Bruce Springsteen
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BORN IN THE U.S.A.

NÉ AUX U.S.A.



Born down in a dead man's town
The first kick I took was when I hit the ground
You end up like a dog that's been beat too much
Till you spend half your life just covering up

Born in The U.S.A.
I was born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.


Got in a little hometown jam
So they put a rifle in my hands
Sent me off to a foreign land
To go and kill the yellow man

Born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.


Come back home to the refinery
Hiring man says "Son, if it was up to me"
Went down to see my V.A. man
He said "Son, don't you understand now"

I had a brother at Khe Sahn fighting off the Viet Cong
They're still there he's all gone
He had a woman he loved in Saigon
I got a picture of him in her arms now

Down in the shadow of the penitentiary
Out by the gas fires of the refinery
I'm ten years burning down the road
Nowhere to run, ain't got nowhere to go

Born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
I'm a long gone Daddy in the U.S.A.

Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
I'm a cool rocking Daddy in the U.S.A.

****


Né dans une ville paumée
Le premier coup de pied, je l'ai reçu en heurtant le sol
Tu finis comme un chien qui a été trop battu
Jusqu'à passer la moitié de ta vie à cacher tes blessures

Né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.


J'ai trempé dans une petite histoire, dans ma ville
Alors ils m'ont mis un fusil entre les mains
Ils m'ont expédié dans un pays étranger
Pour aller tuer l'homme jaune

Né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.


De retour au pays, à la raffinerie
Le chef du personnel m'a dit "Fiston, si ça ne tenait qu'à moi"
Je suis allé voir mon conseiller au bureau des Vétérans
Il m'a dit "Fiston, n'as-tu rien compris"

J'avais un frère à Khe Sahn qui combattait les Viet Cong (1)
Ils sont toujours là, lui a bel et bien disparu
Il avait une femme qu'il aimait à Saïgon
Tout ce que j'ai maintenant, c'est une photo de lui dans ses bras

Dans l'ombre du pénitencier
Sous les feux de la raffinerie
Dix ans que je brûle ma colère sur la route
J'ai nulle part où m'enfuir, nulle part où aller

Né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Je ne suis qu'un vieux, depuis longtemps oublié aux U.S.A.

Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Je ne suis qu'un vieux, qui se la joue cool aux U.S.A. (2)

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NOTES

La version studio de Born In The U.S.A. a été enregistrée le 27 et le 28 avril, et le 03 mai 1982 au studio Power Station, à New York City.

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(1) La bataille de Khe Sahn s'est déroulée durant l'offensive du Têt, du 21 janvier au 08 avril 1968, dans la province du Quang Tri, au Sud-Vietnam, à quelques kilomètres de la zone démilitarisée qui divisait le Nord et le Sud.

(2) L'expression "cool rocking Daddy" est un jeu de mots plein d'ironie, mais intraduisible, sur le double sens du verbe "to rock".

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BORN IN THE U.S.A.
"En 1981, le réalisateur Paul Shrader m'a envoyé un scénario intitulé Born In the U.S.A. Il voulait que j'écrive une chanson pour le film [...] Mais le script est resté sur ma table de travail jusqu'à ce que je chante une nouvelle chanson que j'étais en train d'écrire, appelée Vietnam. J'ai tourné la tête et chanté ce qu'il y avait sur le haut de la couverture de Paul, "I was born in the USA". J'avais enregistré la chanson pour Nebraska, mais je ne l'ai pas utilisée. Six mois plus tard, je l'ai enregistrée avec le groupe et cette version est devenue la chanson-titre de mon album suivant.

Le son était martial, modal et direct. Le texte parlait des problèmes rencontrés par les vétérans du Vietnam à leur retour, après avoir combattu dans "la seule guerre que l'Amérique ait jamais perdue".

La première personne à qui j'ai joué la version définitive de Born In the U.S.A. était Bobby Muller, vétéran et puis président de Vietnam Veterans of America. Il est venu en studio et s'est assis entre deux gros haut-parleurs devant la console. J'ai augmenté le volume. Il est resté là un moment, écoutant les deux premiers couplets, et puis un grand sourire a illuminé son visage" (Songs)

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BORN IN THE U.S.A.
"Saviez-vous que je suis ce vieux qui se la joue cool ?" demande Bobby Muller, les mains agrippant son fauteuil roulant. Héros blessé au Vietnam et fondateur de Vietnam Veterans of America en 1978 et Vietnam Veterans of America Association en 1980 (organisation qui a survécu grâce aux contributions régulières de Springsteen), il est la principale inspiration de cet hymne anti-guerre quelque fois mal interprété [...] Invité au Hit Factory pour écouter la version finale de la chanson, Muller était là depuis un instant, écoutant les premiers couplets, et puis un grand sourire illumina son visage. Et comme Muller se souvient, Bruce lui demanda, "Est-ce que j'ai réussi ?" Je lui ai dit, "Tu la tiens, mec" (Boston Globe, 09.03.2003)

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"Paul Schrader, qui a réalisé Blue Collar, m'envoie un scénario intitulé Born in the U.S.A. Je le pose sur ma table. On est en 198...2. Je suis en train d'écrire une chanson sur le Vietnam, parce que j'avais rencontré un ancien combattant, Ron Kovic, qui avait écrit un livre intitulé Born on the Fourth of July. J'avais aussi fait la connaissance d'un autre vétéran, qui s'appelait Bobby Muller. Ils avaient été tous les deux blessés par balles, et s'étaient retrouvés en chaise roulante, des vétérans activistes. Je les ai rencontrés d'une étrange façon. Je traversais le désert en voiture, et je me suis arrêté dans un petit magasin, et j'ai acheté un exemplaire de Born on the Fourth of July. J'ai conduit jusqu'à... jusqu'à Los Angeles. Je prends une chambre dans un petit motel, et il y a un type en fauteuil roulant près de la piscine. Au bout de deux jours, il s'approche finalement de moi et me dit, « Salut, je m'appelle Ron Kovic ». Je lui dis... Je commence à réfléchir, « Attends, Ron... Ce nom me dit quelque chose ». Il me dit, « J'ai écrit Born On The Fourth of July ». Je me dis, « Mon Dieu, je viens juste de terminer ce livre, il y a deux semaines à peine ».

Il m'a donc invité à une réunion des Anciens Combattants à Venice, j'ai passé l'après-midi là-bas, j'ai écouté, et j'ai appris. Ce qui a déclenché mon envie d'écrire quelque chose sur eux. J'avais le scénario sur la table. J'avais quelques couplets, et puis j'ai regardé le scénario, et il y avait écrit,
Born in the U.S.A., et je me suis dit simplement, « Born in the U.S.A. - Je suis né aux U.S.A., Oui ! Oui ! C'est ça ! C'est ça ! ».

C'est une chanson qui parle de douleur, de gloire, de la honte d'être celui que l'on est, de venir d'où l'on vient. C'est un tableau complexe du pays. Notre protagoniste a été trahi par son pays et cependant il se sent profondément attaché au pays dans lequel il a grandi. Mais je pense que si la chanson a été récupérée... Premièrement, elle était puissante, et deuxièmement, l'image qu'elle développait était si fondamentalement américaine. Mais elle obligeait le public à garder en tête deux idées contradictoires en même temps : tu peux être à la fois très critique envers ton pays et très fier de ton pays, simultanément. Et c'est un sujet sur lequel on revient beaucoup, encore aujourd'hui".
(Renegades : Born In The U.S.A, 05 avril 2021)

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BORN IN THE U.S.A.


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