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POTUS BARACK OBAMA: Mais une partie de ce que tu décris est aussi... Clarence a apporté quelque chose – à toi personnellement – mais aussi au groupe, qui a aidé à capter ce qui finirait finalement par devenir votre son, votre esprit. Et cependant, à un autre niveau, voilà un musicien noir plus âgé avec de l'expérience, et qui va trainer avec un jeune homme blanc...
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui. Avec une expérience de vie différente.
POTUS BARACK OBAMA: Il va traîner avec un adolescent blanc.
BRUCE SPRINGSTEEN: Un petit gamin blanc maigrichon.
POTUS BARACK OBAMA: Qui est moins expérimenté que lui. Il n'empêche, cette association marche magnifiquement bien pour tous les deux.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Mais, il y a également des complications inhérentes à cette relation, non ? Et je ne sais pas si vous en aviez parlé tous les deux ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Il devait donner un petit peu plus que ce que j'avais à donner, dans le sens où, une fois que le pianiste et le batteur sont partis, Clarence est resté le seul musicien noir dans la salle la majeure partie du temps.
[Extrait d'archive de Clarence Clemons: Tu sais, être membre d'un groupe, tu vois très peu de noirs dans le public. Et, je les cherche. Mais il n'est pas marqueté de cette façon-là et donc, peu de noirs ont la chance de l'écouter. Je ne sais pas si...]
BRUCE SPRINGSTEEN: Il a dû évoluer dans une culture blanche pendant la majeure partie de sa carrière musicale.
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu comprends ?
POTUS BARACK OBAMA: J'en ai parlé dans mon premier livre. Mes amis du lycée, dont je t'ai parlé, ils étaient blancs, Hawaïens, Philippins. Et je deviens ami avec des gamins noirs plus âgés que moi, qui m'emmenaient avec eux dans les soirées, sur la base. Et j'invite mes amis à venir avec moi. Et nous allons à cette soirée. Et je jette un œil à mes amis, ils sont bien, mais ils vivent pour la première fois une situation que je connais parfaitement.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Dans un lieu où ce sont les seuls blancs dans la pièce.
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Ce sont les seuls non-noirs dans la pièce. Tu vois ?
BRUCE SPRINGSTEEN: C'est ce qui nous est arrivé en Côte d'Ivoire [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: Nous y sommes allés au cours de la tournée Amnesty International et nous avons joué dans un stade, où il n'y avait que des visages noirs.
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Et nous sommes restés là un instant sans bouger. Et Clarence vient me voir et il me dit, « Et bien... Maintenant, tu sais ce que ça fait ».
ENSEMBLE: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: [rires] C'est ce qu'il t'a dit ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui ! [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Comment s'est passé le concert ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Nous avons commencé à jouer.
[Extrait d'archive de la tournée Amnesty International]
Et pendant 60 secondes, tout le monde se regarde en chien de faïence.
Et puis la stade explose [rires]... Il a explosé !
[Extrait d'archive de la tournée Amnesty International – « S'il y a quelque chose que tu veux ? Et que tu n'as pas ? Ne reste pas assis là alors. A déprimer... Allez debout... »]
C'était tout simplement le public le plus généreux devant lequel nous avions joué jusqu'à ce jour.
[L'archive audio s'estompe]
Mais Clarence, c'était difficile pour lui et c'était douloureux à certains moments et nous en parlions souvent le soir lorsque, pour une raison ou une autre, le sujet nous revenait au visage, tu comprends ?
POTUS BARACK OBAMA: Tel que...
BRUCE SPRINGSTEEN: Un soir, Clarence et moi sommes dans un club – il appartenait à un de ses amis. Et je regarde le groupe jouer. Et puis, je tourne la tête et je vois Clarence devant la porte d'entrée et je comprends qu'une bagarre a éclaté. Je me lève et je vois que Clarence avait immobilisé au sol deux types et le gérant avait aussi immobilisé un autre type. Et tout le monde a été séparé, et le gérant les jette dehors évidemment.
En sortant, un des deux types traite Clarence de nègre. Clarence avait bourlingué, tu sais, il avait l'habitude. C'était un homme d'expérience, mais, il avait disparu. Je suis sorti sur le parking pour le chercher, parce que je ne savais pas où étaient passés ces types. Et je ne sais pas où il est. Et il était juste là, près du capot d'une voiture... Juste... Et il m'a regardé, je me souviens qu'il m'a dit, « Brucie, pourquoi ils ont dit ça ? Je joue au football avec eux tous les dimanches ». Les mêmes. Il me répète, « Pourquoi ils ont dit ça ? ».
Et plutôt que de lui répondre, « Écoute, ce sont des connards ». Je lui ai juste dit, « Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui se passe ». Tu comprends.
POTUS BARACK OBAMA: Tu ne sais pas d'où ça vient ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui !
POTUS BARACK OBAMA: Et pourquoi on sort un truc pareil ? Parce que la même chose m'est arrivée. Écoute, j'étais au lycée, j'avais un ami. Nous jouions ensemble au basket. Et un jour, on s'est battu et il m'a traité de raton-laveur ("coon" est un aussi terme injurieux à l'encontre des personnes noires, ndt)
BRUCE SPRINGSTEEN: [Il grogne]
POTUS BARACK OBAMA: Premièrement, il n'y a pas de raton-laveur à Hawaï, compris ?
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Tu sais, c'est un de ces exemples où il ne s'en rend même pas compte – tout ce qu'il savait, c'était, « Je peux te blesser en disant ça ».
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: [rires] Et je me souviens lui avoir donné un coup de poing au visage et lui avoir cassé le nez, nous étions dans les vestiaires.
BRUCE SPRINGSTEEN: Bien joué [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Et tout à coup, du sang a coulé. C'était juste un réflexe.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui !
POTUS BARACK OBAMA: Je lui ai dit, « Quoi ? » Et je l'ai frappé. Et il m'a répondu, « Pourquoi tu as fais ça ? »
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Et je lui ai expliqué. Je lui ai dit, « Ne m'appelle plus jamais comme ça ».
[La guitare joue]
Mais dans le fond, c'est l'affirmation d'un statut de supériorité sur l'autre, non ? L’affirmation qui est faite, c'est « Peu importe celui que je suis....
BRUCE SPRINGSTEEN: Juste.
POTUS BARACK OBAMA: Je peux être pauvre. Je peux être ignorant. Je peux être méchant. Je peux être moche. Je peux ne pas m'aimer. Je peux être malheureux. Mais tu sais ce que je ne suis pas ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Je ne suis pas toi ». Et ce mécanisme psychologique de base, qui ensuite se banalise, est utilisé pour justifier la déshumanisation de l'autre, pour prendre l'avantage sur lui, lui mentir, le voler, le tuer, le détruire.
Quoi que ce soit, au final, on en revient toujours là. Et dans certains cas, c'est aussi simple que, « J'ai peur, je suis insignifiant et je ne suis pas important. Et c'est comme ça que je vais me donner de l'importance ».
[La guitare s'estompe]
BRUCE SPRINGSTEEN: Lorsque je t'ai vu pour la première fois, tu as parlé d'un sens de l'optimisme Américain, au sens large. Et dans la présence de Clarence, il y avait quelque chose qui reflétait cette qualité-là, et c'est ce qui a tant fortifié notre groupe lorsqu'on débarquait dans votre ville chaque soir. Nous parlions de tous ces sujets-là. Nous n'en parlions pas nécessairement directement.
POTUS BARACK OBAMA: Mais vous racontiez des histoires qui...
BRUCE SPRINGSTEEN: Mais il y avait quelque chose... oui. Et cette collaboration était bien réelle, tu comprends ? J'étais à son chevet lorsqu'il a rendu son dernier souffle, c'était pour moi une figure si forte. Mais...
POTUS BARACK OBAMA: Il te manque.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui, oui, évidemment.
POTUS BARACK OBAMA: Tu l'aimais.
BRUCE SPRINGSTEEN: C... C'était 45 ans de ma vie, tu ne peux pas... C'est quelque chose qui ne se reproduira plus.
[La guitare joue]
45 ans. Et la seule chose sur laquelle nous nous sommes jamais leurrés, c'est que la question raciale n'avait aucune importance. Nous avons vécu ensemble. Nous avons parcouru les États-Unis, et nous avons été probablement aussi proches que deux personnes peuvent l'être. Mais en même temps, j'ai été obligé de reconnaître qu'il y avait une part en lui que je n'allais jamais vraiment connaître par cœur. C'était une relation comme aucune autre dans ma... Comme aucune autre dans ma vie.
[La guitare s'estompe]
[PAUSE]
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui. Avec une expérience de vie différente.
POTUS BARACK OBAMA: Il va traîner avec un adolescent blanc.
BRUCE SPRINGSTEEN: Un petit gamin blanc maigrichon.
POTUS BARACK OBAMA: Qui est moins expérimenté que lui. Il n'empêche, cette association marche magnifiquement bien pour tous les deux.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Mais, il y a également des complications inhérentes à cette relation, non ? Et je ne sais pas si vous en aviez parlé tous les deux ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Il devait donner un petit peu plus que ce que j'avais à donner, dans le sens où, une fois que le pianiste et le batteur sont partis, Clarence est resté le seul musicien noir dans la salle la majeure partie du temps.
[Extrait d'archive de Clarence Clemons: Tu sais, être membre d'un groupe, tu vois très peu de noirs dans le public. Et, je les cherche. Mais il n'est pas marqueté de cette façon-là et donc, peu de noirs ont la chance de l'écouter. Je ne sais pas si...]
BRUCE SPRINGSTEEN: Il a dû évoluer dans une culture blanche pendant la majeure partie de sa carrière musicale.
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu comprends ?
POTUS BARACK OBAMA: J'en ai parlé dans mon premier livre. Mes amis du lycée, dont je t'ai parlé, ils étaient blancs, Hawaïens, Philippins. Et je deviens ami avec des gamins noirs plus âgés que moi, qui m'emmenaient avec eux dans les soirées, sur la base. Et j'invite mes amis à venir avec moi. Et nous allons à cette soirée. Et je jette un œil à mes amis, ils sont bien, mais ils vivent pour la première fois une situation que je connais parfaitement.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Dans un lieu où ce sont les seuls blancs dans la pièce.
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Ce sont les seuls non-noirs dans la pièce. Tu vois ?
BRUCE SPRINGSTEEN: C'est ce qui nous est arrivé en Côte d'Ivoire [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Oui.
BRUCE SPRINGSTEEN: Nous y sommes allés au cours de la tournée Amnesty International et nous avons joué dans un stade, où il n'y avait que des visages noirs.
POTUS BARACK OBAMA: D'accord.
BRUCE SPRINGSTEEN: Et nous sommes restés là un instant sans bouger. Et Clarence vient me voir et il me dit, « Et bien... Maintenant, tu sais ce que ça fait ».
ENSEMBLE: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: [rires] C'est ce qu'il t'a dit ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui ! [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Comment s'est passé le concert ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Nous avons commencé à jouer.
[Extrait d'archive de la tournée Amnesty International]
Et pendant 60 secondes, tout le monde se regarde en chien de faïence.
Et puis la stade explose [rires]... Il a explosé !
[Extrait d'archive de la tournée Amnesty International – « S'il y a quelque chose que tu veux ? Et que tu n'as pas ? Ne reste pas assis là alors. A déprimer... Allez debout... »]
C'était tout simplement le public le plus généreux devant lequel nous avions joué jusqu'à ce jour.
[L'archive audio s'estompe]
Mais Clarence, c'était difficile pour lui et c'était douloureux à certains moments et nous en parlions souvent le soir lorsque, pour une raison ou une autre, le sujet nous revenait au visage, tu comprends ?
POTUS BARACK OBAMA: Tel que...
BRUCE SPRINGSTEEN: Un soir, Clarence et moi sommes dans un club – il appartenait à un de ses amis. Et je regarde le groupe jouer. Et puis, je tourne la tête et je vois Clarence devant la porte d'entrée et je comprends qu'une bagarre a éclaté. Je me lève et je vois que Clarence avait immobilisé au sol deux types et le gérant avait aussi immobilisé un autre type. Et tout le monde a été séparé, et le gérant les jette dehors évidemment.
En sortant, un des deux types traite Clarence de nègre. Clarence avait bourlingué, tu sais, il avait l'habitude. C'était un homme d'expérience, mais, il avait disparu. Je suis sorti sur le parking pour le chercher, parce que je ne savais pas où étaient passés ces types. Et je ne sais pas où il est. Et il était juste là, près du capot d'une voiture... Juste... Et il m'a regardé, je me souviens qu'il m'a dit, « Brucie, pourquoi ils ont dit ça ? Je joue au football avec eux tous les dimanches ». Les mêmes. Il me répète, « Pourquoi ils ont dit ça ? ».
Et plutôt que de lui répondre, « Écoute, ce sont des connards ». Je lui ai juste dit, « Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui se passe ». Tu comprends.
POTUS BARACK OBAMA: Tu ne sais pas d'où ça vient ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui !
POTUS BARACK OBAMA: Et pourquoi on sort un truc pareil ? Parce que la même chose m'est arrivée. Écoute, j'étais au lycée, j'avais un ami. Nous jouions ensemble au basket. Et un jour, on s'est battu et il m'a traité de raton-laveur ("coon" est un aussi terme injurieux à l'encontre des personnes noires, ndt)
BRUCE SPRINGSTEEN: [Il grogne]
POTUS BARACK OBAMA: Premièrement, il n'y a pas de raton-laveur à Hawaï, compris ?
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Tu sais, c'est un de ces exemples où il ne s'en rend même pas compte – tout ce qu'il savait, c'était, « Je peux te blesser en disant ça ».
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: [rires] Et je me souviens lui avoir donné un coup de poing au visage et lui avoir cassé le nez, nous étions dans les vestiaires.
BRUCE SPRINGSTEEN: Bien joué [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Et tout à coup, du sang a coulé. C'était juste un réflexe.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui !
POTUS BARACK OBAMA: Je lui ai dit, « Quoi ? » Et je l'ai frappé. Et il m'a répondu, « Pourquoi tu as fais ça ? »
BRUCE SPRINGSTEEN: [rires]
POTUS BARACK OBAMA: Et je lui ai expliqué. Je lui ai dit, « Ne m'appelle plus jamais comme ça ».
[La guitare joue]
Mais dans le fond, c'est l'affirmation d'un statut de supériorité sur l'autre, non ? L’affirmation qui est faite, c'est « Peu importe celui que je suis....
BRUCE SPRINGSTEEN: Juste.
POTUS BARACK OBAMA: Je peux être pauvre. Je peux être ignorant. Je peux être méchant. Je peux être moche. Je peux ne pas m'aimer. Je peux être malheureux. Mais tu sais ce que je ne suis pas ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui.
POTUS BARACK OBAMA: Je ne suis pas toi ». Et ce mécanisme psychologique de base, qui ensuite se banalise, est utilisé pour justifier la déshumanisation de l'autre, pour prendre l'avantage sur lui, lui mentir, le voler, le tuer, le détruire.
Quoi que ce soit, au final, on en revient toujours là. Et dans certains cas, c'est aussi simple que, « J'ai peur, je suis insignifiant et je ne suis pas important. Et c'est comme ça que je vais me donner de l'importance ».
[La guitare s'estompe]
BRUCE SPRINGSTEEN: Lorsque je t'ai vu pour la première fois, tu as parlé d'un sens de l'optimisme Américain, au sens large. Et dans la présence de Clarence, il y avait quelque chose qui reflétait cette qualité-là, et c'est ce qui a tant fortifié notre groupe lorsqu'on débarquait dans votre ville chaque soir. Nous parlions de tous ces sujets-là. Nous n'en parlions pas nécessairement directement.
POTUS BARACK OBAMA: Mais vous racontiez des histoires qui...
BRUCE SPRINGSTEEN: Mais il y avait quelque chose... oui. Et cette collaboration était bien réelle, tu comprends ? J'étais à son chevet lorsqu'il a rendu son dernier souffle, c'était pour moi une figure si forte. Mais...
POTUS BARACK OBAMA: Il te manque.
BRUCE SPRINGSTEEN: Oui, oui, évidemment.
POTUS BARACK OBAMA: Tu l'aimais.
BRUCE SPRINGSTEEN: C... C'était 45 ans de ma vie, tu ne peux pas... C'est quelque chose qui ne se reproduira plus.
[La guitare joue]
45 ans. Et la seule chose sur laquelle nous nous sommes jamais leurrés, c'est que la question raciale n'avait aucune importance. Nous avons vécu ensemble. Nous avons parcouru les États-Unis, et nous avons été probablement aussi proches que deux personnes peuvent l'être. Mais en même temps, j'ai été obligé de reconnaître qu'il y avait une part en lui que je n'allais jamais vraiment connaître par cœur. C'était une relation comme aucune autre dans ma... Comme aucune autre dans ma vie.
[La guitare s'estompe]
[PAUSE]