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Une des marques de fabrique de la carrière de Springsteen a été sa manière d’avancer à pas prudents et logiques. S’il a traversé des moments de chaos et de dépression dans sa vie, il a pris soin de le faire loin des micros et hors d’atteinte des paparazzi. Son outil créatif le plus perspicace est d’utiliser sa propre vie comme matière première pour son œuvre, ainsi, tandis qu’il évolue progressivement au fil des années, ses chansons en font de même. Il est en évolution, plutôt qu’en révolution, et s’il semble parfois avoir été paralysé par une prudence excessive, cette approche lui a permis d’éviter de devenir un bouffon se pavanant à la manière d’un Rod Stewart, d’un Mick Jagger, ou même d’un George Michael.
Donc, malgré les circonstances qui ont immédiatement précédé leur composition, Springsteen est bien conscient que les nouvelles chansons sont "les prolongations d’histoires que j’écris depuis toujours", comme il le dit. "J’écris sur la vie de tous les jours depuis longtemps, et sur une certaine forme de… je ne trouve pas de meilleur mot, d’héroïsme ou de noblesse, dont j’ai le sentiment d’avoir été le témoin quand j’étais enfant, parmi les gens de mon quartier et dans mon foyer. C’était quelque chose qui, me semblait-il, n’avait jamais fait l’objet de chansons à l’époque, quand j’ai commencé à le faire, et c’était exactement ce qui comptait pour moi. Cela semblait réel et c’étaient les choses que j’étais ému de chanter. Nous vivons une époque aux États-Unis où certaines choses se passent, vous savez, et en tant qu’auteur on réagit aux événements quotidiens".
Donc, malgré les circonstances qui ont immédiatement précédé leur composition, Springsteen est bien conscient que les nouvelles chansons sont "les prolongations d’histoires que j’écris depuis toujours", comme il le dit. "J’écris sur la vie de tous les jours depuis longtemps, et sur une certaine forme de… je ne trouve pas de meilleur mot, d’héroïsme ou de noblesse, dont j’ai le sentiment d’avoir été le témoin quand j’étais enfant, parmi les gens de mon quartier et dans mon foyer. C’était quelque chose qui, me semblait-il, n’avait jamais fait l’objet de chansons à l’époque, quand j’ai commencé à le faire, et c’était exactement ce qui comptait pour moi. Cela semblait réel et c’étaient les choses que j’étais ému de chanter. Nous vivons une époque aux États-Unis où certaines choses se passent, vous savez, et en tant qu’auteur on réagit aux événements quotidiens".
"Ce qui s’est passé en septembre dernier était une chose sur laquelle il était naturel d’écrire, et il y avait beaucoup de choses qui étaient évidemment des sources d’inspiration qui se sont passées à l’époque. Vous essayez de contextualiser l’événement pour vous-même. Je pense que c’est là où ça commence. Ça commence quand vous le faites pour vous-même, et puis, au cours du processus, parce que j’ai appris le langage de l’écriture et la musique, j’essaie de communiquer et j’espère le faire pour les autres. Je fais simplement quelque chose qui m’est utile, et puis qui j’espère, d’une certaine manière, sera utile à mon public et lui rendra service".
Il semble incongru que l’immense carrière de Springsteen ait grandi à partir de détails aussi modestes, presque ennuyeux . A la manière dont il l’exprime, on dirait un plombier musical qui vient par là, avec un stylo derrière l’oreille et un bloc-notes, pour s’assurer que vous êtes bien servis sans fuites, ni bouchons. Mais ça a été sa réussite de prendre les vies de gens ordinaires qui ne sont pas des stars du rock et de les explorer jusqu’à en extraire un côté épique.
Les groupes punks avaient l’habitude de dire constamment qu’ils enlevaient les barrières entre le groupe et son public, mais d’une certaine façon, Springsteen a pu convaincre son public, même après avoir rassemblé ce dernier dans des stades de football avec des gens jetant des pétards et meuglant "Broooooce !", que le lien qu’ils pensaient avoir avec lui et avec sa musique était réel. Même après être devenu la plus grande vedette de rock blanche sur terre, il a trouvé le moyen de garder cette relation vivante, que ce soit grâce à de grands gestes bénévoles ou aux tournées d’Amnesty International, ou peut-être, de manière plus parlante, en faisant des apparitions surprises dans des petits clubs et chantant quelques vieilles pépites du rock, simplement parce qu’il en avait envie.
Il semble incongru que l’immense carrière de Springsteen ait grandi à partir de détails aussi modestes, presque ennuyeux . A la manière dont il l’exprime, on dirait un plombier musical qui vient par là, avec un stylo derrière l’oreille et un bloc-notes, pour s’assurer que vous êtes bien servis sans fuites, ni bouchons. Mais ça a été sa réussite de prendre les vies de gens ordinaires qui ne sont pas des stars du rock et de les explorer jusqu’à en extraire un côté épique.
Les groupes punks avaient l’habitude de dire constamment qu’ils enlevaient les barrières entre le groupe et son public, mais d’une certaine façon, Springsteen a pu convaincre son public, même après avoir rassemblé ce dernier dans des stades de football avec des gens jetant des pétards et meuglant "Broooooce !", que le lien qu’ils pensaient avoir avec lui et avec sa musique était réel. Même après être devenu la plus grande vedette de rock blanche sur terre, il a trouvé le moyen de garder cette relation vivante, que ce soit grâce à de grands gestes bénévoles ou aux tournées d’Amnesty International, ou peut-être, de manière plus parlante, en faisant des apparitions surprises dans des petits clubs et chantant quelques vieilles pépites du rock, simplement parce qu’il en avait envie.
D’un naturel conservateur (par caractère plutôt que politiquement) dans un médium qui était, au moins à une certaine époque, associé avec l’anarchie et l’insurrection, Springsteen a toujours été là pour le long terme. Pas du tout le genre de gars qui se consume et disparaît.
"Non, non", insiste-t-il. "Je voulais vivre vieux, très vieux, vous savez ? Je suis heureux que les Who puissent monter sur scène et chanter My Generation maintenant. J’aime voir Marlon Brandon bien vivant. J’ai compris que le culte de la mort faisait toujours partie intégrante du mythe du rock’n’roll, et peut-être parce qu’il y avait toute cette idée qui consiste à être à l’extrême limite et l’idée que la musique, c’était comme la vie et la mort. C’était comme la vie et la mort, c’est encore comme la vie et la mort pour moi, vous savez, mais pour moi et mon groupe, c’était quelque chose que j’ai interprété différemment. Je ne l’ai pas écartée, et elle fait grandement partie de ma musique, mais je l’ai interprétée différemment et, je pense, d'une certaine manière intégrée, comme une partie du travail que je faisais, et fondamentalement, notre histoire a toujours été: 'Hé, écoutez, tout ce que nous avons est là, voyons ce que nous pouvons en faire' ".
Il attribue son éthique du travail et son penchant pour le sacrifice de soi à sa mère, Adèle. Fervente catholique issue d’une famille napolitaine, les Zerilli, Madame Springsteen était une secrétaire travaillant dur et qui porta sur ses épaules la charge de la maison, quand son mari subissait de fréquentes périodes de chômage. Quand Springsteen parle d’elle, son visage s’illumine d’une expression d’émerveillement enfantin.
"Je tiens de ma mère, d’une certaine façon. Sa vie a été marquée par une constance incroyable: le travail, le travail, le travail, tous les jours et j’avais une grande admiration pour ça. J’admirais sa capacité à se présenter. Elle se levait le matin et la salle de bain était près de mon lit, et je l’entendais dans la salle de bain. Le robinet coulait, la trousse à maquillage sortait, les objets cliquetaient sur le lavabo, et j’écoutais, assis, ma mère en train de se préparer pour se présenter au monde. Et puis, ses talons hauts, le son qu’ils faisaient quand elle quittait la maison. J’avais un petit balcon sur lequel je dormais parfois, et j’entendais ses talons remonter la rue en direction du bureau".
"Le bureau était à deux pâtés de maison dans le centre et c’était le son de ma mère allant travailler, vous savez, allant travailler en marchant. Je lui rendais parfois visite au bureau, et il y avait plein d’hommes et de femmes qui semblaient avoir un but. Ils se présentaient d’une certaine manière, et j’ai trouvé beaucoup d’inspiration dans ces simples faits.Ça faisait partie de ce que vous donniez à la ville où vous viviez, et à la société et à votre famille, et ce n’était pas forcément facile à faire. Ma mère avait de jeunes enfants. Nous avions besoin d’un petit-déjeuner, nous avions besoin d’un dîner à la fin de sa journée de travail de 8 heures. Nous avions besoin que quelqu’un nous aide à faire nos devoirs et la journée était sans fin, vous savez, et tout cela était accompli quotidiennement, matin et soir, sans se plaindre. En grandissant, j’ai commencé à considérer ceci comme une chose noble, et j’ai réalisé que beaucoup de ces choses se passaient constamment dans ma petite ville".
"Non, non", insiste-t-il. "Je voulais vivre vieux, très vieux, vous savez ? Je suis heureux que les Who puissent monter sur scène et chanter My Generation maintenant. J’aime voir Marlon Brandon bien vivant. J’ai compris que le culte de la mort faisait toujours partie intégrante du mythe du rock’n’roll, et peut-être parce qu’il y avait toute cette idée qui consiste à être à l’extrême limite et l’idée que la musique, c’était comme la vie et la mort. C’était comme la vie et la mort, c’est encore comme la vie et la mort pour moi, vous savez, mais pour moi et mon groupe, c’était quelque chose que j’ai interprété différemment. Je ne l’ai pas écartée, et elle fait grandement partie de ma musique, mais je l’ai interprétée différemment et, je pense, d'une certaine manière intégrée, comme une partie du travail que je faisais, et fondamentalement, notre histoire a toujours été: 'Hé, écoutez, tout ce que nous avons est là, voyons ce que nous pouvons en faire' ".
Il attribue son éthique du travail et son penchant pour le sacrifice de soi à sa mère, Adèle. Fervente catholique issue d’une famille napolitaine, les Zerilli, Madame Springsteen était une secrétaire travaillant dur et qui porta sur ses épaules la charge de la maison, quand son mari subissait de fréquentes périodes de chômage. Quand Springsteen parle d’elle, son visage s’illumine d’une expression d’émerveillement enfantin.
"Je tiens de ma mère, d’une certaine façon. Sa vie a été marquée par une constance incroyable: le travail, le travail, le travail, tous les jours et j’avais une grande admiration pour ça. J’admirais sa capacité à se présenter. Elle se levait le matin et la salle de bain était près de mon lit, et je l’entendais dans la salle de bain. Le robinet coulait, la trousse à maquillage sortait, les objets cliquetaient sur le lavabo, et j’écoutais, assis, ma mère en train de se préparer pour se présenter au monde. Et puis, ses talons hauts, le son qu’ils faisaient quand elle quittait la maison. J’avais un petit balcon sur lequel je dormais parfois, et j’entendais ses talons remonter la rue en direction du bureau".
"Le bureau était à deux pâtés de maison dans le centre et c’était le son de ma mère allant travailler, vous savez, allant travailler en marchant. Je lui rendais parfois visite au bureau, et il y avait plein d’hommes et de femmes qui semblaient avoir un but. Ils se présentaient d’une certaine manière, et j’ai trouvé beaucoup d’inspiration dans ces simples faits.Ça faisait partie de ce que vous donniez à la ville où vous viviez, et à la société et à votre famille, et ce n’était pas forcément facile à faire. Ma mère avait de jeunes enfants. Nous avions besoin d’un petit-déjeuner, nous avions besoin d’un dîner à la fin de sa journée de travail de 8 heures. Nous avions besoin que quelqu’un nous aide à faire nos devoirs et la journée était sans fin, vous savez, et tout cela était accompli quotidiennement, matin et soir, sans se plaindre. En grandissant, j’ai commencé à considérer ceci comme une chose noble, et j’ai réalisé que beaucoup de ces choses se passaient constamment dans ma petite ville".
Vous aurez deviné que cette représentation d’un vitrail idéalisé d’Adèle Springsteen offrit au moins un modèle aux différentes représentations de Marie chez son fils. Cela a dû surprendre sa mère d’apprendre qu’elle était aussi un exemple pour le E Street Band. "La partie de travail dans ce que nous faisions s’inspirait grandement de ce qu’elle avait fait, et de la manière dont elle s’est comportée chaque jour", insiste Springsteen. "C’était comme si, 'Hé, on ne peut pas être mauvais un soir et bon le soir suivant. On doit être bons tous les soirs'. Quand quelqu’un achète un billet, c’est votre poignée de main, c’est la même histoire, et ils n’ont que ce soir. Ils se fichent que vous soyez bon le soir suivant. Et ce soir, vous savez ? Je pensais que ces choses-là étaient réelles et nous avons pris notre plaisir très au sérieux".
"Nous avons fait des concerts pour faire une grande fête, pour vous faire rire et danser et les membres du groupe faisaient les fous sur scène, mais derrière, il y avait aussi l’idée que vous apportiez une forme de service essentiel. Ces promesses silencieuses se font entre un public et un artiste, que vous les formuliez ou non, elles font partie du dialogue qui va avec ce boulot. Et c’est un dialogue précieux, un métier précieux, une chose précieuse à faire et en plus de cela, on s’amuse bien, la paye est bonne et on passe sa vie à faire un travail satisfaisant. Lors de notre dernière tournées, quelqu’un est venu vers moi et m’a dit: 'Hé, je vous ai vu en 75, lors d’un concert que vous aviez fait dans cette université'. Je me suis dit: 'Pourquoi quelqu’un se souvenait-il un soir de 1975 ?' et je me suis dit: 'Oui, c’était l’idée', j’essayais de rendre cette soirée mémorable".
"J’ai senti que cette constance faisait partie de ce que nous étions, et de ce que je voulais être. Je voulais être quelque chose sur laquelle on pouvait compter, du mieux possible. J’allais avoir mes fiascos, et faire mes bêtises et j’allais probablement faire des choses que vous ne vouliez pas que je fasse, mais fondamentalement, j’allais au moins être là, à rechercher cette route". Il s’interrompt avec un autre éclat de rire Brucien. "Et ça continue".
Mais quand il avait, disons 25 ans, et qu'il était sur le point de faire Born To Run, avait-il une idée claire de la direction qu’il prenait et de la manière dont il évoluerait ? "Eh bien, j’avais eu du succès au niveau local et j’aimais ça. Les filles vous remarquaient. Je m’étais fait un peu d’argent, pas beaucoup, mais je n’en avais pas besoin de beaucoup, et je me tapais un boulot que j’avais envie de faire. Je n’avais pas de compétences pratiques et je n’étais pas bon élève à l’école, alors je suis arrivé à apprendre ce métier qui me maintenait à flot. Ça m’excitait, et je savais que je voulais être musicien".
"Puis, le temps passant, nous avons joué devant beaucoup de gens et les gens ont applaudi. Nous étions plutôt bons. Quand on voyageait, je disais, 'Nous ne sommes pas seulement bons, nous sommes meilleurs que beaucoup de ces autres mecs que je vois' et j’allumais la radio et je disais, 'Et je suis aussi bon que beaucoup de ces mecs qui sont à la radio, alors pourquoi je ne passerais pas à la radio ?' Quoiqu’il en soit, je suis allé à New York et j’ai rencontré Mike Appel (son premier manager), et ça a enclenché la suite des événements qui me conduiraient maintenant à être un musicien qui fait des disques. Après la sortie de mon premier album, je me souviens que Mike m’a appelé et j’ai dit: 'Qu’est-ce que ça donne ?' , il a dit, 'Ça ne donne pas grand chose, on a vendu environ 20 000 disques'. J’ai dit, '20 000 disques ! C’est fabuleux ! Je ne connais pas 20 000 personnes'. Qui achèterait un disque de quelqu’un qu’il ne connaît pas du tout ?".
"Nous avons fait des concerts pour faire une grande fête, pour vous faire rire et danser et les membres du groupe faisaient les fous sur scène, mais derrière, il y avait aussi l’idée que vous apportiez une forme de service essentiel. Ces promesses silencieuses se font entre un public et un artiste, que vous les formuliez ou non, elles font partie du dialogue qui va avec ce boulot. Et c’est un dialogue précieux, un métier précieux, une chose précieuse à faire et en plus de cela, on s’amuse bien, la paye est bonne et on passe sa vie à faire un travail satisfaisant. Lors de notre dernière tournées, quelqu’un est venu vers moi et m’a dit: 'Hé, je vous ai vu en 75, lors d’un concert que vous aviez fait dans cette université'. Je me suis dit: 'Pourquoi quelqu’un se souvenait-il un soir de 1975 ?' et je me suis dit: 'Oui, c’était l’idée', j’essayais de rendre cette soirée mémorable".
"J’ai senti que cette constance faisait partie de ce que nous étions, et de ce que je voulais être. Je voulais être quelque chose sur laquelle on pouvait compter, du mieux possible. J’allais avoir mes fiascos, et faire mes bêtises et j’allais probablement faire des choses que vous ne vouliez pas que je fasse, mais fondamentalement, j’allais au moins être là, à rechercher cette route". Il s’interrompt avec un autre éclat de rire Brucien. "Et ça continue".
Mais quand il avait, disons 25 ans, et qu'il était sur le point de faire Born To Run, avait-il une idée claire de la direction qu’il prenait et de la manière dont il évoluerait ? "Eh bien, j’avais eu du succès au niveau local et j’aimais ça. Les filles vous remarquaient. Je m’étais fait un peu d’argent, pas beaucoup, mais je n’en avais pas besoin de beaucoup, et je me tapais un boulot que j’avais envie de faire. Je n’avais pas de compétences pratiques et je n’étais pas bon élève à l’école, alors je suis arrivé à apprendre ce métier qui me maintenait à flot. Ça m’excitait, et je savais que je voulais être musicien".
"Puis, le temps passant, nous avons joué devant beaucoup de gens et les gens ont applaudi. Nous étions plutôt bons. Quand on voyageait, je disais, 'Nous ne sommes pas seulement bons, nous sommes meilleurs que beaucoup de ces autres mecs que je vois' et j’allumais la radio et je disais, 'Et je suis aussi bon que beaucoup de ces mecs qui sont à la radio, alors pourquoi je ne passerais pas à la radio ?' Quoiqu’il en soit, je suis allé à New York et j’ai rencontré Mike Appel (son premier manager), et ça a enclenché la suite des événements qui me conduiraient maintenant à être un musicien qui fait des disques. Après la sortie de mon premier album, je me souviens que Mike m’a appelé et j’ai dit: 'Qu’est-ce que ça donne ?' , il a dit, 'Ça ne donne pas grand chose, on a vendu environ 20 000 disques'. J’ai dit, '20 000 disques ! C’est fabuleux ! Je ne connais pas 20 000 personnes'. Qui achèterait un disque de quelqu’un qu’il ne connaît pas du tout ?".
Petit à petit, il a compris que le succès qu’il atteindrait dépendrait de ses propres efforts. Il n’avait qu’une idée en tête: réussir.
"Je pense que je voulais être excellent, vous voyez. Je voulais vraiment être aussi bon que possible et je voulais tenir mes promesses auprès des gens qui avaient été mes héros. C’est comme lorsque Reggie Jackson est entré dans le Hall Of Fame du Baseball, il dit, 'C’est formidable d’être là ce jour-là, vous vous fichez que votre nom soit appelé en premier, en deuxième ou en dixième, mais c’est bien qu'à un moment donné, dans très longtemps, quand quelqu’un lira la liste, quelque part il tombera sur ton nom'. Je pense que c’était mon sentiment, "'Bon sang, j’aimerais bien en faire partie d’une manière ou d’une autre' ".
"Quand j’y repense, je voulais simplement jouer de la guitare rythmique. Je ne voulais pas être soliste. On veut juste être dans un groupe et faire partie de cette chose qui progresse, mais quelque part en chemin, elle devient intimement mêlée avec, bien entendu, une ambition folle, et on essaie de faire le meilleur et le plus formidable disque de rock qu’on pourra jamais faire. On essaie d’être le meilleur et votre égo vous pousse d’une façon qui vous permet de survivre et de continuer, et vous garde sur un chemin raisonnable, vous savez ?"
"Je pense que je voulais être excellent, vous voyez. Je voulais vraiment être aussi bon que possible et je voulais tenir mes promesses auprès des gens qui avaient été mes héros. C’est comme lorsque Reggie Jackson est entré dans le Hall Of Fame du Baseball, il dit, 'C’est formidable d’être là ce jour-là, vous vous fichez que votre nom soit appelé en premier, en deuxième ou en dixième, mais c’est bien qu'à un moment donné, dans très longtemps, quand quelqu’un lira la liste, quelque part il tombera sur ton nom'. Je pense que c’était mon sentiment, "'Bon sang, j’aimerais bien en faire partie d’une manière ou d’une autre' ".
"Quand j’y repense, je voulais simplement jouer de la guitare rythmique. Je ne voulais pas être soliste. On veut juste être dans un groupe et faire partie de cette chose qui progresse, mais quelque part en chemin, elle devient intimement mêlée avec, bien entendu, une ambition folle, et on essaie de faire le meilleur et le plus formidable disque de rock qu’on pourra jamais faire. On essaie d’être le meilleur et votre égo vous pousse d’une façon qui vous permet de survivre et de continuer, et vous garde sur un chemin raisonnable, vous savez ?"