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POTUS BARACK OBAMA: Comme beaucoup de monde, l'année 2020 a suscité énormément d'émotions en moi. Pendant trois ans, il m'a fallu observer mon successeur à la présidence, qui était diamétralement opposé à tout ce dont je croyais. J'ai été le témoin d'un pays qui semblait devenir chaque jour plus en colère, et plus divisé. Puis est survenue une pandémie historique, accompagnée d'une réponse gouvernementale négligente, et qui a provoqué une avalanche d'épreuves et la perte d'êtres chers pour des millions de personnes. Nous forçant tous à réfléchir à ce qui est vraiment important dans la vie.
Et au milieu de tout ça, il y a eu des protestations dans tout le pays, provoquées par le meurtre de George Floyd. Encore un autre tragique rappel de la façon dont le racisme continue de lasurer puissamment tant d'aspects de la vie américaine. Avant que le monde ne devienne aussi témoin d'une foule violente – incitée par des mensonges et par de sauvages théories du complot – prenant d'assaut le Capitole américain, où j'ai autrefois servi.
Comment en étions-nous arrivés là ? Comment pouvions-nous renouer avec une histoire américaine plus fédératrice ? Cette question a grandement dominé nombre de mes conversations l'année dernière – avec Michelle, avec mes filles, avec mes amis. Et il se trouve que l'un de ces amis est M. Bruce Springsteen.
A première vue, Bruce et moi n'avons pas grand chose en commun. C'est un blanc originaire d'une petite ville du New Jersey. Moi je suis un métis né à Hawaï, et mon enfance m'a amené aux quatre coins du globe. Lui est une icône du rock'n'roll. Moi je suis avocat et politicien... pas aussi cool. Et, comme j'aime le rappeler à Bruce dès que j'en ai l'occasion, il est plus âgé que moi d'une décennie. Même s'il est sacrément en forme.
Mais, au fil des ans, nous avons découvert que nous avions une certaine sensibilité en commun. Sur le travail, sur la famille, et sur l'Amérique. Chacun à sa façon, Bruce et moi avons emprunté des routes parallèles pour tenter de comprendre ce pays qui nous a tant donné à l'un et à l'autre. Pour tenter de chroniquer les histoires de son peuple. Pour chercher un moyen de relier nos propres quêtes de sens et de vérité, à la recherche d'une communauté, avec l'histoire plus vaste de l'Amérique.
Et ce que nous avons découvert au cours de ces conversations, c'est que nous continuons de partager cette croyance fondamentale dans l'idéal américain. Non pas comme une fiction bon marché retouchée, ni comme un acte nostalgique qui ignorerait les multiples occasions où nous n'avons pas été à la hauteur, mais plutôt comme une boussole qui indique le dur labeur qui attend chacun de nous en tant que citoyens, afin de rendre ce pays et ce monde plus équitables, plus justes, et plus libres.
En plus, Bruce avait de remarquables histoires à raconter.
Nous avons donc ajouté un autre participant à nos conversations : un micro. Et en l'espace de quelques jours, dans la ferme aménagée dans la propriété que Bruce partage avec sa formidable épouse Patti, au milieu de quelques chevaux, tout une ribambelle de chiens, et mille guitares – à quelques kilomètres de là où il a grandi – nous avons discuté.
Nous avons d'abord commencé par identifier tous les deux la raison pour laquelle nous nous considérions comme des outsiders pendant l'enfance. Et sans surprise, la conversation s'est déportée vers ce qui représente le dilemme central de l'Amérique depuis sa création : le sujet de la race.
[Bruce Springsteen - Born in the U.S.A.]
Et au milieu de tout ça, il y a eu des protestations dans tout le pays, provoquées par le meurtre de George Floyd. Encore un autre tragique rappel de la façon dont le racisme continue de lasurer puissamment tant d'aspects de la vie américaine. Avant que le monde ne devienne aussi témoin d'une foule violente – incitée par des mensonges et par de sauvages théories du complot – prenant d'assaut le Capitole américain, où j'ai autrefois servi.
Comment en étions-nous arrivés là ? Comment pouvions-nous renouer avec une histoire américaine plus fédératrice ? Cette question a grandement dominé nombre de mes conversations l'année dernière – avec Michelle, avec mes filles, avec mes amis. Et il se trouve que l'un de ces amis est M. Bruce Springsteen.
A première vue, Bruce et moi n'avons pas grand chose en commun. C'est un blanc originaire d'une petite ville du New Jersey. Moi je suis un métis né à Hawaï, et mon enfance m'a amené aux quatre coins du globe. Lui est une icône du rock'n'roll. Moi je suis avocat et politicien... pas aussi cool. Et, comme j'aime le rappeler à Bruce dès que j'en ai l'occasion, il est plus âgé que moi d'une décennie. Même s'il est sacrément en forme.
Mais, au fil des ans, nous avons découvert que nous avions une certaine sensibilité en commun. Sur le travail, sur la famille, et sur l'Amérique. Chacun à sa façon, Bruce et moi avons emprunté des routes parallèles pour tenter de comprendre ce pays qui nous a tant donné à l'un et à l'autre. Pour tenter de chroniquer les histoires de son peuple. Pour chercher un moyen de relier nos propres quêtes de sens et de vérité, à la recherche d'une communauté, avec l'histoire plus vaste de l'Amérique.
Et ce que nous avons découvert au cours de ces conversations, c'est que nous continuons de partager cette croyance fondamentale dans l'idéal américain. Non pas comme une fiction bon marché retouchée, ni comme un acte nostalgique qui ignorerait les multiples occasions où nous n'avons pas été à la hauteur, mais plutôt comme une boussole qui indique le dur labeur qui attend chacun de nous en tant que citoyens, afin de rendre ce pays et ce monde plus équitables, plus justes, et plus libres.
En plus, Bruce avait de remarquables histoires à raconter.
Nous avons donc ajouté un autre participant à nos conversations : un micro. Et en l'espace de quelques jours, dans la ferme aménagée dans la propriété que Bruce partage avec sa formidable épouse Patti, au milieu de quelques chevaux, tout une ribambelle de chiens, et mille guitares – à quelques kilomètres de là où il a grandi – nous avons discuté.
Nous avons d'abord commencé par identifier tous les deux la raison pour laquelle nous nous considérions comme des outsiders pendant l'enfance. Et sans surprise, la conversation s'est déportée vers ce qui représente le dilemme central de l'Amérique depuis sa création : le sujet de la race.
[Bruce Springsteen - Born in the U.S.A.]
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POTUS BARACK OBAMA: Au fait, je m'excuse pour mon retard.
STAFF: Voici pour vous, monsieur.
POTUS BARACK OBAMA : J'aime la façon dont vous avez posé là un verre de whisky au cas où.
BRUCE SPRINGSTEEN: On le laisse là en permanence [rires]
POTUS BARACK OBAMA : [rires] Au cas où.
BRUCE SPRINGSTEEN: Il reste là pendant l'enregistrement, au cas où il se passe quelque chose [rires]
POTUS BARACK OBAMA : [rires] Oui, oui. Du genre, « Mec, j'en ai besoin »
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu en as besoin, tu vas en boire.
BRUCE SPRINGSTEEN: Une question : comment préfères-tu que je m'adresse à toi ?
POTUS BARACK OBAMA : Barack, mec. Enfin, voyons.
BRUCE SPRINGSTEEN: Simple vérification [rires] Histoire de ne pas me tromper.
PRODUCTEUR: Vous êtes là... Vous êtes enregistrés. Je peux vous mettre un micro ?
POTUS BARACK OBAMA: Oui, oui, c'est logique. Quand le studio a été construit ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Nous l'avons construit il y a huit ans, peut-être.
POTUS BARACK OBAMA: J'aime cet endroit, mec.
PRODUCTEUR: Très bien, prêt pour commencer ?
POTUS BARACK OBAMA: Très bien, allons-y...
BRUCE SPRINGSTEEN: Go, go, go.
STAFF: Voici pour vous, monsieur.
POTUS BARACK OBAMA : J'aime la façon dont vous avez posé là un verre de whisky au cas où.
BRUCE SPRINGSTEEN: On le laisse là en permanence [rires]
POTUS BARACK OBAMA : [rires] Au cas où.
BRUCE SPRINGSTEEN: Il reste là pendant l'enregistrement, au cas où il se passe quelque chose [rires]
POTUS BARACK OBAMA : [rires] Oui, oui. Du genre, « Mec, j'en ai besoin »
BRUCE SPRINGSTEEN: Tu en as besoin, tu vas en boire.
BRUCE SPRINGSTEEN: Une question : comment préfères-tu que je m'adresse à toi ?
POTUS BARACK OBAMA : Barack, mec. Enfin, voyons.
BRUCE SPRINGSTEEN: Simple vérification [rires] Histoire de ne pas me tromper.
PRODUCTEUR: Vous êtes là... Vous êtes enregistrés. Je peux vous mettre un micro ?
POTUS BARACK OBAMA: Oui, oui, c'est logique. Quand le studio a été construit ?
BRUCE SPRINGSTEEN: Nous l'avons construit il y a huit ans, peut-être.
POTUS BARACK OBAMA: J'aime cet endroit, mec.
PRODUCTEUR: Très bien, prêt pour commencer ?
POTUS BARACK OBAMA: Très bien, allons-y...
BRUCE SPRINGSTEEN: Go, go, go.