****
A mes yeux, et je vous ai entendu le dire - j'ai visionné sur YouTube la session de Questions/Réponses que vous avez faite au Festival International du Film De Toronto - il s'agit là d'une lettre d'amour adressée à Patti (Scalfia).
Exactement...
De quelle manière Patti vous a aidé au cours de ce voyage, non pas votre voyage physique vers l'Ouest, mais votre voyage vers un endroit meilleur. Pensez-vous que c'est une bonne chose et que vous atténuez les stigmates d'autres personnes qui ont besoin d'un petit coup de pouce quand ils entrent en thérapie ? Dans le spectacle et le livre (Born To Run), vous disiez que vous aviez grandi dans un foyer où, s'il y avait eu cet exécutoire, les choses auraient été différentes.
Le foyer aurait été infiniment différent. Chacun a besoin de toute l'aide qu'il peut obtenir, c'est ce qu'il faut retenir. Vous savez, j'y suis venu relativement tard dans ma vie. J'avais la trentaine et c'était et c'est toujours très précieux pour moi, c'est quelque chose... C'est une force très positive qui m'a permis de faire le tri dans ma vie et de me guider vers un lieu où il est possible d'aimer quelqu'un et de recevoir cet amour, et Patti a tenu une part vraiment, vraiment énorme pour faire en sorte que tout ça fasse partie de ma vie, alors que j'y avais résisté jusque là et que j'ai échoué à en être capable plus tôt. Vous savez, Patti a été une femme très forte et très puissante, elle m'a soutenue, elle a été très aimante et je suis arrivé là où je suis, là où avant, je m'enfermais dans une sorte de trou noir. Il m'a fallu du temps pour que j'arrive à me sortir de ce trou et il m'a fallu beaucoup d'aide de toutes sortes. Donc, j'en suis vraiment reconnaissant, et le film est en partie un remerciement à ma merveilleuse femme.
Pensez-vous, peut-être, qu'il y aura un bénéfice d'en parler ? Si Bruce Springsteen a besoin d'aide, alors, je peux aussi demander ?
Je ne sais pas. C'est quelque chose que j'ai commencé à aborder car c'était une partie importante de ma vie. Vous faites ça depuis 30 ans et l'influence sur vous est tellement grande, que c'est un sujet qui arrive dans la conversation, à un moment donné. Mais chacun doit trouver son propre chemin. Mais si j'avais grandi au sein d'un foyer où cette aide aurait pu faire partie des ressources disponibles, la vie aurait été bien différente. Mais, qui sait, au final vous ne savez pas d'où vient le combustible qui allume ce feu. Je n'ai pas de regrets, mais la vie aurait été plus facile pour mes parents et pour mon père s'il avait eu recours à un peu d'aide.
Exactement...
De quelle manière Patti vous a aidé au cours de ce voyage, non pas votre voyage physique vers l'Ouest, mais votre voyage vers un endroit meilleur. Pensez-vous que c'est une bonne chose et que vous atténuez les stigmates d'autres personnes qui ont besoin d'un petit coup de pouce quand ils entrent en thérapie ? Dans le spectacle et le livre (Born To Run), vous disiez que vous aviez grandi dans un foyer où, s'il y avait eu cet exécutoire, les choses auraient été différentes.
Le foyer aurait été infiniment différent. Chacun a besoin de toute l'aide qu'il peut obtenir, c'est ce qu'il faut retenir. Vous savez, j'y suis venu relativement tard dans ma vie. J'avais la trentaine et c'était et c'est toujours très précieux pour moi, c'est quelque chose... C'est une force très positive qui m'a permis de faire le tri dans ma vie et de me guider vers un lieu où il est possible d'aimer quelqu'un et de recevoir cet amour, et Patti a tenu une part vraiment, vraiment énorme pour faire en sorte que tout ça fasse partie de ma vie, alors que j'y avais résisté jusque là et que j'ai échoué à en être capable plus tôt. Vous savez, Patti a été une femme très forte et très puissante, elle m'a soutenue, elle a été très aimante et je suis arrivé là où je suis, là où avant, je m'enfermais dans une sorte de trou noir. Il m'a fallu du temps pour que j'arrive à me sortir de ce trou et il m'a fallu beaucoup d'aide de toutes sortes. Donc, j'en suis vraiment reconnaissant, et le film est en partie un remerciement à ma merveilleuse femme.
Pensez-vous, peut-être, qu'il y aura un bénéfice d'en parler ? Si Bruce Springsteen a besoin d'aide, alors, je peux aussi demander ?
Je ne sais pas. C'est quelque chose que j'ai commencé à aborder car c'était une partie importante de ma vie. Vous faites ça depuis 30 ans et l'influence sur vous est tellement grande, que c'est un sujet qui arrive dans la conversation, à un moment donné. Mais chacun doit trouver son propre chemin. Mais si j'avais grandi au sein d'un foyer où cette aide aurait pu faire partie des ressources disponibles, la vie aurait été bien différente. Mais, qui sait, au final vous ne savez pas d'où vient le combustible qui allume ce feu. Je n'ai pas de regrets, mais la vie aurait été plus facile pour mes parents et pour mon père s'il avait eu recours à un peu d'aide.
Comme il est dit dans la session de Questions/Réponses à Toronto, et ça a du sens pour moi, ce film fait presque partie d'une trilogie où vous explorez votre art, et les histoires que vous racontez. La trilogie se composant du film, du livre et du spectacle. Est-ce que ça a du sens pour vous ?
Probablement qu'arriver à l'âge de 70 ans est une explication. Mais aussi, se trouver à un certain stade de sa vie et de sa carrière où vous vous sentez prêt à résumer le voyage que vous entreprenez depuis un long moment maintenant. Tout est arrivé par accident. Le livre est arrivé après avoir joué pendant le Super Bowl (en 2009), où j'ai écrit un petit essai sur ce show, que nous avons mis en ligne, et quelque semaines plus tard je commençais à écrire ce qui est devenu ce livre. Et puis, à partir du livre, vraiment, le spectacle est né.
Le président Obama m'avait dit, à deux semaines de la fin de son mandat, "Tu n'as jamais joué à Washington, j'aimerais que tu viennes jouer à la Maison-Blanche". Donc, au cours de ces dernières semaines, Patti m'a dit, "Oui, tu devrais y aller et le faire". "Je ne sais pas, je ne veux pas amener tout le groupe, c'est trop d'organisation, peut-être que je pourrais y aller seul et jouer quelques chansons en acoustique". Puis, je me suis dit que je pourrais peut-être présenter certaines chansons avec ce que j'avais écrit dans le livre, et j'ai passé deux après-midi dans mon studio, pour finir par avoir... les 90 minutes de ce qui allait devenir le spectacle de Broadway. J'y suis allé, j'avais les textes, j'avais les chansons, et à la fin du spectacle, le président est monté sur scène, et a dit, "Je sais que tu as fait ça juste pour nous, mais tu devrais en faire un spectacle" (Rires).
Je m'excuse, mais le Président Obama vous a dit ça ?
Oui.
Oh, bon sang !
Donc, sur le chemin du retour, Jon (Landau, le manager), Patti et moi-même, nous nous sommes tous les trois dit que c'était quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant. L'alchimie était nouvelle. Nous avons donc pensé à en faire un spectacle, mais nous avions besoin d'un public restreint. J'avais uniquement joué devant 250 personnes dans la East Room de la Maison-Blanche. Donc, nous avons cherché un tout petit endroit. Et où se trouvent ces magnifiques petites salles ? Elles se trouvent à Broadway. Nous avons fini par chercher une salle, et nous avons trouvé le Walker Kerr, et Jordan Roth (propriétaire du Kerr). Et je me suis retrouvé à écrire une heure supplémentaire de texte. C'est arrivé très vite, et par accident. Et le film est arrivé quasiment de la même façon, dans le sens où je me suis dit, si je ne pars pas en tournée, peut-être pourrais-je faire un film où je joue cette musique avec un grand orchestre quelque part - dans une salle ou autour de chez moi.
Nous avons fini par le faire dans ma ferme (sur la propriété de Springsteen à Colts Neck), et une fois la musique enregistrée, nous nous sommes dit, "Ok, nous allons faire les interviews classiques : comment c'était de jouer ces morceaux ? Qu'est-ce que vous êtes un mec bien ! Comme c'était bien de travailler avec moi !" Et tous ces trucs habituels (rires). Mais avant, j'ai visionné quelques séquences, et la musique est nouvelle. Comment vais-je pouvoir attirer le public vers ce que je fais ? Et bien, je pense que j'ai besoin d'une exposition qui me permette de présenter chaque chanson. Donc, je m'y suis mis un soir, et en deux heures, j'avais écrit le script des séquences parlées du reste du film.
Oh, wow. Si vite ?
Oui. Tout était là, attendant de sortir. C'était sur l'album, ce n'était juste pas verbalisé. Puis, nous avons commencé à les utiliser comme voix-off, et puis nous avons eu besoin d'images pour accompagner cette voix-off. Thom (Zimny, le co-réalisateur de Western Stars) avait quelques images en stock. Nous en avions tourné un peu dans le parc national Joshua Tree avec Danny Clinch. Elles s'intégraient parfaitement bien. Puis, nous sommes allés filmer nos propres images pendant deux jours et en revenant, j'ai ajouté la musique, et tout à coup, nous avions quelque chose qui est devenu le film actuel. Mais c'est quelque chose qui est arrivé très organiquement, il n'y avait rien de préparé au départ. Donc, ces trois œuvres ont, en quelque sorte, résumé mon travail et ma vie jusqu'à ce jour, toutes ces choses sont arrivées presque par accident. Évidemment, le timing était bon, et j'étais prêt et impatient de le faire. Mais je suis vraiment fier de ces trois choses. Je pense que ce sont les trois meilleurs choses que j'ai faites.
Probablement qu'arriver à l'âge de 70 ans est une explication. Mais aussi, se trouver à un certain stade de sa vie et de sa carrière où vous vous sentez prêt à résumer le voyage que vous entreprenez depuis un long moment maintenant. Tout est arrivé par accident. Le livre est arrivé après avoir joué pendant le Super Bowl (en 2009), où j'ai écrit un petit essai sur ce show, que nous avons mis en ligne, et quelque semaines plus tard je commençais à écrire ce qui est devenu ce livre. Et puis, à partir du livre, vraiment, le spectacle est né.
Le président Obama m'avait dit, à deux semaines de la fin de son mandat, "Tu n'as jamais joué à Washington, j'aimerais que tu viennes jouer à la Maison-Blanche". Donc, au cours de ces dernières semaines, Patti m'a dit, "Oui, tu devrais y aller et le faire". "Je ne sais pas, je ne veux pas amener tout le groupe, c'est trop d'organisation, peut-être que je pourrais y aller seul et jouer quelques chansons en acoustique". Puis, je me suis dit que je pourrais peut-être présenter certaines chansons avec ce que j'avais écrit dans le livre, et j'ai passé deux après-midi dans mon studio, pour finir par avoir... les 90 minutes de ce qui allait devenir le spectacle de Broadway. J'y suis allé, j'avais les textes, j'avais les chansons, et à la fin du spectacle, le président est monté sur scène, et a dit, "Je sais que tu as fait ça juste pour nous, mais tu devrais en faire un spectacle" (Rires).
Je m'excuse, mais le Président Obama vous a dit ça ?
Oui.
Oh, bon sang !
Donc, sur le chemin du retour, Jon (Landau, le manager), Patti et moi-même, nous nous sommes tous les trois dit que c'était quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant. L'alchimie était nouvelle. Nous avons donc pensé à en faire un spectacle, mais nous avions besoin d'un public restreint. J'avais uniquement joué devant 250 personnes dans la East Room de la Maison-Blanche. Donc, nous avons cherché un tout petit endroit. Et où se trouvent ces magnifiques petites salles ? Elles se trouvent à Broadway. Nous avons fini par chercher une salle, et nous avons trouvé le Walker Kerr, et Jordan Roth (propriétaire du Kerr). Et je me suis retrouvé à écrire une heure supplémentaire de texte. C'est arrivé très vite, et par accident. Et le film est arrivé quasiment de la même façon, dans le sens où je me suis dit, si je ne pars pas en tournée, peut-être pourrais-je faire un film où je joue cette musique avec un grand orchestre quelque part - dans une salle ou autour de chez moi.
Nous avons fini par le faire dans ma ferme (sur la propriété de Springsteen à Colts Neck), et une fois la musique enregistrée, nous nous sommes dit, "Ok, nous allons faire les interviews classiques : comment c'était de jouer ces morceaux ? Qu'est-ce que vous êtes un mec bien ! Comme c'était bien de travailler avec moi !" Et tous ces trucs habituels (rires). Mais avant, j'ai visionné quelques séquences, et la musique est nouvelle. Comment vais-je pouvoir attirer le public vers ce que je fais ? Et bien, je pense que j'ai besoin d'une exposition qui me permette de présenter chaque chanson. Donc, je m'y suis mis un soir, et en deux heures, j'avais écrit le script des séquences parlées du reste du film.
Oh, wow. Si vite ?
Oui. Tout était là, attendant de sortir. C'était sur l'album, ce n'était juste pas verbalisé. Puis, nous avons commencé à les utiliser comme voix-off, et puis nous avons eu besoin d'images pour accompagner cette voix-off. Thom (Zimny, le co-réalisateur de Western Stars) avait quelques images en stock. Nous en avions tourné un peu dans le parc national Joshua Tree avec Danny Clinch. Elles s'intégraient parfaitement bien. Puis, nous sommes allés filmer nos propres images pendant deux jours et en revenant, j'ai ajouté la musique, et tout à coup, nous avions quelque chose qui est devenu le film actuel. Mais c'est quelque chose qui est arrivé très organiquement, il n'y avait rien de préparé au départ. Donc, ces trois œuvres ont, en quelque sorte, résumé mon travail et ma vie jusqu'à ce jour, toutes ces choses sont arrivées presque par accident. Évidemment, le timing était bon, et j'étais prêt et impatient de le faire. Mais je suis vraiment fier de ces trois choses. Je pense que ce sont les trois meilleurs choses que j'ai faites.