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Le spectacle de Broadway qui s'annonce, semble, par nature, rétrospectif. Il est basé sur votre autobiographie ?
Oui, il y a une connexion assez libre avec l'arc du livre, dans le sens où il débute par le commencement, et c'est de ce point-là qu'il part. J'en lis une petite partie, je raconte des histoires et je joue de la musique – ce sera, en gros, le spectacle tel quel. Au début des années 70, quand nous jouions dans de petites salles, il y avait beaucoup plus de place en concert pour des histoires; le public était tout prêt et c'était amusant, c'est donc une sorte de retour aux sources. Nous avions besoin d'une salle qui soit toute petite, et c'est comme ça que nous nous sommes retrouvés à Broadway, où se trouvent toutes ces magnifiques petites salles. J'avais pensé faire quelque chose combinant le livre et la musique depuis un moment, et je l'ai fait une fois. Dans les dernières semaines de l'Administration Obama, j'ai joué à la Maison Blanche, dans la East Room, devant 300 personnes, et j'y ai amené ce concept, et je me sentais bien. Je n'ai pas joué dans une salle de cette taille depuis probablement 40 ans.
Jouez-vous le même spectacle chaque soir ?
C'est assez préparé dans la mesure où il s'agira, à peu de choses près, de la même chose chaque soir. Je suis certain que les choses évolueront au fur et à mesure, mais c'est préparé, et c'est ce qui rend le spectacle différent. Il ne s'agit pas d'une collection de chansons choisie de manière aléatoire chaque soir.
Jouez-vous des chansons des Castiles ? [le premier vrai groupe de Springsteen]
Non, je pense qu'il n'y aura pas de chansons des Castiles au programme !
Êtes-vous satisfait de la façon dont la billetterie fonctionne avec le programme Ticketmaster's Verified Plan, qui a pour but d'éliminer le marché noir ?
Oui, je crois que le système marche assez bien. Selon les informations que j'en ai, nous avons bien réussi à tenir éloigné du marché secondaire la vente de billets, où les prix explosent. Il est toujours difficile de réduire le marché noir, mais je pense que nous avons fait du bon travail.
Que ressentez-vous au moment de jouer dans la même salle chaque soir pendant quatre mois ?
C'est nouveau – je ne sais pas ce que je vais ressentir. Mais une fois que nous avons pris la décision de jouer dans une salle aussi petite, nous savions que nous allions avoir une approche différente. Dans la salle du Walker Kerr, vous avez l'impression d'inviter le public dans votre salon, ce qui nous permettra de communiquer différemment avec le public. Je ne sais pas s'il y aura d'autres spectacles [ajoutés après les seize semaines initiales], nous devons d'abord savoir comment je me sens. Je n'ai pas travaillé cinq soirs consécutifs par semaine depuis très longtemps. Le spectacle ne sera pas physiquement rigoureux, mais il demandera une certaine énergie mentale, comme à chaque fois que vous essayez d'être vraiment, vraiment présent.
Oui, il y a une connexion assez libre avec l'arc du livre, dans le sens où il débute par le commencement, et c'est de ce point-là qu'il part. J'en lis une petite partie, je raconte des histoires et je joue de la musique – ce sera, en gros, le spectacle tel quel. Au début des années 70, quand nous jouions dans de petites salles, il y avait beaucoup plus de place en concert pour des histoires; le public était tout prêt et c'était amusant, c'est donc une sorte de retour aux sources. Nous avions besoin d'une salle qui soit toute petite, et c'est comme ça que nous nous sommes retrouvés à Broadway, où se trouvent toutes ces magnifiques petites salles. J'avais pensé faire quelque chose combinant le livre et la musique depuis un moment, et je l'ai fait une fois. Dans les dernières semaines de l'Administration Obama, j'ai joué à la Maison Blanche, dans la East Room, devant 300 personnes, et j'y ai amené ce concept, et je me sentais bien. Je n'ai pas joué dans une salle de cette taille depuis probablement 40 ans.
Jouez-vous le même spectacle chaque soir ?
C'est assez préparé dans la mesure où il s'agira, à peu de choses près, de la même chose chaque soir. Je suis certain que les choses évolueront au fur et à mesure, mais c'est préparé, et c'est ce qui rend le spectacle différent. Il ne s'agit pas d'une collection de chansons choisie de manière aléatoire chaque soir.
Jouez-vous des chansons des Castiles ? [le premier vrai groupe de Springsteen]
Non, je pense qu'il n'y aura pas de chansons des Castiles au programme !
Êtes-vous satisfait de la façon dont la billetterie fonctionne avec le programme Ticketmaster's Verified Plan, qui a pour but d'éliminer le marché noir ?
Oui, je crois que le système marche assez bien. Selon les informations que j'en ai, nous avons bien réussi à tenir éloigné du marché secondaire la vente de billets, où les prix explosent. Il est toujours difficile de réduire le marché noir, mais je pense que nous avons fait du bon travail.
Que ressentez-vous au moment de jouer dans la même salle chaque soir pendant quatre mois ?
C'est nouveau – je ne sais pas ce que je vais ressentir. Mais une fois que nous avons pris la décision de jouer dans une salle aussi petite, nous savions que nous allions avoir une approche différente. Dans la salle du Walker Kerr, vous avez l'impression d'inviter le public dans votre salon, ce qui nous permettra de communiquer différemment avec le public. Je ne sais pas s'il y aura d'autres spectacles [ajoutés après les seize semaines initiales], nous devons d'abord savoir comment je me sens. Je n'ai pas travaillé cinq soirs consécutifs par semaine depuis très longtemps. Le spectacle ne sera pas physiquement rigoureux, mais il demandera une certaine énergie mentale, comme à chaque fois que vous essayez d'être vraiment, vraiment présent.
Suivez-vous un entraînement de type psychologique pour préparer ce genre de spectacle ?
Ce spectacle vient simplement de votre désir d'être là, et de saisir l'occasion pour communiquer, de manière très intense, avec le public présent, avec l'idée que vous pouvez apporter une certaine qualité à la soirée, mais également quelque chose qui restera avec eux. Vous devez avoir du respect pour votre propre aptitude, et pour l'investissement du public à votre encontre, et c'est ce qui me conduit à être très présent quand je monte sur scène quelque soit le soir. Je ne peux pas imaginer monter sur scène et ne pas donner tout ce que j'ai.
Qu'est-ce qui vous motive à faire ou ne pas faire quelque chose d'un point de vue créatif à un moment donné ? Neil Young, par exemple, parle de sa muse comme s'il s'agissait d'un dictateur – "C'est mon patron". Quelle est cette voix pour vous ?
Et bien, vous suivez vos inspirations; il y a des moments où vous écrivez, et des moments où vous n'écrivez pas. Et après une longue carrière, vous acceptez le flux et le reflux de votre créativité. La chose qui me motive le plus, c'est faire quelque chose qui puisse avoir le plus de valeur pour mon public, et je pense avoir monté quelque chose d'unique avec ce spectacle que j'ai joué [à la Maison Blanche]. C'est ce que je recherche à chaque fois – faire quelque chose qui soit essentiel pour mon public. Nous avons enregistré beaucoup plus de disques que ceux que nous avons sortis. Pourquoi n'avons-nous pas sorti tous ces disques ? Il me semblait qu'ils n'étaient pas essentiels. J'ai peut-être pensé qu'ils étaient bons, j'ai peut-être pris du plaisir en les enregistrant, et puis nous avons sorti plus tard cette musique [dans des disques d'archives au cours des années]. Mais au cours de ma carrière, je pense avoir sorti ce qui était essentiel à un moment donné, et ce que j'ai eu en retour, c'est une définition précise de la personne que j'étais, de ce que je voulais faire, des sujets sur lesquels je chantais. Et en gros, je continue de juger ce que je fais avec le même ensemble de règles.
Ce spectacle vient simplement de votre désir d'être là, et de saisir l'occasion pour communiquer, de manière très intense, avec le public présent, avec l'idée que vous pouvez apporter une certaine qualité à la soirée, mais également quelque chose qui restera avec eux. Vous devez avoir du respect pour votre propre aptitude, et pour l'investissement du public à votre encontre, et c'est ce qui me conduit à être très présent quand je monte sur scène quelque soit le soir. Je ne peux pas imaginer monter sur scène et ne pas donner tout ce que j'ai.
Qu'est-ce qui vous motive à faire ou ne pas faire quelque chose d'un point de vue créatif à un moment donné ? Neil Young, par exemple, parle de sa muse comme s'il s'agissait d'un dictateur – "C'est mon patron". Quelle est cette voix pour vous ?
Et bien, vous suivez vos inspirations; il y a des moments où vous écrivez, et des moments où vous n'écrivez pas. Et après une longue carrière, vous acceptez le flux et le reflux de votre créativité. La chose qui me motive le plus, c'est faire quelque chose qui puisse avoir le plus de valeur pour mon public, et je pense avoir monté quelque chose d'unique avec ce spectacle que j'ai joué [à la Maison Blanche]. C'est ce que je recherche à chaque fois – faire quelque chose qui soit essentiel pour mon public. Nous avons enregistré beaucoup plus de disques que ceux que nous avons sortis. Pourquoi n'avons-nous pas sorti tous ces disques ? Il me semblait qu'ils n'étaient pas essentiels. J'ai peut-être pensé qu'ils étaient bons, j'ai peut-être pris du plaisir en les enregistrant, et puis nous avons sorti plus tard cette musique [dans des disques d'archives au cours des années]. Mais au cours de ma carrière, je pense avoir sorti ce qui était essentiel à un moment donné, et ce que j'ai eu en retour, c'est une définition précise de la personne que j'étais, de ce que je voulais faire, des sujets sur lesquels je chantais. Et en gros, je continue de juger ce que je fais avec le même ensemble de règles.