle-là.
POTUS BARACK OBAMA: Photo !
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
[La radio s’éteint]
POTUS BARACK OBAMA: Il fallait qu’on l’essaye !
BRUCE SPRINGSTEEN: Bonne ballade, frère B. Bonne ballade, frère B.
POTUS BARACK OBAMA: C’est juste... On roule et je me disais...
BRUCE SPRINGSTEEN: J’ai essayé de le faire aller à Freehold, mais... [rires]
[La porte s’ouvre]
POTUS BARACK OBAMA: Les gars, je sais que nous sommes en retard. C’est la faute à Bruce.
BRUCE SPRINGSTEEN: C’est vrai.
POTUS BARACK OBAMA: Tout le monde est là ? Tout le monde est prêt... J'assume.