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POTUS BARACK OBAMA: Bruce, j'aime la façon dont tu parles d'assembler ensemble tous ces éléments. De rassembler les pièces du puzzle. Car c'est l'essence même de tous les grands musiciens américains. Et c'est une des raisons pour lesquelles Michelle et moi avons estimé qu'il était si important, au cours de notre présidence - à un moment où le pays semblait si divisé – de vraiment mettre l'accent sur cette série de soirées musicales, tel que nous l'avons fait.
[Extrait d'archive de concert de Queen Latifah à la Maison Blanche 2013 - I Can’t Stand the Rain : « When we were together ...Everything was so grand »]
POTUS BARACK OBAMA: Tu sais, nous avons eu une soirée Motown. Mais aussi une soirée Country.
[Extrait d'archive de concert de Laura Alaina à la Maison Blanche 2014 - Coal Miner’s Daughter : « Well I was born a coal miner’s daughter »]
POTUS BARACK OBAMA: Ou une Fiesta Latina. Ou une soirée Broadway. Ou une soirée Gospel.
[Extrait d'archive de concert de Cyndi Lauper à la Maison Blanche 2013 - Try a Little Tendernes s: « Young girls they do get weary... Wearin the same ol’ shaggy dress. »]
POTUS BARACK OBAMA: Nous faisions venir des musiciens de traditions différentes pour qu'ils concoctent quelque chose qui n'était pas nécessairement leur répertoire habituel. Tu avais des chanteurs de Country dans un concert de Gospel. Ou un chanteur de R&B chantant du Rock pour accentuer et souligner comment toutes ces traditions se mélangent ensemble, une fois que tu commences à abattre les silos et les catégories que nous avons en tête.
[Extrait d'archive de concert de Cyndi Lauper à la Maison Blanche 2013 - Try a Little Tenderness : « While she’s there waitin’... You got to try a little tenderness...That’s all you got to do. It's not sentimental... No no no... »]
POTUS BARACK OBAMA: J'ai toujours été frappé par la générosité des musiciens entre eux. Habituellement, les musiciens arrivaient la veille, ou l'avant-veille pour répéter. Souvent, ils répétaient la nuit. Je travaillais souvent dans la salle des Traités, qui se trouve juste au-dessus. Et j'entendais la basse faire son entrée et je venais parfois pointer le bout de mon nez pour assister aux répétitions. Je m'asseyais dans le fond pour ne pas me faire remarquer. Je me souviens, une fois, je regardais Mick Jagger et Gary Clark Jr qui travaillaient sur un Blues. Et Jagger a l'âge d'être le grand-père de Gary, hein ! Même s'il se déplaçait sur scène comme s'il avait 25 ans. Et Gary Clark Jr, en fin de compte, perpétue la tradition dans laquelle les Stones ont puisé. La vieille icône grisonnante et le jeune artiste qui monte, ce sont juste deux musiciens, ils se respectent, ils s'écoutent l'un l'autre.
BRUCE SPRINGSTEEN: Elle est belle la vie des musiciens entre eux.
POTUS BARACK OBAMA: En découvrant cette solidarité, je me suis dit, « Ce serait bien qu'il se passe la même chose en politique : on essayerait juste de faire une bonne chanson »
BRUCE SPRINGSTEEN: C'est une énorme part du Rock'n'roll. Et une des raisons pour lesquelles les groupes ne restent pas ensemble.
POTUS BARACK OBAMA: Parce qu'il est difficile de conserver cet esprit. Après Bruce, comme toi et Patti pourront en témoigner, de la musique de qualité a été jouée à la Maison Blanche, hors caméras, au cours de nos soirées. C'était très sympa.
BRUCE SPRINGSTEEN: Et bien, nous sommes venus à plusieurs de ces soirées, et tout ce que je peux dire, c'est que c'était des soirées toutes historiques.
POTUS BARACK OBAMA: [rires]
BRUCE SPRINGSTEEN: Et ce n'est pas demain la veille qu'ils reverront une soirée comme celles-là à la Maison Blanche, avant trèèèèès longtemps.
ENSEMBLE: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Non. Nous avons passé des moments incroyables. Des concerts tard le soir.... Plantons le décor ici.
Je suis dans les derniers mois de ma présidence. Je souhaitais faire quelque chose spécifiquement pour mon équipe, qui a été avec moi pendant l'essentiel du voyage. Et qui avait vécu des expériences épuisantes mais vraiment remarquables. Nous avons donc eu cette idée.
Peut-être que nous pouvons juste organiser quelque chose de petit et de calme et de privé – 100 personnes. Et peut-être que Bruce voudra venir donner un petit concert.
Et tu es venu et nous avions dix guitares juste là dans un rack.
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Et tu avais le piano. Et Patti m'a dit, « Je ne sais pas du tout ce qu'il va faire... ». Parce que tu ne lui avais pas fait écouter avant...
BRUCE SPRINGSTEEN: Je n'avais jamais fait ça avant.
POTUS BARACK OBAMA: Devant elle non plus ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Je ne l'avais jamais fait écouter à personne. Je l'ai répété uniquement dans cette pièce où nous sommes assis aujourd'hui, pendant quelques heures.
POTUS BARACK OBAMA: Oui, donc...
BRUCE SPRINGSTEEN: Avant de venir te voir.
POTUS BARACK OBAMA: Donc, ta femme vient avec toi et elle dit...
BRUCE SPRINGSTEEN: Elle ne savait pas [rires]
POTUS BARACK OBAMA: « Je ne sais pas du tout ce que c'est, mais il se passe un truc ici »
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu sais, j'ai reçu l'invitation et je me suis dit, « Je ne vais pas réunir le groupe et faire du bruit ». Alors je me suis dit, « Je vais y aller pour jouer quelques chansons en acoustique ». Donc, je me suis demandé, « Que pourrais-je faire pour que ce soit légèrement différent ? Et bien, je vais lire des passages de mon livre et je vais jouer quelques chansons ».
Je suis donc venu et j'ai commencé à lire le livre et à jouer des chansons. Et j'ai réalisé en lisant le livre, que c'était un peu guindé, car la façon dont tu écris n'est pas la façon dont tu parles.
POTUS BARACK OBAMA: Oui. L'écrit est différent.
BRUCE SPRINGSTEEN: Alors, j'ai commencé à paraphraser ce que j'avais écrit dans le livre, comme si je racontais simplement une histoire, et j'ai passé quelques heures dans ce studio pendant deux jours et je suis venu jouer.
[Springsteen on Broadway - Thunder Road commence]
POTUS BARACK OBAMA: Et tu as fini par faire... Qu'est-ce que tu dirais ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Un concert de 90 minutes.
POTUS BARACK OBAMA: Peut-être 90 minutes de...
ENSEMBLE: Ce qui est devenu le spectacle de Broadway.
[Springsteen on Broadway - Thunder Road : « Chance to make it good somehow...And what else can we do now? Expect roll down the window and let the wind blow back your hair...Well the night’s busting open...These two lanes will take us anywhere...We got one last change to make it real...To trade in these wings on some wheels... ]
POTUS BARACK OBAMA: Je suis monté sur la scène juste après et je t'ai dit, « Mec, tu dois... tu dois jouer ça devant d'autres personnes que nous.
BRUCE SPRINGSTEEN: Je...
POTUS BARACK OBAMA: Je ne peux pas être aussi avare en étant le seul à avoir entendu ça ? »
BRUCE SPRINGSTEEN: Je dois te donner ce crédit, parce que vous étiez assis tous les deux juste en face de moi, et j'étais enchanté d'être là, honoré de jouer pour toi. Je peux honnêtement dire que je ne m'étais jamais senti aussi bien après un concert que cette fois-là, parce que c'était différent.
Et puis tu t'es levé après le spectacle et tu es venu... Tu as été la première personne à me rejoindre sur la scène, tu es venu et tu t'es penché vers moi pour me dire à l'oreille, « Hey, écoute... Je sais que tu as fait ça uniquement pour nous, mais cette soirée devrait être un spectacle quelque part ou quelque chose dans le genre, tu vois ».
POTUS BARACK OBAMA: Tu dois, tu dois partager ce moment.
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires] En rentrant à la maison ce soir-là, nous n'avons pas arrêté de parler sur tout le trajet. Patti et Jon (Landau) me disaient, « Tu devrais en faire quelque chose ». Et puis une chose en a amené une autre. On s'est dit, « Et bien, j'ai besoin d'une toute petite salle parce qu'il me faut du silence pour que ça marche, comme nous en avions eu dans la East Room ». Et nous sommes allés voir et nous avons trouvé une petite... ce minuscule théâtre de 900 places à Broadway et...
POTUS BARACK OBAMA: Tu finis par avoir un véritable job.
BRUCE SPRINGSTEEN: J'ai fini par être sur scène cinq soirs par semaine avec un spectacle de 2 heures et 20 minutes - 2 heures et 20 minutes chaque soir. Un des meilleurs moments de ma vie.
[Springsteen on Broadway - Dancing in the Dark : « This gun’s for hire. Even if we’re just dancing in the dark...Sittin’ around getting older... ah there’s a joke here somewhere... [rires] ... All I know is that it's on me... Shake this world off my shoulders... Come on baby have a laugh on me... ]
[Le synthétiseur joue]
[PAUSE]
[Extrait d'archive de concert de Queen Latifah à la Maison Blanche 2013 - I Can’t Stand the Rain : « When we were together ...Everything was so grand »]
POTUS BARACK OBAMA: Tu sais, nous avons eu une soirée Motown. Mais aussi une soirée Country.
[Extrait d'archive de concert de Laura Alaina à la Maison Blanche 2014 - Coal Miner’s Daughter : « Well I was born a coal miner’s daughter »]
POTUS BARACK OBAMA: Ou une Fiesta Latina. Ou une soirée Broadway. Ou une soirée Gospel.
[Extrait d'archive de concert de Cyndi Lauper à la Maison Blanche 2013 - Try a Little Tendernes s: « Young girls they do get weary... Wearin the same ol’ shaggy dress. »]
POTUS BARACK OBAMA: Nous faisions venir des musiciens de traditions différentes pour qu'ils concoctent quelque chose qui n'était pas nécessairement leur répertoire habituel. Tu avais des chanteurs de Country dans un concert de Gospel. Ou un chanteur de R&B chantant du Rock pour accentuer et souligner comment toutes ces traditions se mélangent ensemble, une fois que tu commences à abattre les silos et les catégories que nous avons en tête.
[Extrait d'archive de concert de Cyndi Lauper à la Maison Blanche 2013 - Try a Little Tenderness : « While she’s there waitin’... You got to try a little tenderness...That’s all you got to do. It's not sentimental... No no no... »]
POTUS BARACK OBAMA: J'ai toujours été frappé par la générosité des musiciens entre eux. Habituellement, les musiciens arrivaient la veille, ou l'avant-veille pour répéter. Souvent, ils répétaient la nuit. Je travaillais souvent dans la salle des Traités, qui se trouve juste au-dessus. Et j'entendais la basse faire son entrée et je venais parfois pointer le bout de mon nez pour assister aux répétitions. Je m'asseyais dans le fond pour ne pas me faire remarquer. Je me souviens, une fois, je regardais Mick Jagger et Gary Clark Jr qui travaillaient sur un Blues. Et Jagger a l'âge d'être le grand-père de Gary, hein ! Même s'il se déplaçait sur scène comme s'il avait 25 ans. Et Gary Clark Jr, en fin de compte, perpétue la tradition dans laquelle les Stones ont puisé. La vieille icône grisonnante et le jeune artiste qui monte, ce sont juste deux musiciens, ils se respectent, ils s'écoutent l'un l'autre.
BRUCE SPRINGSTEEN: Elle est belle la vie des musiciens entre eux.
POTUS BARACK OBAMA: En découvrant cette solidarité, je me suis dit, « Ce serait bien qu'il se passe la même chose en politique : on essayerait juste de faire une bonne chanson »
BRUCE SPRINGSTEEN: C'est une énorme part du Rock'n'roll. Et une des raisons pour lesquelles les groupes ne restent pas ensemble.
POTUS BARACK OBAMA: Parce qu'il est difficile de conserver cet esprit. Après Bruce, comme toi et Patti pourront en témoigner, de la musique de qualité a été jouée à la Maison Blanche, hors caméras, au cours de nos soirées. C'était très sympa.
BRUCE SPRINGSTEEN: Et bien, nous sommes venus à plusieurs de ces soirées, et tout ce que je peux dire, c'est que c'était des soirées toutes historiques.
POTUS BARACK OBAMA: [rires]
BRUCE SPRINGSTEEN: Et ce n'est pas demain la veille qu'ils reverront une soirée comme celles-là à la Maison Blanche, avant trèèèèès longtemps.
ENSEMBLE: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Non. Nous avons passé des moments incroyables. Des concerts tard le soir.... Plantons le décor ici.
Je suis dans les derniers mois de ma présidence. Je souhaitais faire quelque chose spécifiquement pour mon équipe, qui a été avec moi pendant l'essentiel du voyage. Et qui avait vécu des expériences épuisantes mais vraiment remarquables. Nous avons donc eu cette idée.
Peut-être que nous pouvons juste organiser quelque chose de petit et de calme et de privé – 100 personnes. Et peut-être que Bruce voudra venir donner un petit concert.
Et tu es venu et nous avions dix guitares juste là dans un rack.
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Et tu avais le piano. Et Patti m'a dit, « Je ne sais pas du tout ce qu'il va faire... ». Parce que tu ne lui avais pas fait écouter avant...
BRUCE SPRINGSTEEN: Je n'avais jamais fait ça avant.
POTUS BARACK OBAMA: Devant elle non plus ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Je ne l'avais jamais fait écouter à personne. Je l'ai répété uniquement dans cette pièce où nous sommes assis aujourd'hui, pendant quelques heures.
POTUS BARACK OBAMA: Oui, donc...
BRUCE SPRINGSTEEN: Avant de venir te voir.
POTUS BARACK OBAMA: Donc, ta femme vient avec toi et elle dit...
BRUCE SPRINGSTEEN: Elle ne savait pas [rires]
POTUS BARACK OBAMA: « Je ne sais pas du tout ce que c'est, mais il se passe un truc ici »
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu sais, j'ai reçu l'invitation et je me suis dit, « Je ne vais pas réunir le groupe et faire du bruit ». Alors je me suis dit, « Je vais y aller pour jouer quelques chansons en acoustique ». Donc, je me suis demandé, « Que pourrais-je faire pour que ce soit légèrement différent ? Et bien, je vais lire des passages de mon livre et je vais jouer quelques chansons ».
Je suis donc venu et j'ai commencé à lire le livre et à jouer des chansons. Et j'ai réalisé en lisant le livre, que c'était un peu guindé, car la façon dont tu écris n'est pas la façon dont tu parles.
POTUS BARACK OBAMA: Oui. L'écrit est différent.
BRUCE SPRINGSTEEN: Alors, j'ai commencé à paraphraser ce que j'avais écrit dans le livre, comme si je racontais simplement une histoire, et j'ai passé quelques heures dans ce studio pendant deux jours et je suis venu jouer.
[Springsteen on Broadway - Thunder Road commence]
POTUS BARACK OBAMA: Et tu as fini par faire... Qu'est-ce que tu dirais ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Un concert de 90 minutes.
POTUS BARACK OBAMA: Peut-être 90 minutes de...
ENSEMBLE: Ce qui est devenu le spectacle de Broadway.
[Springsteen on Broadway - Thunder Road : « Chance to make it good somehow...And what else can we do now? Expect roll down the window and let the wind blow back your hair...Well the night’s busting open...These two lanes will take us anywhere...We got one last change to make it real...To trade in these wings on some wheels... ]
POTUS BARACK OBAMA: Je suis monté sur la scène juste après et je t'ai dit, « Mec, tu dois... tu dois jouer ça devant d'autres personnes que nous.
BRUCE SPRINGSTEEN: Je...
POTUS BARACK OBAMA: Je ne peux pas être aussi avare en étant le seul à avoir entendu ça ? »
BRUCE SPRINGSTEEN: Je dois te donner ce crédit, parce que vous étiez assis tous les deux juste en face de moi, et j'étais enchanté d'être là, honoré de jouer pour toi. Je peux honnêtement dire que je ne m'étais jamais senti aussi bien après un concert que cette fois-là, parce que c'était différent.
Et puis tu t'es levé après le spectacle et tu es venu... Tu as été la première personne à me rejoindre sur la scène, tu es venu et tu t'es penché vers moi pour me dire à l'oreille, « Hey, écoute... Je sais que tu as fait ça uniquement pour nous, mais cette soirée devrait être un spectacle quelque part ou quelque chose dans le genre, tu vois ».
POTUS BARACK OBAMA: Tu dois, tu dois partager ce moment.
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires] En rentrant à la maison ce soir-là, nous n'avons pas arrêté de parler sur tout le trajet. Patti et Jon (Landau) me disaient, « Tu devrais en faire quelque chose ». Et puis une chose en a amené une autre. On s'est dit, « Et bien, j'ai besoin d'une toute petite salle parce qu'il me faut du silence pour que ça marche, comme nous en avions eu dans la East Room ». Et nous sommes allés voir et nous avons trouvé une petite... ce minuscule théâtre de 900 places à Broadway et...
POTUS BARACK OBAMA: Tu finis par avoir un véritable job.
BRUCE SPRINGSTEEN: J'ai fini par être sur scène cinq soirs par semaine avec un spectacle de 2 heures et 20 minutes - 2 heures et 20 minutes chaque soir. Un des meilleurs moments de ma vie.
[Springsteen on Broadway - Dancing in the Dark : « This gun’s for hire. Even if we’re just dancing in the dark...Sittin’ around getting older... ah there’s a joke here somewhere... [rires] ... All I know is that it's on me... Shake this world off my shoulders... Come on baby have a laugh on me... ]
[Le synthétiseur joue]
[PAUSE]