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Personnellement, comment gères-tu la disparition de Clarence ?
Perdre Clarence, c'était comme si la pluie disparaissait. Comme perdre quelque chose qui a été fondamental depuis toujours dans la vie. Soudain, tout s'écroule, tout semble vide. Notre relation était fondée sur ce genre de connexion chimique, immédiate, et ce, dès le premier soir à Asbury, quand je l'ai vu traverser la scène. Je me suis dit : "C'est l'homme qu'il me faut".
Le coup de foudre...
Oui, en tout cas pour moi. En fait, la première fois que je lui ai demandé de rejoindre le groupe, il m'a répondu qu'il avait déjà un emploi.
"Ça a l'air génial, mais non merci, mec. Je ne pense pas pouvoir assurer les deux".
Oui, il jouait avec Norman Seldin & The Joyful Noyze, et je n'avais pas encore de contrat avec un label ou de perspective immédiate. D'après mes souvenirs - et ceux de Clarence ont peut être été différents avec les années - je l'entends encore me dire: "Je ne sais pas, je tourne régulièrement et j'aime ça", et il a disparu.
J'ai envoyé mon disque chez Columbia Records, et Clive Davis me l'a renvoyé ne me disant qu'il n'y avait rien là-dedans qui puisse passer à la radio. Je me souviens aussi d'être allé à la plage et d'avoir écrit Spirit In The Night et Blinded By The Light, et d'avoir ensuite retrouvé Clarence. Garry Tallent avait joué avec lui dans un groupe appelé Little Melvin & The Invaders, un groupe exclusivement composé de musiciens noirs, qui jouaient dans des clubs noirs autour d'Asbury Park - Clarence était le saxophoniste et Garry était le seul membre blanc du groupe et c'était le bassiste.
Nous essayions toujours de localiser Clarence - il était le genre de personnage mystérieux sur lequel on n'arrive pas à mettre la main. Nous avons réussi à le trouver pour les deux dernières chansons de Greetings From Asbury Park. Il est arrivé et a simplement laissé agir la magie. Je lui ai dit: "Yeah, c'est mon son". Puis: "Je pars en tournée". Il m'a répondu : "Je suis prêt". Et c'est ainsi que nous nous sommes connectés.
Même si le premier soir, où nous avons joué ensemble, était déjà magique, il a été quelque peu hésitant au début, parce qu'il avait un travail régulier. C'était précieux à l'époque. Et il menait déjà une vie très différente : il avait deux enfants. Il était divorcé, il avait une pension. Il faisait partie du monde des adultes. Il avait été assistant social dans la maison de redressement pour jeunes garçons de Jamesburg.
J'ai joué là bas à cette époque ! J'étais dans un groupe, et j'ai joué pour les jeunes du collège. Nous jouions de la musique pour big-band - j'avais 9 ou 10 ans. Je jouais de la trompette. Je n'arrive pas à croire que je n'ai pas encore enregsitré pour toi. Nous jouions toutes ces chansons, telle que In The Mood et Take The A Train et Golden Earrings.
Tu peux toujours en jouer ?
L'embouchure est légèrement déformée à cause des années de cigarette, mais je pense que je pourrais faire quelques petits exercices et retrouvez la forme en peu de temps.
Nous avons une section de cuivres. Nous sommes prêts pour ta venue.
Ça doit être étrange de perdre quelque chose d'irremplaçable et de se retrouver face à des gens demandant: "Alors, comment vas-tu le remplacer ?"
Oui. Nous ne sommes pas les premiers à gérer ce genre de problème. Les choses sont ainsi. Avec Clarence, nous n'étions pas seulement dans le même groupe, nous formions un vrai duo, une équipe suffisamment puissante pour exister par elle-même, en dehors du E Street Band. C'est quelque chose qu'on ne peut pas remplacer, encore moins après quarante ans. Je peux juste remercier le ciel d'avoir vécu cette relation, d'avoir connu une personne comme lui dans ma vie. Et rendre hommage à ce que nous avons fait ensemble.
Tu rends cette perte partie prenante de la conversation que tu entretiens avec ton public.
Nous n'avons pas d'autre choix. Et c'est ce qui se passera dès le premier concert. Tout dépend de la façon dont tu l'abordes. Ce que nous voulons avant tout, ce sont des personnes qui comprennent le groupe. Tous sont d'excellents musiciens, mais ce n'est pas le plus important. Le plus important est de bien comprendre qui nous sommes et ce que nous faisons et ce que nous essayons de faire. Nous avons beaucoup, beaucoup de chance d'avoir Eddie Manion, qui a travaillé avec Southside Johnny pendant des années. Il était à mes côtés avec le Seeger Sessions Band, puis avec le E Street Band, en 1988. Il y a aussi Jake Clemons, le neveu de Clarence. Il a fait la dernière tournée avec nous pendant un petit moment avec "C" - il s'est mis au saxophone alors qu'il était enfant, après avoir vu son oncle en jouer à l'un de nos concerts, en 1988.
Il s'y est mis de cette façon-là ?
Oui. Il a été musicien presque toute sa vie et a travaillé dur. Avec ces deux hommes et une excellente section de cuivres, que nous amèneront avec nous la prochaine fois, je me sens vraiment en confiance devant ce qui nous attend.
Perdre Clarence, c'était comme si la pluie disparaissait. Comme perdre quelque chose qui a été fondamental depuis toujours dans la vie. Soudain, tout s'écroule, tout semble vide. Notre relation était fondée sur ce genre de connexion chimique, immédiate, et ce, dès le premier soir à Asbury, quand je l'ai vu traverser la scène. Je me suis dit : "C'est l'homme qu'il me faut".
Le coup de foudre...
Oui, en tout cas pour moi. En fait, la première fois que je lui ai demandé de rejoindre le groupe, il m'a répondu qu'il avait déjà un emploi.
"Ça a l'air génial, mais non merci, mec. Je ne pense pas pouvoir assurer les deux".
Oui, il jouait avec Norman Seldin & The Joyful Noyze, et je n'avais pas encore de contrat avec un label ou de perspective immédiate. D'après mes souvenirs - et ceux de Clarence ont peut être été différents avec les années - je l'entends encore me dire: "Je ne sais pas, je tourne régulièrement et j'aime ça", et il a disparu.
J'ai envoyé mon disque chez Columbia Records, et Clive Davis me l'a renvoyé ne me disant qu'il n'y avait rien là-dedans qui puisse passer à la radio. Je me souviens aussi d'être allé à la plage et d'avoir écrit Spirit In The Night et Blinded By The Light, et d'avoir ensuite retrouvé Clarence. Garry Tallent avait joué avec lui dans un groupe appelé Little Melvin & The Invaders, un groupe exclusivement composé de musiciens noirs, qui jouaient dans des clubs noirs autour d'Asbury Park - Clarence était le saxophoniste et Garry était le seul membre blanc du groupe et c'était le bassiste.
Nous essayions toujours de localiser Clarence - il était le genre de personnage mystérieux sur lequel on n'arrive pas à mettre la main. Nous avons réussi à le trouver pour les deux dernières chansons de Greetings From Asbury Park. Il est arrivé et a simplement laissé agir la magie. Je lui ai dit: "Yeah, c'est mon son". Puis: "Je pars en tournée". Il m'a répondu : "Je suis prêt". Et c'est ainsi que nous nous sommes connectés.
Même si le premier soir, où nous avons joué ensemble, était déjà magique, il a été quelque peu hésitant au début, parce qu'il avait un travail régulier. C'était précieux à l'époque. Et il menait déjà une vie très différente : il avait deux enfants. Il était divorcé, il avait une pension. Il faisait partie du monde des adultes. Il avait été assistant social dans la maison de redressement pour jeunes garçons de Jamesburg.
J'ai joué là bas à cette époque ! J'étais dans un groupe, et j'ai joué pour les jeunes du collège. Nous jouions de la musique pour big-band - j'avais 9 ou 10 ans. Je jouais de la trompette. Je n'arrive pas à croire que je n'ai pas encore enregsitré pour toi. Nous jouions toutes ces chansons, telle que In The Mood et Take The A Train et Golden Earrings.
Tu peux toujours en jouer ?
L'embouchure est légèrement déformée à cause des années de cigarette, mais je pense que je pourrais faire quelques petits exercices et retrouvez la forme en peu de temps.
Nous avons une section de cuivres. Nous sommes prêts pour ta venue.
Ça doit être étrange de perdre quelque chose d'irremplaçable et de se retrouver face à des gens demandant: "Alors, comment vas-tu le remplacer ?"
Oui. Nous ne sommes pas les premiers à gérer ce genre de problème. Les choses sont ainsi. Avec Clarence, nous n'étions pas seulement dans le même groupe, nous formions un vrai duo, une équipe suffisamment puissante pour exister par elle-même, en dehors du E Street Band. C'est quelque chose qu'on ne peut pas remplacer, encore moins après quarante ans. Je peux juste remercier le ciel d'avoir vécu cette relation, d'avoir connu une personne comme lui dans ma vie. Et rendre hommage à ce que nous avons fait ensemble.
Tu rends cette perte partie prenante de la conversation que tu entretiens avec ton public.
Nous n'avons pas d'autre choix. Et c'est ce qui se passera dès le premier concert. Tout dépend de la façon dont tu l'abordes. Ce que nous voulons avant tout, ce sont des personnes qui comprennent le groupe. Tous sont d'excellents musiciens, mais ce n'est pas le plus important. Le plus important est de bien comprendre qui nous sommes et ce que nous faisons et ce que nous essayons de faire. Nous avons beaucoup, beaucoup de chance d'avoir Eddie Manion, qui a travaillé avec Southside Johnny pendant des années. Il était à mes côtés avec le Seeger Sessions Band, puis avec le E Street Band, en 1988. Il y a aussi Jake Clemons, le neveu de Clarence. Il a fait la dernière tournée avec nous pendant un petit moment avec "C" - il s'est mis au saxophone alors qu'il était enfant, après avoir vu son oncle en jouer à l'un de nos concerts, en 1988.
Il s'y est mis de cette façon-là ?
Oui. Il a été musicien presque toute sa vie et a travaillé dur. Avec ces deux hommes et une excellente section de cuivres, que nous amèneront avec nous la prochaine fois, je me sens vraiment en confiance devant ce qui nous attend.
J'imagine les musiciens qui disent: "Continuez sans moi. Je suis claqué, je ne peux vraiment pas poursuivre, mais continuez sans moi !"
J'ai connu des moments très drôles sur scène. J'ai ainsi vu Max [Weinberg] s'étirer dans sa loge et, deux heures plus tard, au beau milieu de Badlands, jouer comme un banshee [elfe issu du folklore celte]. Je sais ce qu'il lui en a coûté. J'ai vu des mecs faire des trucs plutôt étranges. A la fin de la journée, un concert n'est qu'un concert. C'est une pièce de théâtre, une comédie. C'est ancré dans la réalité et dans vos sentiments, mais c'est avant tout une performance. Et tout ce que nous avons vécu durant ces deux dernières années devient plus grand, plus impressionnant encore. Cette véritable amitié entre nous ne fait pas partie de ce que les gens peuvent voir. Il y a une part de mysticisme, d'alchimie. J'avais l'âge de mon fils Evan quand j'ai rencontré Clarence : 22 ans. J'en ai 62 aujourd'hui. Il y a avait donc une relation très forte qui est née de l'imagination et des rêves de notre public.
J'ai hâte que les concerts commencent et soient des moments de bonheur, un moment de tristesse et de bonheur. Comme je l'ai dit, les gens ont besoin que Clarence leur manque, j'ai besoin qu'il me manque également. C'est ce qui va se passer.
As-tu une idée de la tournure que prend votre échange avec le public ? Souhaiterais-tu l'amener vers d'autres directions ou y mettre un terme ?
Cet échange ne va jamais s'arrêter. Jamais vous n'entendrez parler d'une tournée d'adieu du E Street Band. Jamais.
Il ne s’arrête même pas alors.
Non.
Est-ce que tu peux être encore artistiquement stimulé ? As-tu encore le nez fin ou est-ce que l'art doit être de plus en plus impressionnant pour t’intéresser ?
Nous n'avons qu'à vivre et à écouter. Par exemple, je connais mal le hip-hop. J'en ai une connaissance superficielle, mais il a trouvé sa place sur cet album. Il faut se laisser le temps de s'en imprégner. Il faut être ouvert d'esprit et, finalement, peut être des années plus tard, quelque chose vous interpellera dans une chanson et vous vous direz : "Voilà, c'est ce dont ce titre a besoin". Et il ne vous restera plus qu'à le cueillir.
Écouter, être ouvert, c'est supposé faire partie de l'évolution naturelle d'un adulte.
C'est ça l'évolution d'un adulte ? Je m'en doutais !
Nous apprenons avec le temps. Cette expérience plus large de notre monde, j'ai essayé de la faciliter à travers mes chansons : élargir la perspective des gens, élargir la vision des gens, les aider à mieux percevoir la réalité, la vérité intérieure des choses. Un spectacle, c'est essentiellement un cours de sociologie des médias.
C'est peut être la chose la plus gentille jamais dite sur notre métier.
C'est la réalité. Rien n'existe sous cette forme jusqu'à ce que tu le crées. Tu dois réapprendre tes bases, Mort Sahl...
J'ai connu des moments très drôles sur scène. J'ai ainsi vu Max [Weinberg] s'étirer dans sa loge et, deux heures plus tard, au beau milieu de Badlands, jouer comme un banshee [elfe issu du folklore celte]. Je sais ce qu'il lui en a coûté. J'ai vu des mecs faire des trucs plutôt étranges. A la fin de la journée, un concert n'est qu'un concert. C'est une pièce de théâtre, une comédie. C'est ancré dans la réalité et dans vos sentiments, mais c'est avant tout une performance. Et tout ce que nous avons vécu durant ces deux dernières années devient plus grand, plus impressionnant encore. Cette véritable amitié entre nous ne fait pas partie de ce que les gens peuvent voir. Il y a une part de mysticisme, d'alchimie. J'avais l'âge de mon fils Evan quand j'ai rencontré Clarence : 22 ans. J'en ai 62 aujourd'hui. Il y a avait donc une relation très forte qui est née de l'imagination et des rêves de notre public.
J'ai hâte que les concerts commencent et soient des moments de bonheur, un moment de tristesse et de bonheur. Comme je l'ai dit, les gens ont besoin que Clarence leur manque, j'ai besoin qu'il me manque également. C'est ce qui va se passer.
As-tu une idée de la tournure que prend votre échange avec le public ? Souhaiterais-tu l'amener vers d'autres directions ou y mettre un terme ?
Cet échange ne va jamais s'arrêter. Jamais vous n'entendrez parler d'une tournée d'adieu du E Street Band. Jamais.
Il ne s’arrête même pas alors.
Non.
Est-ce que tu peux être encore artistiquement stimulé ? As-tu encore le nez fin ou est-ce que l'art doit être de plus en plus impressionnant pour t’intéresser ?
Nous n'avons qu'à vivre et à écouter. Par exemple, je connais mal le hip-hop. J'en ai une connaissance superficielle, mais il a trouvé sa place sur cet album. Il faut se laisser le temps de s'en imprégner. Il faut être ouvert d'esprit et, finalement, peut être des années plus tard, quelque chose vous interpellera dans une chanson et vous vous direz : "Voilà, c'est ce dont ce titre a besoin". Et il ne vous restera plus qu'à le cueillir.
Écouter, être ouvert, c'est supposé faire partie de l'évolution naturelle d'un adulte.
C'est ça l'évolution d'un adulte ? Je m'en doutais !
Nous apprenons avec le temps. Cette expérience plus large de notre monde, j'ai essayé de la faciliter à travers mes chansons : élargir la perspective des gens, élargir la vision des gens, les aider à mieux percevoir la réalité, la vérité intérieure des choses. Un spectacle, c'est essentiellement un cours de sociologie des médias.
C'est peut être la chose la plus gentille jamais dite sur notre métier.
C'est la réalité. Rien n'existe sous cette forme jusqu'à ce que tu le crées. Tu dois réapprendre tes bases, Mort Sahl...
C'est drôle, car ce que tu disais à propos des chansons qui auraient pu être interprétées dans le passé, je ressens la même chose avec le Daily Show. Il y a toujours eu des gens pour faire ça, seule la forme change. Nous profitons seulement des nouvelles technologies.
C'est ce que les types de la Bear Stearns et ceux de Lehman Brothers ont sans doute oublié. Ils ont oublié qu'ils faisaient seulement partie de l'histoire, et que ce n'est pas une question de dollars qu'on gagne aujourd'hui et de manière dont on les dépense. Si tu n'as pas un sens civique, des responsabilités morales et la conscience de faire partie de l'avenir tout en appartenant au passé, tu finiras par devenir un de ces connards superficiels et radins, essayant juste de tirer profit de tout ce qu'ils peuvent trouver.
Tu viens de trouver un titre pour une chanson : Shallow Greedy Motherfuckers [Connards superficiels et radins] !
Je l'avais, mais j'ai laissé tomber.
J'aime le fait que tu ne prennes jamais la pose, ce qui est assez surprenant pour un rocker. je ne t'ai jamais vu dans un costume à la Ziggy Stardust. Tu n'as jamais été ce genre de mec.
J'aurais été grotesque là-dedans. A chaque fois que j'ai essayé de mettre autre chose que mes vêtements habituels, j'ai seulement eu l'air ridicule. Pourtant, j'aurais aimé avoir plus de style...
Quoi que tu aies pu porter jusqu'ici, je me souviens qu'en t'écoutant, mes amis et moi pensions: "Nous ne sommes pas seuls. C'est comme si ce gars nous connaissait". C'est peut-être ça, la magie de ton échange avec le public.
A la fin de la journée, c'est tout ce qui compte. En jouant dans ton show, c'est aussi ce que j'ai ressenti. Comme si je m'étais dit: Oh mon Dieu ! Enfin un peu de sérénité.
[Il marque une pause]
Je suppose que c'est là que nous devons nous embrasser [Rires].
C'est ce que les types de la Bear Stearns et ceux de Lehman Brothers ont sans doute oublié. Ils ont oublié qu'ils faisaient seulement partie de l'histoire, et que ce n'est pas une question de dollars qu'on gagne aujourd'hui et de manière dont on les dépense. Si tu n'as pas un sens civique, des responsabilités morales et la conscience de faire partie de l'avenir tout en appartenant au passé, tu finiras par devenir un de ces connards superficiels et radins, essayant juste de tirer profit de tout ce qu'ils peuvent trouver.
Tu viens de trouver un titre pour une chanson : Shallow Greedy Motherfuckers [Connards superficiels et radins] !
Je l'avais, mais j'ai laissé tomber.
J'aime le fait que tu ne prennes jamais la pose, ce qui est assez surprenant pour un rocker. je ne t'ai jamais vu dans un costume à la Ziggy Stardust. Tu n'as jamais été ce genre de mec.
J'aurais été grotesque là-dedans. A chaque fois que j'ai essayé de mettre autre chose que mes vêtements habituels, j'ai seulement eu l'air ridicule. Pourtant, j'aurais aimé avoir plus de style...
Quoi que tu aies pu porter jusqu'ici, je me souviens qu'en t'écoutant, mes amis et moi pensions: "Nous ne sommes pas seuls. C'est comme si ce gars nous connaissait". C'est peut-être ça, la magie de ton échange avec le public.
A la fin de la journée, c'est tout ce qui compte. En jouant dans ton show, c'est aussi ce que j'ai ressenti. Comme si je m'étais dit: Oh mon Dieu ! Enfin un peu de sérénité.
[Il marque une pause]
Je suppose que c'est là que nous devons nous embrasser [Rires].
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