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Backstreets, 16 avril 2008

The Backstreets Interview



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Backstreets, 16 avril 2008
On devrait peut-être passer à autre chose... avez-vous déjà pensé qu'en faisant ouvertement campagne pour un candidat spécifique, vous affaiblissez votre capacité à atteindre un plus large public avec les idées progressives de votre musique ?

Hmmm... je ne sais pas. Comme je l'ai dit, les temps sont horribles et les enjeux sont trop graves pour ne pas choisir son camp.

Ne pensez-vous pas parfois, pourtant, que vous vous marginalisez et par la même occasion, vous vous limitez à "prêcher pour votre paroisse" ?

Non, je ne peux pas m'en inquiéter. Comme je l'ai dit, je pense que c'est la continuité de ce que je demande à mon public depuis 2004, de se réunir de manière collective vers des objectifs spécifiques qui transforment peut-être les idéaux inhérents à ma musique, des idéaux profondément américains, en une forme d'action plus concrète.

Alors, vous ne craignez pas, si vous êtes moins à l'écoute de votre public que, comme le président, vous puissiez vous retrouvez avec une base réduite, mais d'une grande loyauté, qui vous apporte un soutien aveugle quoi qu'il arrive ?

(Rires) C'est la deuxième fois que vous me comparez au président. (En imitant la voix et le regard de l'Inspecteur Harry) Vous avez de la chance, mec (rires).

Si vous étiez un jeune rebelle de 18 ans et qu'un homme d'une cinquantaine d'année, père de trois enfants, vous disait pour qui voter, comment réagiriez-vous ?

(Rires) Fils de... d'accord. Si j'étais un jeune de 18 ans, intelligent et rebelle, je m'intéresserais peut-être à ce que le vieux fou a à dire.

Ok, une dernière question politique avant de passer à la musique. Après l'ouragan Katrina, vous avez surpris beaucoup de monde en disant que vous pensiez que si John Kerry (12) et John Edwards (13) avaient été élus, l'ouragan aurait pu être évité. Plus spécifiquement, vous parlez de la formation secrète du Sénateur Kerry à la magie vaudou et de l'appartenance du Sénateur Edwards aux forces de La Lanterne Verte (14). Vous avez dit, à l'époque, qu'ils auraient pu utiliser leurs pouvoirs respectifs pour éloigner la tempête de la Nouvelle-Orléans et faire également un écran protecteur aux équipes de secours pour qu'elles arrivent plus tôt.

Je crois que nous nous égarons, c'est typique de la manière dont nous gérons les affaires publiques en Amérique aujourd'hui et nous avons vu les mêmes choses avec les critiques à l'encontre d'Obama depuis la semaine dernière. Le problème n'est pas la destruction criminelle de la FEMA (15), ni que la Nouvelle-Orléans souffre encore trois ans après. Ce qui compte, c'est que Bruce a dit que John Kerry aurait pu éviter Katrina. Pour ce que mes paroles valent, je pense qu'il aurait pu l'éviter. John Glen (16) m'a dit que cet homme était un sorcier très puissant et que le contrôle des intempéries n'aurait pas été un défi pour lui. De la même manière, John Edwards - qui n'est pas membre de la Lanterne Verte, comme on me l'a fait dire - est en fait un officier de réserve, mais il a accès à un cercle d'influence et je pense que c'est certainement beaucoup plus que ce que Dick Cheney (17) avait à offrir.

Duck ! (personnage de dessin animé, caricature de Dick Cheney)

(Rires) Exactement, exactement... alors, parfois, nous avons tendance à nous laisser distraire en Amérique. Mais pour en revenir au sujet, ce qui est extraordinaire concernant Barack Obama, c'est qu'il représente cette force incroyable, ce moteur de changement, et sans, à ma connaissance, l'aide de quelques tours de passe-passe animistes ou grâce à des entrées au Ministère de la Justice. Alors, je trouve que c'est plus impressionnant.

Mais ne serait-ce pas mieux s'il avait ces pouvoirs extraordinaires ?

On m'a dit qu'il connaissait Batman... lui et Bruce Wayne se sont rencontrés une fois à Hawaï... alors je pense qu'en cas de problèmes sérieux, il pourrait certainement le contacter, ainsi que d'autres.

La plupart des super-héros semblent soutenir les démocrates.

Des gens intelligents, que dire d'autre. Mais pas Iron Man par contre. Un républicain pur jus.


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