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(Le concert de) Tempe est un document extraordinaire. Quand (le réalisateur) Thom Zimny est venu à Monmouth (University) il y a quelques semaines pour nous le montrer sur grand écran, c'était juste stupéfiant, et en le regardant, je me demandais... qu'est-ce qui vous a traversé l'esprit quand vous l'avez vu pour la première fois ? Vous avez mentionné vous être senti chanceux de dévoiler ces images, que voyez-vous quand vous regardez un documentaire comme celui-là, 35 ans plus tard ?
Je vois des musiciens tout maigres ! [rires] Il y a plein de petits jeunes tout maigres sur scène !
Des gamins !
Vous savez, à cette époque-là – à 30 ans, vous pensiez que vous étiez vieux. Nous pensions que nous étions vieux à 30 ans. Et puis vous regardez en arrière, et évidemment, c'est amusant. Mais le groupe avait atteint une sorte de sommet à cette période-là. Nous avions beaucoup de matériel sur lequel puiser, Clarence était au sommet de sa force, il était émouvant, et juste incroyable... Je me suis beaucoup amusé en regardant ce concert. C'est amusant de regarder votre propre moi plus jeune. Et il s'agissait d'une très bonne représentation du groupe que nous formions à ce moment-là.
J'étais trop jeune pour cette tournée – j'avais neuf ans à cette époque-là.
C'est la raison pour laquelle j'aime vraiment rendre disponible des choses comme le concert à l'Hammersmith, et les trucs que nous avons publié avec le coffret Darkness, et puis avec celui-là. C'est bien d'avoir ces témoignages du groupe à nos débuts. Car si vous n'étiez pas là, si vous n'étiez pas né, si vous étiez trop jeune, vous pouvez vous faire une idée de ce que nous faisions alors.
Nous étions vraiment contre le fait d'être filmé, et nous nous sommes donc très peu fait filmer. Quand j'y repense, c'était une erreur. Mais j'étais jeune et un peu superstitieux, et je ne voulais pas briser la magie en donnant la possibilité de voir le tour de trop près, vous comprenez ? Donc, nous avons peu filmé. Aujourd'hui, en regardant en arrière, si j'avais pu faire quelque chose de différent, j'aurais aimé que notre travail soit beaucoup plus documenté. Mais nous avons été assez chanceux que, d'une façon ou d'une autre, pour presque chaque tournée, quelqu'un avait une caméra pour capturer quelque chose. Aujourd'hui, nous filmons régulièrement. Mais à cette époque-là... non.
Quand je parlais avec Zimny, au sujet du concert de Tempe, au sujet de la déception de certains que le concert ne soit pas dans son intégralité, sa réponse a été, "Mec, on a été chanceux d'avoir autant que ce que ce qu'on a !"
Oh, nous l'avons été. Et évidemment, nous avons tout fouillé, pour voir ce qui était disponible, mais nous avons été chanceux d'avoir ce que nous avions trouvé. Car il était plus probable de n'avoir rien du tout, étant donné notre approche à cette période.
Le concert était filmé pour la promotion ? Pour la publicité ?
Je ne m'en souviens vraiment pas – je ne me souviens pas la raison pour laquelle le concert a été filmé. C'était peut-être... quelqu'un me l'a peut-être demandé, et j'ai juste dit "Ok". Je ne me souviens pas qu'il ait été filmé pour la promotion – mais peu importe la raison pour laquelle il a été filmé, il n'a pas été utilisé ! Comme tout le reste, comme le concert à l'Hammersmith, les films se sont retrouvés aux archives et y sont restés. Donc, je ne sais vraiment pas – peut-être était-ce filmé pour la postérité. Mais je ne m'en souciais pas trop à cette époque-là, car ça me perturbait. Si je voyais des techniciens avec des caméras, ou en train de filmer, j'en étais gêné quand j'étais jeune, donc je ne voulais pas m'en occuper.
Vous savez, je me suis toujours focalisé... le spectacle, c'est ce moment présent, c'est toi, c'est ce soir. Cet instant appartient aux personnes présentes dans la salle, et c'était mon premier et principal souci. Et tout ce qui pouvait l'entraver, j'étais contre à cette période-là. Par conséquent, nous n'avons pas beaucoup filmé [rires]
Qu'est ce qui a changé en vous, concernant cette attitude ?
Et bien, vous vieillissez et vous réalisez que certaines de ces choses auraient du être documentées. J'aurais aimé avoir un film de nous en train d'enregistrer The River, ou d'enregistrer Born In The USA - J'aurais vraiment aimé que ces films existent. En me replongeant dans les images de studio de Born To Run et de Darkness que nous avons, j'ai vraiment l'impression que, wow, j'aurais bien aimé que nous nous relâchions un peu et qu'on puisse laisser quelqu'un entrer pour quelques soirs. Mais nous n'avions qu'une idée en tête sur le disque. C'est de cette façon que nous avons enregistré le disque – c'est ainsi que les choses étaient faites. Mais en vieillissant, je me suis dit, "Non, je ne ferai plus cette erreur à nouveau", et une fois que nous sommes entrés dans les années 90, nous avons commencé à filmé beaucoup plus de choses. Je suis encore heureux aujourd'hui d'avoir ça.
Je vois des musiciens tout maigres ! [rires] Il y a plein de petits jeunes tout maigres sur scène !
Des gamins !
Vous savez, à cette époque-là – à 30 ans, vous pensiez que vous étiez vieux. Nous pensions que nous étions vieux à 30 ans. Et puis vous regardez en arrière, et évidemment, c'est amusant. Mais le groupe avait atteint une sorte de sommet à cette période-là. Nous avions beaucoup de matériel sur lequel puiser, Clarence était au sommet de sa force, il était émouvant, et juste incroyable... Je me suis beaucoup amusé en regardant ce concert. C'est amusant de regarder votre propre moi plus jeune. Et il s'agissait d'une très bonne représentation du groupe que nous formions à ce moment-là.
J'étais trop jeune pour cette tournée – j'avais neuf ans à cette époque-là.
C'est la raison pour laquelle j'aime vraiment rendre disponible des choses comme le concert à l'Hammersmith, et les trucs que nous avons publié avec le coffret Darkness, et puis avec celui-là. C'est bien d'avoir ces témoignages du groupe à nos débuts. Car si vous n'étiez pas là, si vous n'étiez pas né, si vous étiez trop jeune, vous pouvez vous faire une idée de ce que nous faisions alors.
Nous étions vraiment contre le fait d'être filmé, et nous nous sommes donc très peu fait filmer. Quand j'y repense, c'était une erreur. Mais j'étais jeune et un peu superstitieux, et je ne voulais pas briser la magie en donnant la possibilité de voir le tour de trop près, vous comprenez ? Donc, nous avons peu filmé. Aujourd'hui, en regardant en arrière, si j'avais pu faire quelque chose de différent, j'aurais aimé que notre travail soit beaucoup plus documenté. Mais nous avons été assez chanceux que, d'une façon ou d'une autre, pour presque chaque tournée, quelqu'un avait une caméra pour capturer quelque chose. Aujourd'hui, nous filmons régulièrement. Mais à cette époque-là... non.
Quand je parlais avec Zimny, au sujet du concert de Tempe, au sujet de la déception de certains que le concert ne soit pas dans son intégralité, sa réponse a été, "Mec, on a été chanceux d'avoir autant que ce que ce qu'on a !"
Oh, nous l'avons été. Et évidemment, nous avons tout fouillé, pour voir ce qui était disponible, mais nous avons été chanceux d'avoir ce que nous avions trouvé. Car il était plus probable de n'avoir rien du tout, étant donné notre approche à cette période.
Le concert était filmé pour la promotion ? Pour la publicité ?
Je ne m'en souviens vraiment pas – je ne me souviens pas la raison pour laquelle le concert a été filmé. C'était peut-être... quelqu'un me l'a peut-être demandé, et j'ai juste dit "Ok". Je ne me souviens pas qu'il ait été filmé pour la promotion – mais peu importe la raison pour laquelle il a été filmé, il n'a pas été utilisé ! Comme tout le reste, comme le concert à l'Hammersmith, les films se sont retrouvés aux archives et y sont restés. Donc, je ne sais vraiment pas – peut-être était-ce filmé pour la postérité. Mais je ne m'en souciais pas trop à cette époque-là, car ça me perturbait. Si je voyais des techniciens avec des caméras, ou en train de filmer, j'en étais gêné quand j'étais jeune, donc je ne voulais pas m'en occuper.
Vous savez, je me suis toujours focalisé... le spectacle, c'est ce moment présent, c'est toi, c'est ce soir. Cet instant appartient aux personnes présentes dans la salle, et c'était mon premier et principal souci. Et tout ce qui pouvait l'entraver, j'étais contre à cette période-là. Par conséquent, nous n'avons pas beaucoup filmé [rires]
Qu'est ce qui a changé en vous, concernant cette attitude ?
Et bien, vous vieillissez et vous réalisez que certaines de ces choses auraient du être documentées. J'aurais aimé avoir un film de nous en train d'enregistrer The River, ou d'enregistrer Born In The USA - J'aurais vraiment aimé que ces films existent. En me replongeant dans les images de studio de Born To Run et de Darkness que nous avons, j'ai vraiment l'impression que, wow, j'aurais bien aimé que nous nous relâchions un peu et qu'on puisse laisser quelqu'un entrer pour quelques soirs. Mais nous n'avions qu'une idée en tête sur le disque. C'est de cette façon que nous avons enregistré le disque – c'est ainsi que les choses étaient faites. Mais en vieillissant, je me suis dit, "Non, je ne ferai plus cette erreur à nouveau", et une fois que nous sommes entrés dans les années 90, nous avons commencé à filmé beaucoup plus de choses. Je suis encore heureux aujourd'hui d'avoir ça.
Donc, pour cette tournée, vous allez jouer l'album The River en entier, du début à la fin. J'ai été assez chanceux pour être là au Madison Square Garden cette seule et unique fois, et c'était un spectacle incroyable, tout simplement.
Oui, c'était une soirée grandiose. Mes souvenirs de cette soirée sont fabuleux, donc nous nous sommes dit, "Oh, oui, nous pourrions le faire à nouveau !" Car je m'en souviens comme d'une soirée formidable. Ça a semblé fonctionner plutôt bien.
L'album s'adapte vraiment bien à un concert – avec toutes ces cimes et ces vallées que vous avez habituellement.
Oui – L'album The River a été configuré pour qu'il ressemble à un concert. Et donc il s'adapte bien à la scène – il s'adapte très bien tel quel. C'est la raison pour laquelle nous avons pris tout ce temps pour l'achever : notre idée était que le nouveau matériel puisse correspondre à un concert. Car les fans, jusqu'à ce moment-là, se disaient, "Mince, ce disque est formidable, mais..." Il y avait toujours le concert, le concert, le concert - l'idée que sur disque nous n'arrivions pas à capturer ce que nous faisions sur scène. Ce que nous n'avons pas toujours essayé de faire. Les disques sont très différents. Mais avec The River, nous avons essayé de retrouver sur l'album ce sentiment et un peu de cette ambiance.
La version simple de l'album (The River : Single Album), que j'aime beaucoup, n'aurait pas eu le même effet. Parlons un peu de ce disque.
Oui. C'était un disque que nous avons fait, et que nous avons donné à la maison de disques, et évidemment, qui n'est jamais sorti - nous avons fini par le reprendre. Quand je l'écoutais, j'employais souvent le même terme, je trouvais qu'il n'était pas assez grand. Il n'était pas assez vaste. Il n'incluait pas assez. J'étais arrivé à un point où je voulais inclure tout ce que je faisais, de mes chansons de fête à mes études de personnages, et je ne pensais pas que j'arriverais à le faire avec succès en une seule fois, en un album simple. Je n'ai pas récupéré cet album dans le but de faire un double album... je l'ai juste récupéré avec l'intention de le rendre meilleur.
Est-ce que la maison de disques a été furieuse lorsque vous l'avez récupéré ?
Je ne m'en souviens pas, vous savez ? Je ne me souviens pas qu'ils aient été en colère - nous étions assez chanceux, dans le sens où ils suivaient vraiment la direction que je prenais d'un point de vue créatif. Je suis un des rares artistes dont la maison de disques, la plupart du temps, est derrière moi, quelque soit la direction que je prends. Donc, je ne me souviens pas que le retrait de ce disque ait été un sujet sensible à cette époque-là.
Pourquoi avez-vous voulu l'inclure dans le coffret ? J'aime l'idée que cette partie cachée de l'histoire fasse partie à présent de votre catalogue, et à mes yeux, les différences sont significatives. Mais j'ai été surpris par cette décision - surtout, étant donné qu'une partie a finalement été publiée sur Tracks ou sur le double-album.
En le réécoutant aujourd'hui, la chose qui le rend assez particulier, c'est que l'ensemble de l'album a été mixé par Bob Clearmountain, présageant Born In The U.S.A. C'est un disque très différent. Un disque mixé par Bob... Bob est un transformateur. C'est un disque complètement différent du double album qui est sorti : si vous comparez, disons, les deux versions de The Ties That Bind, leur ressenti est très, très différent. Aujourd'hui, j'apprécie l'album simple - je l'adore, je l'ai écouté en assemblant ce coffret, et je me suis dit, "Hey, ce disque était bon". C'était bon de l'écouter à nouveau. Mais il n'avait pas la vaste envergure cinématographique du double disque que nous avons finalisé.
Le double album que nous avons finalisé a été notre au revoir au son de garage, d'une certaine façon. C'est là que nous avons compris la façon d'enregistrer et de mixer par nous-même, et nous avons laissé sur le disque tous les contours rugueux. Et au final, c'est une des caractéristiques que j'aime sur The River. Le disque rock suivant, évidemment, a été Born In The U.S.A., et donc, au moment de l'enregistrement, il y avait un critère différent concernant la qualité du son, et la façon dont nous sortions les disques.
Dans quelle proportion vous créditez Steve (Van Zandt) pour ce son et cette sensibilité ?
Sur The River, énormément. Steve était très... il a encouragé ce son garage à l'intérieur du disque, et l'album The River était un des albums sur lequel j'ai beaucoup cédé à Steve. Il l'a vraiment influencé. Moi-même, j'étais intéressé pour aller dans cette direction, mais il a été un véritable partenaire et une réelle influence sur le son de ce disque.
Oui, c'était une soirée grandiose. Mes souvenirs de cette soirée sont fabuleux, donc nous nous sommes dit, "Oh, oui, nous pourrions le faire à nouveau !" Car je m'en souviens comme d'une soirée formidable. Ça a semblé fonctionner plutôt bien.
L'album s'adapte vraiment bien à un concert – avec toutes ces cimes et ces vallées que vous avez habituellement.
Oui – L'album The River a été configuré pour qu'il ressemble à un concert. Et donc il s'adapte bien à la scène – il s'adapte très bien tel quel. C'est la raison pour laquelle nous avons pris tout ce temps pour l'achever : notre idée était que le nouveau matériel puisse correspondre à un concert. Car les fans, jusqu'à ce moment-là, se disaient, "Mince, ce disque est formidable, mais..." Il y avait toujours le concert, le concert, le concert - l'idée que sur disque nous n'arrivions pas à capturer ce que nous faisions sur scène. Ce que nous n'avons pas toujours essayé de faire. Les disques sont très différents. Mais avec The River, nous avons essayé de retrouver sur l'album ce sentiment et un peu de cette ambiance.
La version simple de l'album (The River : Single Album), que j'aime beaucoup, n'aurait pas eu le même effet. Parlons un peu de ce disque.
Oui. C'était un disque que nous avons fait, et que nous avons donné à la maison de disques, et évidemment, qui n'est jamais sorti - nous avons fini par le reprendre. Quand je l'écoutais, j'employais souvent le même terme, je trouvais qu'il n'était pas assez grand. Il n'était pas assez vaste. Il n'incluait pas assez. J'étais arrivé à un point où je voulais inclure tout ce que je faisais, de mes chansons de fête à mes études de personnages, et je ne pensais pas que j'arriverais à le faire avec succès en une seule fois, en un album simple. Je n'ai pas récupéré cet album dans le but de faire un double album... je l'ai juste récupéré avec l'intention de le rendre meilleur.
Est-ce que la maison de disques a été furieuse lorsque vous l'avez récupéré ?
Je ne m'en souviens pas, vous savez ? Je ne me souviens pas qu'ils aient été en colère - nous étions assez chanceux, dans le sens où ils suivaient vraiment la direction que je prenais d'un point de vue créatif. Je suis un des rares artistes dont la maison de disques, la plupart du temps, est derrière moi, quelque soit la direction que je prends. Donc, je ne me souviens pas que le retrait de ce disque ait été un sujet sensible à cette époque-là.
Pourquoi avez-vous voulu l'inclure dans le coffret ? J'aime l'idée que cette partie cachée de l'histoire fasse partie à présent de votre catalogue, et à mes yeux, les différences sont significatives. Mais j'ai été surpris par cette décision - surtout, étant donné qu'une partie a finalement été publiée sur Tracks ou sur le double-album.
En le réécoutant aujourd'hui, la chose qui le rend assez particulier, c'est que l'ensemble de l'album a été mixé par Bob Clearmountain, présageant Born In The U.S.A. C'est un disque très différent. Un disque mixé par Bob... Bob est un transformateur. C'est un disque complètement différent du double album qui est sorti : si vous comparez, disons, les deux versions de The Ties That Bind, leur ressenti est très, très différent. Aujourd'hui, j'apprécie l'album simple - je l'adore, je l'ai écouté en assemblant ce coffret, et je me suis dit, "Hey, ce disque était bon". C'était bon de l'écouter à nouveau. Mais il n'avait pas la vaste envergure cinématographique du double disque que nous avons finalisé.
Le double album que nous avons finalisé a été notre au revoir au son de garage, d'une certaine façon. C'est là que nous avons compris la façon d'enregistrer et de mixer par nous-même, et nous avons laissé sur le disque tous les contours rugueux. Et au final, c'est une des caractéristiques que j'aime sur The River. Le disque rock suivant, évidemment, a été Born In The U.S.A., et donc, au moment de l'enregistrement, il y avait un critère différent concernant la qualité du son, et la façon dont nous sortions les disques.
Dans quelle proportion vous créditez Steve (Van Zandt) pour ce son et cette sensibilité ?
Sur The River, énormément. Steve était très... il a encouragé ce son garage à l'intérieur du disque, et l'album The River était un des albums sur lequel j'ai beaucoup cédé à Steve. Il l'a vraiment influencé. Moi-même, j'étais intéressé pour aller dans cette direction, mais il a été un véritable partenaire et une réelle influence sur le son de ce disque.
Qu'est-ce que vous aimez quand vous jouez un album dans son intégralité ? C'est quelque chose que vous faites régulièrement depuis le concert au Count Basie (Theatre) en 2008 ?
Premièrement, j'aime beaucoup car dans la plupart des cas, nous avons passé des années à mettre ces albums en ordre. Rien qu'à les mettre en ordre. Il s'agit d’œuvres complètes, et elles étaient censées être écoutées du début à la fin. Je continue à mettre mes disques en ordre de cette façon-là, vous savez ?
C'est très étrange, car j'ai toujours remarqué que la première chose que font les artistes lorsqu'ils montent sur scène, c'est de briser complètement l’album en morceaux. Ils jouent quelques chansons ici, quelques chansons là... En fait, c'est très inhabituel, si on considère le temps et l'attention passés à mettre en ordre le contenu d'un disque.
Donc, lorsque vous jouez sur scène ces albums-là, vous vous les remémorez un peu. Vous faites l'expérience cumulative d'un endroit très précis et d'une période très précise, un groupe de chansons très précis. Qui possède sa propre identité. Et je crois que l'accumulation de ces 20 chansons est plus grande que chaque chanson particulière jouée un soir donné. Vous vous remémorez l'époque, vous vous remémorez l'endroit où se trouvait votre esprit, les sujets auxquels vous pensiez, la personne que vous étiez à ce moment-là... Donc, j'aime jouer sur scène les albums dans leur intégralité. Quand vous le faites, vous avez l'impression que vous avez fait l'expérience de l'album dans son ensemble.
Oui, c'est le sentiment que j'ai au Garden ce soir-là. Et même certaines chansons que vous pourriez ne pas prendre au sérieux au moment de les jouer individuellement, comme Crush On You par exemple - quand elle arrive, juste au bon moment, c'est un grand plaisir.
[rires] Et bien, nous la jouerons !
Est-ce qu'il y a des concerts d'autres artistes qui se démarquent, à vos yeux, et que vous avez vu jouer sur scène un album dans son intégralité ? Avez-vous vu la tournée Quadrophenia ou quelque chose comme ça ?
Non, je ne l'ai pas vu. En fait, je ne suis même pas certain avoir déjà vu quelqu'un le faire sur scène. J'ai vu la vidéo de Van (Morrison) jouer Astral Weeks, et évidemment, c'est un de mes disques préférés de tous les temps, j'ai donc beaucoup aimé. Je sais qu'il y a plein d'autres artistes qui le font, mais je n'ai pas vu... Je sais que Steely Dan a fait un truc, je crois que c'était au Beacon, où chaque soir ils jouaient un album différent - j'aurais bien aimé voir ça. Je sais que John Fogerty a joué quelques-uns de ses albums aussi. Je n'ai pas eu la chance de les voir sur scène. Mais c'est amusant - c'est amusant à écouter, et je pense que c'est amusant à jouer pour les musiciens.
Est-ce qu'il y a des challenges qui vont avec ? Je pense au fait d'avoir un set comprenant une séquence rigide, ce qui ne vous arrive pas trop souvent. Il y a eu la tournée Tunnel Of Love, et le début de la tournée The Rising, mais en général...
Je pense que ce sera un soulagement, dans une certaine mesure [rires] Généralement, une fois sur scène, lorsque je suis au 1/3 ou au 2/3 de la chanson, mon esprit se demande déjà, "Ok, qu'est-ce que je vais jouer après ?". J'aime faire ça - et le groupe fait ça mieux que quiconque - mais ce sera amusant de jouer de la musique comme s'il s'agissait d'un petit opéra ou d'une petite pièce. Ce sera agréable à faire. J'ai hâte.
Premièrement, j'aime beaucoup car dans la plupart des cas, nous avons passé des années à mettre ces albums en ordre. Rien qu'à les mettre en ordre. Il s'agit d’œuvres complètes, et elles étaient censées être écoutées du début à la fin. Je continue à mettre mes disques en ordre de cette façon-là, vous savez ?
C'est très étrange, car j'ai toujours remarqué que la première chose que font les artistes lorsqu'ils montent sur scène, c'est de briser complètement l’album en morceaux. Ils jouent quelques chansons ici, quelques chansons là... En fait, c'est très inhabituel, si on considère le temps et l'attention passés à mettre en ordre le contenu d'un disque.
Donc, lorsque vous jouez sur scène ces albums-là, vous vous les remémorez un peu. Vous faites l'expérience cumulative d'un endroit très précis et d'une période très précise, un groupe de chansons très précis. Qui possède sa propre identité. Et je crois que l'accumulation de ces 20 chansons est plus grande que chaque chanson particulière jouée un soir donné. Vous vous remémorez l'époque, vous vous remémorez l'endroit où se trouvait votre esprit, les sujets auxquels vous pensiez, la personne que vous étiez à ce moment-là... Donc, j'aime jouer sur scène les albums dans leur intégralité. Quand vous le faites, vous avez l'impression que vous avez fait l'expérience de l'album dans son ensemble.
Oui, c'est le sentiment que j'ai au Garden ce soir-là. Et même certaines chansons que vous pourriez ne pas prendre au sérieux au moment de les jouer individuellement, comme Crush On You par exemple - quand elle arrive, juste au bon moment, c'est un grand plaisir.
[rires] Et bien, nous la jouerons !
Est-ce qu'il y a des concerts d'autres artistes qui se démarquent, à vos yeux, et que vous avez vu jouer sur scène un album dans son intégralité ? Avez-vous vu la tournée Quadrophenia ou quelque chose comme ça ?
Non, je ne l'ai pas vu. En fait, je ne suis même pas certain avoir déjà vu quelqu'un le faire sur scène. J'ai vu la vidéo de Van (Morrison) jouer Astral Weeks, et évidemment, c'est un de mes disques préférés de tous les temps, j'ai donc beaucoup aimé. Je sais qu'il y a plein d'autres artistes qui le font, mais je n'ai pas vu... Je sais que Steely Dan a fait un truc, je crois que c'était au Beacon, où chaque soir ils jouaient un album différent - j'aurais bien aimé voir ça. Je sais que John Fogerty a joué quelques-uns de ses albums aussi. Je n'ai pas eu la chance de les voir sur scène. Mais c'est amusant - c'est amusant à écouter, et je pense que c'est amusant à jouer pour les musiciens.
Est-ce qu'il y a des challenges qui vont avec ? Je pense au fait d'avoir un set comprenant une séquence rigide, ce qui ne vous arrive pas trop souvent. Il y a eu la tournée Tunnel Of Love, et le début de la tournée The Rising, mais en général...
Je pense que ce sera un soulagement, dans une certaine mesure [rires] Généralement, une fois sur scène, lorsque je suis au 1/3 ou au 2/3 de la chanson, mon esprit se demande déjà, "Ok, qu'est-ce que je vais jouer après ?". J'aime faire ça - et le groupe fait ça mieux que quiconque - mais ce sera amusant de jouer de la musique comme s'il s'agissait d'un petit opéra ou d'une petite pièce. Ce sera agréable à faire. J'ai hâte.