Nous sommes de retour avec Bruce Springsteen... Deuxième partie: le milieu de carrière
Je crois que ça fait longtemps que nous avons passé ce stade !
Nous avons partagé la scène lors de l’hommage à Joe Strummer après sa mort. Vous avez chanté une putain de version de London Calling. Au plus haut de votre succès, pendant la période Born In The USA, vous êtes monté sur scène d’une formidable façon lors de la Black & White Night, dédiée à Roy Orbison (2). C'est évidemment quelqu’un qu’on pouvait entendre dans votre musique. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais on m’a posé beaucoup plus de questions sur ce concert-là que toutes les autres choses que j’ai faites à la télévision.
C’est vrai. Quelqu’un vient me voir et mentionne souvent ce truc. On m'a posé beaucoup plus de questions sur ce truc-là que sur toutes les autres choses que j'ai organisées moi-même.
Plus de questions que même sur ce programme-ci ?
Oui, c’est incroyable! (rires)
Nous allons remédier à cela. Un de mes souvenirs préférés de cette soirée-là, c’est quand je suis entré dans la loge et que nous avons répété. Ce groupe était tout simplement incroyable. Il y avait le groupe d’Elvis Presley: les TCB Men, Glen D. Hardin, James Burton, et les choristes KD Lang, Jackson Browne, Bonnie Ratt. Bruce était debout avec son walkman pour s’assurer qu’il n’allait pas massacrer les chansons de Roy Orbison. Il faisait ses devoirs.
Elles étaient dures. Il y avait beaucoup d’accords. Quelqu’un a dit, "Pose ton sac là-bas". Toi et moi, mon frère, on y va ?
D’accord...
Je crois que ça fait longtemps que nous avons passé ce stade !
Nous avons partagé la scène lors de l’hommage à Joe Strummer après sa mort. Vous avez chanté une putain de version de London Calling. Au plus haut de votre succès, pendant la période Born In The USA, vous êtes monté sur scène d’une formidable façon lors de la Black & White Night, dédiée à Roy Orbison (2). C'est évidemment quelqu’un qu’on pouvait entendre dans votre musique. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais on m’a posé beaucoup plus de questions sur ce concert-là que toutes les autres choses que j’ai faites à la télévision.
C’est vrai. Quelqu’un vient me voir et mentionne souvent ce truc. On m'a posé beaucoup plus de questions sur ce truc-là que sur toutes les autres choses que j'ai organisées moi-même.
Plus de questions que même sur ce programme-ci ?
Oui, c’est incroyable! (rires)
Nous allons remédier à cela. Un de mes souvenirs préférés de cette soirée-là, c’est quand je suis entré dans la loge et que nous avons répété. Ce groupe était tout simplement incroyable. Il y avait le groupe d’Elvis Presley: les TCB Men, Glen D. Hardin, James Burton, et les choristes KD Lang, Jackson Browne, Bonnie Ratt. Bruce était debout avec son walkman pour s’assurer qu’il n’allait pas massacrer les chansons de Roy Orbison. Il faisait ses devoirs.
Elles étaient dures. Il y avait beaucoup d’accords. Quelqu’un a dit, "Pose ton sac là-bas". Toi et moi, mon frère, on y va ?
D’accord...
****
--- OH, PRETTY WOMAN ---
Bruce Springsteen est venu faire cette émission en étant prêt à parler de tout. Au fil des ans, il a développé son style pour raconter des histoires. Parfois ce style est très expansif, tel un film, et d’autres fois, il est très austère. Bruce le fait très bien, tout simplement.
Je vais mentionner la famille, Bruce. Il y a une chose étrange qui, je pense, se produit quand on a des enfants. Comme quelqu’un l’a dit, l’écrivain Philip Roth peut être aussi virulent qu’il l’est parce qu’il n’a jamais eu d’enfants. D’un autre côté, la joie et la beauté d’avoir une famille est une source d’inspiration et les enfants vont grandir, et ils commencent à vous parler de disques que vous n’avez jamais entendus.
Je vis ça en permanence. Tous mes enfants écoutent de la musique. Ma fille aime les chansons du hit-parade, alors elle me fait écouter beaucoup de chansons du Top 40. Mon plus jeune fils a ce que j’appelle "des goûts classiques". Au début, il aimait les chansons rock classiques. Il a 12 ans et c'est un grand fan de reggae, Bob Marley, etc...
Il a une grosse sono...
Ensuite, il s’est intéressé à la musique acoustique, Dylan... C’était fascinant et il était très jeune. Un soir, il est venu et je regardais le DVD de Dylan à Newport. Il m’a dit, "C’est qui papa ? C’est cool, ce truc". Et je lui ai dit, "C'est vrai, c’est cool". Alors, je lui ai acheté tous les disques. C’était fantastique de voir son enfant accrocher à quelque chose qui avait tant compté pour moi. Je suis allé dans sa chambre un soir, et il écoutait Chimes of Freedom, il avait 12 ou 13 ans. Je lui ai dit, "Qu’est-ce que tu en penses ?". Il m’a répondu, "C’est épique, papa ! C’est épique !" Et je lui ai dit, "C’est vrai ! C’est épique !" C’était un des ces grands "Woaw !". Mon fils aîné aime beaucoup la musique punk politique, Rage Against The Machine... Il a la rage contre la machine, contre moi (rires). Il est contre beaucoup de choses ! Mais depuis peu, il s’intéresse aux chanteurs, aux auteurs-compositeurs alternatifs, Bright Eyes...
Il y a des groupes qui vous ont frappé, que vous avez entendu suite à ça?
Oh, oui ! Il m’a branché contre moi-même, il m’a branché sur The Gaslight Anthem, qui sont originaires de Red Bank. Ce qui est drôle avec les gosses, c'est qu’ils commencent à sortir et trouvent leurs propres héros. J’ai été content que mes enfants trouvent leur propre niche dans la musique. Parce que c’est un travail dans notre famille, et donc, vous avez peur qu’ils s’en détachent complètement. Mais il était très important que je les voie trouver leur propre voie. Ils ne s’intéressaient pas à tout. Ils s’intéressaient à me dire, "Non, TU écoutes ceci, TU écoutes cela, et va écouter ce truc-ci et ce truc-là". Et c'est devenu une partie importante de ma relation avec eux, en particulier avec mon fils aîné.
C’est un moment merveilleux. Écouter des disques, c’est comme regarder un album photo et voir sa vie à travers les yeux de son enfant, ou bien le moment où vous êtes tombé amoureux et vous partagez tous ces souvenirs. Vous et Patti, vous venez du même milieu. Vous avec donc, je présume, le même genre de juke-box dans la tête ?
Vous savez, nous venons du même endroit, alors il y avait beaucoup de similarités culturelles. Je n’ai pas eu à lui apprendre quoi que ce soit sur The Crystals. Elle avait baigné dans tout ça, dans la grande musique soul, Dusty Springfield, les grands auteurs-compositeurs. C’est un lien que nous avons. Vous entendez une chanson, vous regardez l’autre et vous vous dites, "Hum, c’est ça !".
Je vais mentionner la famille, Bruce. Il y a une chose étrange qui, je pense, se produit quand on a des enfants. Comme quelqu’un l’a dit, l’écrivain Philip Roth peut être aussi virulent qu’il l’est parce qu’il n’a jamais eu d’enfants. D’un autre côté, la joie et la beauté d’avoir une famille est une source d’inspiration et les enfants vont grandir, et ils commencent à vous parler de disques que vous n’avez jamais entendus.
Je vis ça en permanence. Tous mes enfants écoutent de la musique. Ma fille aime les chansons du hit-parade, alors elle me fait écouter beaucoup de chansons du Top 40. Mon plus jeune fils a ce que j’appelle "des goûts classiques". Au début, il aimait les chansons rock classiques. Il a 12 ans et c'est un grand fan de reggae, Bob Marley, etc...
Il a une grosse sono...
Ensuite, il s’est intéressé à la musique acoustique, Dylan... C’était fascinant et il était très jeune. Un soir, il est venu et je regardais le DVD de Dylan à Newport. Il m’a dit, "C’est qui papa ? C’est cool, ce truc". Et je lui ai dit, "C'est vrai, c’est cool". Alors, je lui ai acheté tous les disques. C’était fantastique de voir son enfant accrocher à quelque chose qui avait tant compté pour moi. Je suis allé dans sa chambre un soir, et il écoutait Chimes of Freedom, il avait 12 ou 13 ans. Je lui ai dit, "Qu’est-ce que tu en penses ?". Il m’a répondu, "C’est épique, papa ! C’est épique !" Et je lui ai dit, "C’est vrai ! C’est épique !" C’était un des ces grands "Woaw !". Mon fils aîné aime beaucoup la musique punk politique, Rage Against The Machine... Il a la rage contre la machine, contre moi (rires). Il est contre beaucoup de choses ! Mais depuis peu, il s’intéresse aux chanteurs, aux auteurs-compositeurs alternatifs, Bright Eyes...
Il y a des groupes qui vous ont frappé, que vous avez entendu suite à ça?
Oh, oui ! Il m’a branché contre moi-même, il m’a branché sur The Gaslight Anthem, qui sont originaires de Red Bank. Ce qui est drôle avec les gosses, c'est qu’ils commencent à sortir et trouvent leurs propres héros. J’ai été content que mes enfants trouvent leur propre niche dans la musique. Parce que c’est un travail dans notre famille, et donc, vous avez peur qu’ils s’en détachent complètement. Mais il était très important que je les voie trouver leur propre voie. Ils ne s’intéressaient pas à tout. Ils s’intéressaient à me dire, "Non, TU écoutes ceci, TU écoutes cela, et va écouter ce truc-ci et ce truc-là". Et c'est devenu une partie importante de ma relation avec eux, en particulier avec mon fils aîné.
C’est un moment merveilleux. Écouter des disques, c’est comme regarder un album photo et voir sa vie à travers les yeux de son enfant, ou bien le moment où vous êtes tombé amoureux et vous partagez tous ces souvenirs. Vous et Patti, vous venez du même milieu. Vous avec donc, je présume, le même genre de juke-box dans la tête ?
Vous savez, nous venons du même endroit, alors il y avait beaucoup de similarités culturelles. Je n’ai pas eu à lui apprendre quoi que ce soit sur The Crystals. Elle avait baigné dans tout ça, dans la grande musique soul, Dusty Springfield, les grands auteurs-compositeurs. C’est un lien que nous avons. Vous entendez une chanson, vous regardez l’autre et vous vous dites, "Hum, c’est ça !".
Ce n’est pas non plus un moment nostalgique, car cela se passe dans le moment présent, mais vous portez le souvenir du disque tel que vous l’avez entendu la première fois. C’est quelque chose que vous partagez comme un langage.
Écrire des chansons se résume en une chose: vous êtes un conteur d’histoires. Vous espérez devenir une partie du tissu de la vie de quelqu’un. Au delà du fait que vous voulez faire danser, rire les gens et les divertir. Vous voulez qu’ils aient quelque chose à écouter quand ils passent l’aspirateur. Je pense que, quand j’étais jeune, mon inspiration principale était de vouloir faire quelque chose similaire à ce que d’autres avaient fait pour moi. Certains artistes ont pris une place si importante dans mon expérience de la vie. Comme Dylan: il est le père du pays que je reconnais, il est le père de mon pays, dans le sens où il a été le premier endroit où je suis allé et ai entendu une Amérique qui était, à mes yeux, véridique, qui était à l’état brut, réelle, et qui ressemblait à ce que je vivais. C’était ma première vraie vision du pays que j’ai senti venir de ces disques des années 60, comme Highway 61. Ça a élargi ma vision, d’une façon que l'école n'a pas pu le faire et d’autres choses non plus. Cela vous a permis de rêver, d’avoir des possibilités sur ce que vous pourriez être capable de faire, ce que vous pourriez faire de votre vie et ainsi que sur la façon intense de vivre qui était à votre portée et il est si facile de faire marche arrière. Ces disques-là étaient si intenses.
Et ils continuent de l’être. J’ai eu bien évidemment le plaisir et l’honneur de faire partie, il y a 2 ans, du Bob Dylan Show pendant 5 semaines. J’ai regardé le concert presque tous les soirs pour entendre ce qu’il ferait. Il changeait tous les soirs. Il y avait toujours quelque chose de fascinant. La chose la plus frappante, c’était ces très jeunes gens, certains à peine plus âgés que votre fils, je pense, et ils réagissaient avec la même sorte de ferveur à ses nouvelles chansons. Il y a chez tous les gens qui m’ont inspiré et nous en avons cité beaucoup déjà, cette combinaison: de la rigueur dans l’écriture des paroles et puis cette transfiguration quand ils sont sur scène. Par exemple, Van Morrison. Je ne pourrais pas chanter comme lui, même avec un pistolet sur la tempe. Mais quand j’ai entendu ses disques, j’ai eu le sentiment que c’était quelqu’un qui se livrait complètement. Nous avons tous les deux été élevés dans la religion catholique. Pour ma part, j’ai davantage utilisé le côté culpabilité que le côté catholique.
Vous vous en êtes très bien sorti !
J’ai exploité cet aspect pendant un moment, mais je dois admettre que pour un protestant originaire de l’est de Belfast, Van Morrison a beaucoup du Saint-Esprit en lui. Il sait se lâcher. Je l’ai vu chanter ses chansons et je l’ai vu se donner d’une façon que l’on retrouve seulement chez les grands chanteurs de R&B ou les grands chanteurs de blues.
Il y a toujours cet élément religieux: "Je dois me transformer". Pour une raison ou une autre, vous devez vous transformer en quelque chose que vous n’êtes pas. La religion catholique est bonne pour vous balancer ça en pleine gueule, mais c’est une chose bizarre. Quand je repense au passé, j’ai tous ces souvenirs très durs de mon enfance. C’était une religion très stricte à l’époque, mais en même temps, c'était une toile épique, elle vous donnait un sentiment de révélation, de vengeance, de prédiction, de félicité, d’extase. Quand vous pensez que tout cela vous était présenté à l’âge de 5 ou 6 ans... J’essaie depuis ce temps-là de fuir tout ça par l’écriture.
Je suis entièrement d’accord avec vous !
Écrire des chansons se résume en une chose: vous êtes un conteur d’histoires. Vous espérez devenir une partie du tissu de la vie de quelqu’un. Au delà du fait que vous voulez faire danser, rire les gens et les divertir. Vous voulez qu’ils aient quelque chose à écouter quand ils passent l’aspirateur. Je pense que, quand j’étais jeune, mon inspiration principale était de vouloir faire quelque chose similaire à ce que d’autres avaient fait pour moi. Certains artistes ont pris une place si importante dans mon expérience de la vie. Comme Dylan: il est le père du pays que je reconnais, il est le père de mon pays, dans le sens où il a été le premier endroit où je suis allé et ai entendu une Amérique qui était, à mes yeux, véridique, qui était à l’état brut, réelle, et qui ressemblait à ce que je vivais. C’était ma première vraie vision du pays que j’ai senti venir de ces disques des années 60, comme Highway 61. Ça a élargi ma vision, d’une façon que l'école n'a pas pu le faire et d’autres choses non plus. Cela vous a permis de rêver, d’avoir des possibilités sur ce que vous pourriez être capable de faire, ce que vous pourriez faire de votre vie et ainsi que sur la façon intense de vivre qui était à votre portée et il est si facile de faire marche arrière. Ces disques-là étaient si intenses.
Et ils continuent de l’être. J’ai eu bien évidemment le plaisir et l’honneur de faire partie, il y a 2 ans, du Bob Dylan Show pendant 5 semaines. J’ai regardé le concert presque tous les soirs pour entendre ce qu’il ferait. Il changeait tous les soirs. Il y avait toujours quelque chose de fascinant. La chose la plus frappante, c’était ces très jeunes gens, certains à peine plus âgés que votre fils, je pense, et ils réagissaient avec la même sorte de ferveur à ses nouvelles chansons. Il y a chez tous les gens qui m’ont inspiré et nous en avons cité beaucoup déjà, cette combinaison: de la rigueur dans l’écriture des paroles et puis cette transfiguration quand ils sont sur scène. Par exemple, Van Morrison. Je ne pourrais pas chanter comme lui, même avec un pistolet sur la tempe. Mais quand j’ai entendu ses disques, j’ai eu le sentiment que c’était quelqu’un qui se livrait complètement. Nous avons tous les deux été élevés dans la religion catholique. Pour ma part, j’ai davantage utilisé le côté culpabilité que le côté catholique.
Vous vous en êtes très bien sorti !
J’ai exploité cet aspect pendant un moment, mais je dois admettre que pour un protestant originaire de l’est de Belfast, Van Morrison a beaucoup du Saint-Esprit en lui. Il sait se lâcher. Je l’ai vu chanter ses chansons et je l’ai vu se donner d’une façon que l’on retrouve seulement chez les grands chanteurs de R&B ou les grands chanteurs de blues.
Il y a toujours cet élément religieux: "Je dois me transformer". Pour une raison ou une autre, vous devez vous transformer en quelque chose que vous n’êtes pas. La religion catholique est bonne pour vous balancer ça en pleine gueule, mais c’est une chose bizarre. Quand je repense au passé, j’ai tous ces souvenirs très durs de mon enfance. C’était une religion très stricte à l’époque, mais en même temps, c'était une toile épique, elle vous donnait un sentiment de révélation, de vengeance, de prédiction, de félicité, d’extase. Quand vous pensez que tout cela vous était présenté à l’âge de 5 ou 6 ans... J’essaie depuis ce temps-là de fuir tout ça par l’écriture.
Je suis entièrement d’accord avec vous !
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--- SEEDS ---
Vous avez écrit des chansons pleines d’humour et ce sont les plus dures à écrire. J’ai beaucoup parlé d’acteurs, et non pas parce que je pense que vous avez une dette envers eux. Est-ce qu’il y a des acteurs comiques qui ont eu une influence sur vous ?
Moi et Steve, on adore Dean Martin et Jerry Lewis.
Lequel est Steve ?
Ça, c’est une bonne question.
Je dois vous raconter une petite histoire. Je vais certainement passer pour un idiot en la racontant, mais vous et Patti sont les seules personnes qui ont pu me persuader de monter sur un cheval. Ce n’est pas une image que vous voulez avoir en tête en cette fin de soirée, je sais. Je suis allé voir Bruce et Patti chez eux et ils ont eu la gentillesse de m’emmener faire une promenade. Ils m’ont emmené devant l’écurie. Vous m’avez fait passé devant, seulement devant - heureusement ! - le box où se trouve l’Éclair !
Ça, c’était une promenade ! Je suis un faiseur de veuves !
C’était Slow Poke, celui sur lequel vous m’avez fait monter et que vous m’avez fait essayer dans l’enclos jusqu’à ce que je puisse tenir avec les genoux ?
Vous vous en êtes pas mal sorti.
Mais depuis je chante des chansons de Gene Autry (3)
J’avais à une certaine époque des photos comme preuve mais je les ai perdues...
Vous avez perdu les photos ? Mon secret est sauf...
Très bizarre... Vous aviez l’air pas mal.
Moi et Steve, on adore Dean Martin et Jerry Lewis.
Lequel est Steve ?
Ça, c’est une bonne question.
Je dois vous raconter une petite histoire. Je vais certainement passer pour un idiot en la racontant, mais vous et Patti sont les seules personnes qui ont pu me persuader de monter sur un cheval. Ce n’est pas une image que vous voulez avoir en tête en cette fin de soirée, je sais. Je suis allé voir Bruce et Patti chez eux et ils ont eu la gentillesse de m’emmener faire une promenade. Ils m’ont emmené devant l’écurie. Vous m’avez fait passé devant, seulement devant - heureusement ! - le box où se trouve l’Éclair !
Ça, c’était une promenade ! Je suis un faiseur de veuves !
C’était Slow Poke, celui sur lequel vous m’avez fait monter et que vous m’avez fait essayer dans l’enclos jusqu’à ce que je puisse tenir avec les genoux ?
Vous vous en êtes pas mal sorti.
Mais depuis je chante des chansons de Gene Autry (3)
J’avais à une certaine époque des photos comme preuve mais je les ai perdues...
Vous avez perdu les photos ? Mon secret est sauf...
Très bizarre... Vous aviez l’air pas mal.
Je ne suis pas remonté sur un cheval depuis, mais ce fut un grand plaisir de faire du cheval avec vous. Je peux dire que j’ai fait du cheval avec Bruce Springsteen. Tout cela est en fait une façon détournée pour parler de Patti. C’est tout simplement la personne la plus adorable, et elle est membre de votre groupe. Elle parle à ma femme des enfants et nous donne des conseils parce que c’est un équilibre difficile à trouver: vie professionnelle, vie familiale, vie musicale. C’est une chanteuse incroyable, une chanteuse et auteure-compositeur incroyable. Elle a fait de grands disques. Je voudrais vraiment essayer de chanter l'une de ses chansons. Vous pensez que je peux le faire ?
Allez-y s’il vous plaît.
Vous savez, je n’essaierais pas de faire une chose pareille si je n’avais pas quelqu’un pour m’aider. Nils, pourriez-vous ici me donner un coup de main ? Je ne sais pas si j’ai plus le trac de faire cette chose parce que vous me regardez ou en fait, parce que je vais chanter Black Ladder.
J’aurais le trac pour cette chanson si j’étais à votre place.
Allez-y s’il vous plaît.
Vous savez, je n’essaierais pas de faire une chose pareille si je n’avais pas quelqu’un pour m’aider. Nils, pourriez-vous ici me donner un coup de main ? Je ne sais pas si j’ai plus le trac de faire cette chose parce que vous me regardez ou en fait, parce que je vais chanter Black Ladder.
J’aurais le trac pour cette chanson si j’étais à votre place.
****
--- BLACK LADDER ---
Merci Nils...
Ça a dû être une expérience vraiment extraordinaire, en dehors de tout ce que cela signifie, en tant que musicien d’être sur ces marches, le jour de l’Investiture d’Obama. Je pense que c’est une expérience que beaucoup de personnes ont partagée. Il y avait beaucoup de témoins de beaucoup de choses, tant de luttes y étaient représentées. Vous chantez pour ces raisons. Je n’essaie pas de comprimer beaucoup de pensées en une seule mais j’ai vraiment été frappé par le fait que vous soyez côte à côte avec cet homme qui a plus de 90 ans.
Oh, oui... 90 ans ! Et j’ai pensé que j’étais un adolescent dans les années 60 et j’ai connu le Mouvement des Droits Civiques. Vous vous rendez compte que vous êtes passé de la loi sur le droit de vote de 1964 (4) au premier président Afro-Américain dans une période très courte, historiquement parlant. C’était donc incroyable d’avoir vécu pour être là. Les idées que vous avez, le pays dans lequel vous vivez, dans lequel vous voulez que vos enfants grandissent... Steve m’a dit quand il faisait des recherches pour ses shows garage: "Tu sais quoi ? J’ai trouvé la plus grande chose jamais dite sur le rock'n'roll dans ce petit livre de poche bon marché". Il m’a dit que c’était une citation d’une danseuse-stripteaseuse. "Avec le rock‘n’roll, il y a toujours quelque chose qui arrive. Il crée une énergie qui vous propulse vers l’avenir". Et c’est ce qu’il a fait. C'est, pour une raison ou une autre, une force de développement.
J’ai toujours cru qu’Elvis a présagé le citoyen moderne type avec une décennie d’avance. La frontière entre les hommes et les femmes est tombée, la frontière entre les races est tombée. Il a traversé toutes ces frontières : il y a dans le rock‘n’roll une forme d’énergie qui vous pousse vers l’avant. Je pense que dans tout ce que vous écrivez, il y a deux choses. Je pense que pour vivre tourné vers l’avenir, vous avez besoin de deux choses, et on les trouve dans la musique. Vous avez besoin du moment présent, où l’on prend la vie par les cornes. C'est la raison pour laquelle les gens vont à des concerts de rock, mais il y a aussi cette énergie qui vous pousse vers l’avant, qui est toujours pour demain. Dans un sens, quand vous écrivez des chansons - et je pense que dans beaucoup des chansons que j’ai écrites, il y a cette idée - cette idée que c’est pour aujourd’hui, mais c’est aussi pour demain, parce que ce que je vois n’est pas là aujourd’hui. Ça n’existe pas maintenant, mais j’ai la foi que ça pourra exister, que ce soit la justice économique, la justice sociale... Vous montez sur scène et vous vous dites que c’est pour demain et vous essayez constamment d’intégrer ça au moment présent. Donc, je pense que pour moi, c’était un jour où mes chansons ont sonné un peu plus vraies et sonneront encore ainsi la prochaine fois que je les chanterai, tout ce Promised Land. Quand je pense comment beaucoup de gens ont vécu cette journée particulière, c’était dur à croire...
C’était très beau à voir. Ils ont bien évidemment essayé de faire ça dans les règles et les bonnes personnes étaient là, étaient là sur scène à dire les choses justes.
Sauf pour Pete, parce qu’il a 90 ans. Le gouvernement précédent a oublié le passé, a bousillé l’avenir et le présent était assez laid, alors pour lui... C'était amusant de faire partie de son excitation ce jour-là. C’était un très beau privilège.
Ça a dû être une expérience vraiment extraordinaire, en dehors de tout ce que cela signifie, en tant que musicien d’être sur ces marches, le jour de l’Investiture d’Obama. Je pense que c’est une expérience que beaucoup de personnes ont partagée. Il y avait beaucoup de témoins de beaucoup de choses, tant de luttes y étaient représentées. Vous chantez pour ces raisons. Je n’essaie pas de comprimer beaucoup de pensées en une seule mais j’ai vraiment été frappé par le fait que vous soyez côte à côte avec cet homme qui a plus de 90 ans.
Oh, oui... 90 ans ! Et j’ai pensé que j’étais un adolescent dans les années 60 et j’ai connu le Mouvement des Droits Civiques. Vous vous rendez compte que vous êtes passé de la loi sur le droit de vote de 1964 (4) au premier président Afro-Américain dans une période très courte, historiquement parlant. C’était donc incroyable d’avoir vécu pour être là. Les idées que vous avez, le pays dans lequel vous vivez, dans lequel vous voulez que vos enfants grandissent... Steve m’a dit quand il faisait des recherches pour ses shows garage: "Tu sais quoi ? J’ai trouvé la plus grande chose jamais dite sur le rock'n'roll dans ce petit livre de poche bon marché". Il m’a dit que c’était une citation d’une danseuse-stripteaseuse. "Avec le rock‘n’roll, il y a toujours quelque chose qui arrive. Il crée une énergie qui vous propulse vers l’avenir". Et c’est ce qu’il a fait. C'est, pour une raison ou une autre, une force de développement.
J’ai toujours cru qu’Elvis a présagé le citoyen moderne type avec une décennie d’avance. La frontière entre les hommes et les femmes est tombée, la frontière entre les races est tombée. Il a traversé toutes ces frontières : il y a dans le rock‘n’roll une forme d’énergie qui vous pousse vers l’avant. Je pense que dans tout ce que vous écrivez, il y a deux choses. Je pense que pour vivre tourné vers l’avenir, vous avez besoin de deux choses, et on les trouve dans la musique. Vous avez besoin du moment présent, où l’on prend la vie par les cornes. C'est la raison pour laquelle les gens vont à des concerts de rock, mais il y a aussi cette énergie qui vous pousse vers l’avant, qui est toujours pour demain. Dans un sens, quand vous écrivez des chansons - et je pense que dans beaucoup des chansons que j’ai écrites, il y a cette idée - cette idée que c’est pour aujourd’hui, mais c’est aussi pour demain, parce que ce que je vois n’est pas là aujourd’hui. Ça n’existe pas maintenant, mais j’ai la foi que ça pourra exister, que ce soit la justice économique, la justice sociale... Vous montez sur scène et vous vous dites que c’est pour demain et vous essayez constamment d’intégrer ça au moment présent. Donc, je pense que pour moi, c’était un jour où mes chansons ont sonné un peu plus vraies et sonneront encore ainsi la prochaine fois que je les chanterai, tout ce Promised Land. Quand je pense comment beaucoup de gens ont vécu cette journée particulière, c’était dur à croire...
C’était très beau à voir. Ils ont bien évidemment essayé de faire ça dans les règles et les bonnes personnes étaient là, étaient là sur scène à dire les choses justes.
Sauf pour Pete, parce qu’il a 90 ans. Le gouvernement précédent a oublié le passé, a bousillé l’avenir et le présent était assez laid, alors pour lui... C'était amusant de faire partie de son excitation ce jour-là. C’était un très beau privilège.
Votre volonté à prendre position - et sans aucune ambiguïté - face à des événements catastrophiques est quelque chose, je suppose, qui vient du fait que vous arrivez à un stade de votre vie où l’on ne peut pas vous dire "Vous n’avez pas le droit de dire ceci ou cela". Nous vivons dans une démocratie. Vous montez sur scène. Mon point de vue est que nous pouvons tous dire ce que nous pensons. Nous parlons tous en même temps, mais en cet instant - c’est ainsi que je ressens les choses - vous pouvez écrire votre chanson et ne pas être d’accord avec moi. Quand de grands événements se produisent, vous utilisez votre talent pour vous exprimer.
Je pense que cette idée fait partie du fait d'avoir grandi dans les années 60. Quand vous avez grandi dans les années 60, ça faisait partie de votre vie quotidienne. Nous étions des adolescents, nous faisions des concerts et nous sommes allés manifester à Washington. Ça faisait partie de ma vie et c’est devenu une partie intégrante de ce que je fais. Je n’y pense pas plus ou moins que quelqu’un d’autre, mais c’est quelque chose que je voulais intégrer à ma musique. C’était une partie de l’histoire fondamentale sur l’identité, ça faisait partie des choses sur lesquelles j’essayais d’écrire. Parce que de quoi s’agit-il ? Qui suis-je ? Où est mon foyer ? Comment vais-je vivre ? Où et comment est-ce que je veux élever mes enfants ? Toutes ces choses vous mènent finalement vers l’extérieur et vers des endroits où il y a un activisme politique, un activisme social. Les questions sur votre identité vous mènent finalement vers l’intérieur mais elles vous mènent aussi vers l’extérieur. C’est cette image complète que j’ai voulu avoir dans ma musique et ça a été vraiment ma seule et unique motivation. Il est naturel de vouloir écrire sur les choses que je voulais être.
Tout au long de votre carrière et de cette soirée, vous avez illustré, et bien plus que je ne pourrais jamais vous en remercier, la façon dont vous avez développé ce talent qui vous a permis de faire ce que vous faites avec éloquence.
Je pense que vous essayez tout simplement de donner du sens à votre propre vie et à ce qui se passe autour de vous. Je sens toujours que vos motivations internes sont bien plus fortes que toute autre chose qui pourrait vous motiver à écrire une chanson. Je me retrouve toujours à essayer de comprendre quelque chose, et si j’arrive à comprendre quelque chose pour moi, peut-être que je vous aiderai à comprendre quelque chose pour vous. Je ne peux pas être crédité de plus concernant ce qui me pousse à écrire telle ou telle chanson. J’essaie juste de comprendre et de donner du sens à ce qui est parfois insensé, à des choses auxquelles il est difficile de donner du sens. Il y a quelque chose à l’intérieur de vous-même, qui vous pousse vers l’avant, et qui vous pousse dans ces directions. Je pense que c’est cette chose-là qui vous fait écrire de bonnes chansons. A chaque fois que j’ai essayé d’écrire sur des événements importants, le résultat n’a jamais sonné vrai.
Même une chanson politique n’est qu’une réaction émotionnelle à des événements ou à une mode dans notre société ou dans un monde que nous partageons tous. C’est juste une aversion à cette chose qui vous pousse à écrire des chansons. Est-ce que je pourrais vous demander de chanter une chanson que j’adore ? Il s'agit de Galveston Bay.
The Ghost Of Tom Joad. Quand j’ai écrit The Ghost Of Tom Joad, je revisitais des endroits que j’avais évoqués sur Nebraska. C’est le milieu des années 90. Et alors que même s'il y avait bien évidemment des booms dans certains secteurs de l’économie, il y avait aussi des gens qui sombraient. Cette situation dure depuis 30 ans, depuis le gouvernement de Reagan, l'effondrement des classes moyennes et de celles en dessous. Alors, j’ai écrit ce groupe de chansons. Laissez-moi vous la chanter...
Je pense que cette idée fait partie du fait d'avoir grandi dans les années 60. Quand vous avez grandi dans les années 60, ça faisait partie de votre vie quotidienne. Nous étions des adolescents, nous faisions des concerts et nous sommes allés manifester à Washington. Ça faisait partie de ma vie et c’est devenu une partie intégrante de ce que je fais. Je n’y pense pas plus ou moins que quelqu’un d’autre, mais c’est quelque chose que je voulais intégrer à ma musique. C’était une partie de l’histoire fondamentale sur l’identité, ça faisait partie des choses sur lesquelles j’essayais d’écrire. Parce que de quoi s’agit-il ? Qui suis-je ? Où est mon foyer ? Comment vais-je vivre ? Où et comment est-ce que je veux élever mes enfants ? Toutes ces choses vous mènent finalement vers l’extérieur et vers des endroits où il y a un activisme politique, un activisme social. Les questions sur votre identité vous mènent finalement vers l’intérieur mais elles vous mènent aussi vers l’extérieur. C’est cette image complète que j’ai voulu avoir dans ma musique et ça a été vraiment ma seule et unique motivation. Il est naturel de vouloir écrire sur les choses que je voulais être.
Tout au long de votre carrière et de cette soirée, vous avez illustré, et bien plus que je ne pourrais jamais vous en remercier, la façon dont vous avez développé ce talent qui vous a permis de faire ce que vous faites avec éloquence.
Je pense que vous essayez tout simplement de donner du sens à votre propre vie et à ce qui se passe autour de vous. Je sens toujours que vos motivations internes sont bien plus fortes que toute autre chose qui pourrait vous motiver à écrire une chanson. Je me retrouve toujours à essayer de comprendre quelque chose, et si j’arrive à comprendre quelque chose pour moi, peut-être que je vous aiderai à comprendre quelque chose pour vous. Je ne peux pas être crédité de plus concernant ce qui me pousse à écrire telle ou telle chanson. J’essaie juste de comprendre et de donner du sens à ce qui est parfois insensé, à des choses auxquelles il est difficile de donner du sens. Il y a quelque chose à l’intérieur de vous-même, qui vous pousse vers l’avant, et qui vous pousse dans ces directions. Je pense que c’est cette chose-là qui vous fait écrire de bonnes chansons. A chaque fois que j’ai essayé d’écrire sur des événements importants, le résultat n’a jamais sonné vrai.
Même une chanson politique n’est qu’une réaction émotionnelle à des événements ou à une mode dans notre société ou dans un monde que nous partageons tous. C’est juste une aversion à cette chose qui vous pousse à écrire des chansons. Est-ce que je pourrais vous demander de chanter une chanson que j’adore ? Il s'agit de Galveston Bay.
The Ghost Of Tom Joad. Quand j’ai écrit The Ghost Of Tom Joad, je revisitais des endroits que j’avais évoqués sur Nebraska. C’est le milieu des années 90. Et alors que même s'il y avait bien évidemment des booms dans certains secteurs de l’économie, il y avait aussi des gens qui sombraient. Cette situation dure depuis 30 ans, depuis le gouvernement de Reagan, l'effondrement des classes moyennes et de celles en dessous. Alors, j’ai écrit ce groupe de chansons. Laissez-moi vous la chanter...
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--- GALVESTON BAY ---
Merci d’être venus à cette session de déballage de conneries. Je ne parlerai plus jamais de moi-même. Enfin, peut-être la semaine prochaine !
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--- THE RISING ---
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NOTES
(1) Stax Records est une entreprise d’enregistrement et de distribution de disques. Créée sous le nom de Satellite Records à Memphis en 1957 par deux frère et sœur, Jim Stewart & Estelle Axton, Stax est devenue, dans les années 1960, une des maisons de production les plus importantes de la musique soul (la Motown sera sa principale concurrente), avant de fermer ses portes en 1975. La société a repris ses activités en 2007, à l'initiative du label Concord.
(2) Roy Orbison and Friends, A Black & White Night est un concert de Roy Orbison, diffusé pour la première fois le 30 janvier 1988 sur la chaîne HBO. Filmé entièrement en noir et blanc, le concert s'était tenu au Coconut Grove à Los Angeles, le 30 septembre 1987.
(3) Gene Autry (1907-1998), est le plus célèbre de tous les cow-boys chantants d'Hollywood. Son œuvre enregistrée s'étend de 1929 aux années 1960 et comprend, à côté de morceaux aujourd'hui bien désuets, nombre de belles réussites. Ses premières œuvres abondent en blues, à la façon de son idole Jimmie Rodgers.
(4) Le Voting Rights Act (Loi sur les droits de vote) est une loi du Congrès des États-Unis qui a été signée par le président des États-Unis, Lyndon Johnson, le 6 août 1965. Même si, 'en théorie, les afro-américains disposaient du droit de vote depuis 1870, depuis le vote des 14e et 15e amendements de la constitution des États-Unis, le droit de vote dans certains États du sud était subordonné à la réussite à un test de type scolaire assez exigeant, auquel la plupart des Noirs échouaient. De plus, une taxe était souvent requise avant de voter, que la plupart des Noirs n'avaient pas les moyens de payer.
(2) Roy Orbison and Friends, A Black & White Night est un concert de Roy Orbison, diffusé pour la première fois le 30 janvier 1988 sur la chaîne HBO. Filmé entièrement en noir et blanc, le concert s'était tenu au Coconut Grove à Los Angeles, le 30 septembre 1987.
(3) Gene Autry (1907-1998), est le plus célèbre de tous les cow-boys chantants d'Hollywood. Son œuvre enregistrée s'étend de 1929 aux années 1960 et comprend, à côté de morceaux aujourd'hui bien désuets, nombre de belles réussites. Ses premières œuvres abondent en blues, à la façon de son idole Jimmie Rodgers.
(4) Le Voting Rights Act (Loi sur les droits de vote) est une loi du Congrès des États-Unis qui a été signée par le président des États-Unis, Lyndon Johnson, le 6 août 1965. Même si, 'en théorie, les afro-américains disposaient du droit de vote depuis 1870, depuis le vote des 14e et 15e amendements de la constitution des États-Unis, le droit de vote dans certains États du sud était subordonné à la réussite à un test de type scolaire assez exigeant, auquel la plupart des Noirs échouaient. De plus, une taxe était souvent requise avant de voter, que la plupart des Noirs n'avaient pas les moyens de payer.
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Cette émission a été enregistrée le 25 septembre 2009, sur la scène de l'Appollo Theatre à New York. Elle fait partie d'une série d'émissions baptisée Spectacle: Elvis Costello With... et animée par le chanteur Elvis Costello. Diffusé sur la chaine Sundance Channel, cet épisode fait partie de la saison 2 (épisode 5 & 6), diffusé les 20 et 27 janvier 2010 pour la première fois.