La console
Sous l'influence de Mike Clark, le studio s'est doté d'une console de marque anglaise Solid State Logic, modèle G Plus, avec une automation de dernière génération (Ultimation). C'est à dire que les faders (potentiomètre rectiligne qui gère le niveau sonore de l'instrument dans le mixage) peuvent être pré-programmés: à la lecture d'un morceau, les faders bougent tout seul.
La console SSL étant connue pour avoir un son "droit" et "sec" au niveau des préamplificateurs (la partie de la chaîne audio qui donne de la puissance aux signaux en provenance des micros), comme beaucoup d'autres ingénieurs de son professionnels, Brendan O'Brien ne l'utilise qu'au moment du mixage, lorsque tous les signaux sont déjà enregistrés, en passant par des préamplificateurs de meilleure qualité.
La console SSL étant connue pour avoir un son "droit" et "sec" au niveau des préamplificateurs (la partie de la chaîne audio qui donne de la puissance aux signaux en provenance des micros), comme beaucoup d'autres ingénieurs de son professionnels, Brendan O'Brien ne l'utilise qu'au moment du mixage, lorsque tous les signaux sont déjà enregistrés, en passant par des préamplificateurs de meilleure qualité.
Les égaliseurs
Le Southern Tracks Recording comprend d'excellents égaliseurs externes et en rack, de technologie à tube et à lampes. Ce sont des égaliseurs de marque Pultec des années 50/60, très rares et très chers, car ils ne sont plus fabriqués de nos jours. Ils permettent de booster et/ou de couper deux ou trois fréquences simultanément. Ils sont aussi connus pour avoir un "vrai" son à eux.
Les compresseurs
Afin de protéger les préamplificateurs d'un trop fort niveau sonore, on peut placer entre le micro et le préampli un compresseur. Il sert à mieux gérer le son en abaissant son niveau sans qu'il ne dépasse un certain seuil. Il existe des compresseurs au comportement doux qui n'écrasent pas le signal (catégorie "Soft Knee") et les compresseurs ayant besoin de se comporter comme des sauvages, niveau écrêtage (catégorie "Hard Knee") sur des sources ayant une possible plus grande différence de dynamique.
Compresseur Teletronix LA2A
Là aussi, les compresseurs forment un mélange de moderne et de vintage. On y trouve deux compresseurs à cellule photo-électrique (des Teletronix Urei LA2A) qui permettent d'ajouter cette petite présence dans les médiums sur une basse, mais surtout sur les voix. Le signal est envoyé dans une lampe et en face d'elle, une cellule photo-électrique laisse ou non passer le signal, selon l'intensité de luminosité qu'elle capte. Même avec les réglages à zéro, ce compresseur "colore" le son. Depuis sa création dans les années 60 par Bill Puttman, c'est LE compresseur des voix.
Compresseur Urei 1176
Le studio possède aussi des Urei Black Face 1176, de type vintage, très efficaces sur des signaux rapides comme la grosse caisse, la caisse claire et tout autre élément percussif. Le Southern Tracks Recording dispose de sept versions mono et de deux versions stéréo. Ces compresseurs colorent aussi le son, lui donnant un côté "massif", une assise "carrée", dont les batteries sont friandes. Quant aux Urei LA3A et LA4A, ils sont eux plus à l'aise sur les gros signaux souples, comme par exemple la basse ou certaines parties de saxophone. Plus petits et moins chers, ils sont tout aussi efficaces que leurs deux grands frères.
Compresseur Fairchild 670
Le premier trésor du studio est un compresseur Fairchild 670, un véritable mythe, fabriqué à très peu d'exemplaires dans le monde. Il s'agit d'un compresseur stéréo à lampes vintage, à technologie "Vary-Mu". Sa chaîne de traitement comprend 14 transformateurs (des composants électroniques pouvant fortement marquer le son qui le traverse) et 20 lampes, et il se loge dans un espace de six unités de rack. Il permet d'écrêter le signal avec une grosseur prévue à l'origine pour les premières radios américaines (le signal devait être grossi avant toute émission hertzienne). Cette technologie a aussi été utilisée pour établir les "masters" des disques vinyls. Pesant 40 kilos, ce matériel se négocie aujourd'hui autour de $30.000 d'occasion.
Les micros
Micro Neumann M50
Le second trésor du studio est la collection de micros vintage amassés par Mike Clark au cours des années. On y trouve des Neumann (de marque allemande), modèles M50, U47 ou M250, introuvables aujourd'hui et sans prix. Il y a également des AKG (toujours de marque allemande), modèle à lampe, tel que le C12, et qui procure une grosse et belle voix, dure et sombre (cf. la voix de Life Itself). Des micros RCA font aussi partie de la collection, des prototypes de micros vintage, tous plus rares les uns que les autres, mais encore en activité, délivrant une chaleur et un grain très particulier, propre à chacun.
Micro AKG D45, D30, D25
Micro RCA 77DX