III. Pendant Tenth Avenue, je raconte l'histoire de mon groupe... et d'autres choses "lorsque les choses ont changé dans les beaux quartiers"... Le rythme s'accélère, puis la glissade sur les genoux. Trop d'adrénaline, une chute tardive, trop de vitesse, j'arrive Mike... BOOM ! Et je suis sur sa caméra, l'objectif implanté sur ma poitrine et une jambe hors de la scène. J'utilise sa caméra pour me relever et... dis-le, dis-le, dis-le, dis-le... BLAM ! BORN TO RUN... mon histoire... Quelque chose de lumineux et de chaud explose derrière moi. J'avais entendu dire qu'il y aurait des feux d'artifice. Je ne les ai pas vus. Juste ceux explosant dans ma tête. Je suis à bout de souffle. J'essaye de ralentir. Ce ne sera pas possible. J'entends déjà la foule qui chante les huit dernières mesures de Born To Run oh, oh, oh, oh... et puis, c'est l'enchaînement direct avec Working On A Dream... votre histoire... et la mienne, je l'espère. Steve est à ma droite, Patti à ma gauche. Je perçois un sourire et la magnifique chorale, The Joyce Garrett Singers, qui m'a accompagné durant le concert inaugural à Washington est derrière nous. Je me retourne pour voir leurs visages et écouter le son de leurs voix... "working on a dream". C'est fait. Quelques instants plus tard, nous attaquons directement Glory Days... la fin de l'histoire. Une dernière fête imprégnée d'un fatalisme joyeux et de quelques rires avec mon vieux pote, Steve. Jerry l'Arbitre ne tombe pas ce soir. Il jette simplement le mouchoir jaune de pénalité, à cause des 40 précieuses secondes que nous avons faîtes hors délai... dernière ligne droite. Tout le monde est devant à présent formant cette grande ligne. Du coin de l'œil, j'aperçois les cuivres qui lèvent leurs instruments vers le ciel, ma guitare tourne autour de mon cou et sur le septième temps, je pars pour Disneyland. Je suis déjà dans un endroit un peu plus éloigné et un peu plus amusant que celui-là. Je regarde autour de moi, nous sommes vivants, c'est terminé, nous nous attrapons les bras et nous nous inclinons, alors que la scène se désintègre sous nos pieds. C'est de nouveau le chaos sur tout le trajet du retour qui mène aux loges. Un toast... nos familles, nos amis, Jon, George, Brendan, Barbara, avec Don Mischer, Ricky Kirshner, Glenn Weiss, Charles Coplin, et Dick Ebersol, la grande équipe qui a tout mis en place et la fin d'une bonne partie de football.
IV. La théorie de la relativité tient. Sur scène, votre euphorie est directement proportionnelle au vide sur lequel vous dansez. Un spectacle que je considérais toujours avec méfiance et sur lequel j'hésitais, s'est avéré posséder à la fois un pouvoir émotionnel surprenant et une résonance émotionnelle pour moi et mon groupe. C'était un sommet, une sorte de repère et il nous a mené vers le plus gros spectacle de notre vie professionnelle. La NFL nous a organisé une fête d'anniversaire comme celles que nous n'aurions jamais faites pour nous-mêmes (nous sommes trop difficiles) avec feux d'artifice et tout le reste ! Au milieu de leur match de football, ils nous ont laissé raconter un petit morceau de notre histoire. J'aime bien joué longtemps et joué fort, mais c'était 35 années résumées en 12 minutes... c'était l'astuce. Vous commencez ici, vous finissez là, c'est tout. C'est le temps imparti pour donner tout ce que vous avez à donner... 12 minutes... à quelques secondes près. Le Super Bowl m'aidera à vendre quelques nouveaux albums, c'est ce que je voulais car je veux que les gens entendent là où nous sommes arrivés aujourd'hui. Cela permettra certainement d'ajouter quelques fans dans les salles et c'est bien. Nous avons un train de vie élevé et je veux faire du bon travail pour ma maison de disques et le promoteur de mes concerts. Mais le véritable intérêt est que mon groupe reste un des plus puissants dans le pays et je veux que vous le sachiez, nous voulons vous le montrer... parce que nous le pouvons.
Il est trois heures du matin passé, je suis de retour chez moi, tout le monde dans la maison dort profondément et bien bordé dans son lit. Je suis assis dans le jardin devant un feu de camp, fixant de nouveau ce ciel noir, mes oreilles résonnent encore... "Oh, yeah, tout va bien"
Février 2009
Il est trois heures du matin passé, je suis de retour chez moi, tout le monde dans la maison dort profondément et bien bordé dans son lit. Je suis assis dans le jardin devant un feu de camp, fixant de nouveau ce ciel noir, mes oreilles résonnent encore... "Oh, yeah, tout va bien"
Février 2009
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NOTES
Ce journal a été publié le 11 février 2009 sur le site officiel de Bruce Springsteen, à la suite de sa prestation avec le E Street Band à la mi-temps du Super Bowl XLIII, au Raymond James Stadium de Tampa (FL), le 01 février 2009.
Ce journal a été publié le 11 février 2009 sur le site officiel de Bruce Springsteen, à la suite de sa prestation avec le E Street Band à la mi-temps du Super Bowl XLIII, au Raymond James Stadium de Tampa (FL), le 01 février 2009.
Photographies Danny Clinch