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Sirius Satellite Radio (E Street Radio), 04 octobre 2007

Conversation avec Dave Marsh



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Sirius Satellite Radio (E Street Radio), 04 octobre 2007
Ici E Street Radio. Tout de suite une conversation backstage avec l'animateur de Sirius, Dave Marsh et Bruce Springsteen qui admet qu'il n'est pas toujours facile d'être le patron.

Nils (Lofgren) me parlait simplement de la notion de leader de groupe et combien il apprécie de ne pas avoir à en être un dans le votre.

C'est bien de ne pas avoir à en être un. J'ai joué avec Joe Grushecky, je jouais juste de la guitare, pendant une courte tournée (octobre 1995, ndt). C'était assez agréable. Assez agréable de simplement monter sur scène et de chanter les chansons et de devoir juste jouer les parties de guitares pendant un moment.

Je me souviens avoir rencontré Nils au début des années 80 - et j'étais un grand fan de Nils, vous savez ? J'aimais tout simplement sa musique. Et je l'ai rencontré au Roxy ou ailleurs, et nous avions l'habitude de loger au même endroit, au Sunset Marquee. Un jour, nous nous promenions en voiture, remontant la Californie en passant par Ventura. Il y a une énorme colline de sable sur le côté droit de la chaussée, un genre d'attraction touristique, et cette colline est immense. Et les gens emmenaient une sorte de boite en carton et quand vous arriviez à grimper jusqu'au sommet de la colline avec cette boite, vous pouviez la dévaler avec ce carton servant de luge. Donc, nous grimpons sur cette immense colline de sable et, assis au sommet, Nils me parlait de ses disques. Il avait quelques difficultés avec sa maison de disques. Il avait enregistré de bons disques et je pense que la compagnie s'écroulait. Et il m'a dit, "Ça ne me dérangerait pas de jouer de la guitare dans un grand groupe de rock". Et nous avons continué à parler et je me suis toujours souvenu de Nils et de ses paroles. Et puis, je ne l'ai plus vu pendant un long moment. Et quand Steve est parti pendant un certain temps, je me suis rappelé des paroles de Nils, et je ne sais plus si c'est moi qui lui ai téléphoné ou le contraire, quand j'ai appris le départ de Steve. C'est juste un de ces instants uniques, et depuis, il est parfait.

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YOUNGSTOWN

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Sirius Satellite Radio (E Street Radio), 04 octobre 2007
Youngstown en concert, avec ce solo de tueur du guitariste Nils Lofgren. Ici E Street Radio avec une conversation exclusive entre Bruce Springsteen et le critique de rock, Dave Marsh.

Un phénomène a certainement engendré un effet certain sur la façon dont vous vous penchez sur votre propre travail, c'est, comme vous l'avez remarqué, le Nebraska Project - ce concert donné pendant le New York Guitar Festival (le 14 janvier 2006, ndt) - qui était fascinant. Puis il y a eu celui au Carnegie Hall (le 05 avril 2007, ndt), des artistes tous jeunes, principalement. Quand vous vous penchez en arrière sur votre œuvre, comment cela affecte-t-il la façon de voir votre propre travail ?

C'est simplement satisfaisant, dirais-je. J'ai rencontré un tas de musiciens et d'artistes intéressants durant ces deux concerts.

Un de ceux-là a fini par intégrer les Seeger Sessions.

Oui, et de quelle manière. Ce fut très inhabituel.

Marc Thompson, un coup de génie.

C'est arrivé de façon amusante, quand j'ai pris Art (Baron), comme joueur de tuba. je lui ai dit, "Nous sommes à la recherche de quelques choristes". Il m'a répondu, "Je connais ce gars, il m'a dit qu'il t'avait déjà rencontré, il n'avait même pas 20 ans à l'époque". Et je lui ai dit, "Oui, je me souviens de lui". Et il est arrivé et c'est un de ces instants spontanés. Il a un peu chanté, a pris une guitare et tout était parfait. Il a apporté une magnifique dimension au Sessions Band.

C'est la seule personne que j'ai jamais vue, se tenir à côté de vous sur scène, et il avait avec vous cette même connexion physique que vous avez aussi avec Steve.

Oh ! oui. C'était assez agréable, véritablement fraternel. C'était très complémentaire, très beau. Si vous le vivez une fois, c'est extraordinaire. Si vous le vivez deux ou trois fois, c'est juste... C'était un groupe qui respirait si naturellement, qu'il y a eu une bonne dose de fortune.

Est-ce que vous imaginez travailler avec eux à nouveau ?

Oui. C'est quelque chose que j'aimerais refaire. J'aimerais refaire un de ces disques. Vous savez, je pense que je le ferai, de nouveau sur la route. J'ai aimé toutes ces couleurs. J'ai aimé les cuivres et les violons. Et la capacité que j'ai eue à faire quelque chose de complètement inhabituel pour moi. Nous étions assez libres, tout simplement libres. C'est pourquoi j'aimerais le refaire. Ce groupe était trop bon pour n'exister qu'une fois. Et puis, tout le monde a aimé. Mettez ce DVD, regardez, cette communauté de musiciens hors de ce monde. Et puis c'était quelque chose de complètement différent de ce que je fais avec le E Street Band. C'était très divertissant et j'attends avec impatience de le refaire un jour.

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EYES ON THE PRIZE


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