par Steve Lamacq (enregistrée le 10 juin 2009 à Bergen, Norvège)
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Bruce Springsteen, bienvenue sur la BBC.
Merci.
Après 40 années de concerts, une autre première pour vous: votre premier Festival de Glastonbury.
Oui, nous sommes très excités. J'en ai discuté avec Chris Martin et il m'en a parlé. Je crois qu'ils sont originaires de cette région. C'est la première tournée où nous faisons des festivals.
Alors, que vous a dit Chris Martin au sujet de Glastonbury ?
Que c'est très spécial - ça touche de près le cœur de l'Angleterre. J'avais beaucoup lu sur le sujet avant. Chaque année, on reçoit des magazines de musique britannique, et c'est toujours un sujet très important, alors je savais que c'était un événement spécial. Ce sera intéressant. Cette tournée est la première tournée avec des festivals. Nous venons de jouer dans un festival en Hollande. C'était vraiment bien et les Killers ont joué avant nous. On y trouve toutes sortes de groupes et de musique.
C'est un grand moment pour vous que d'être vu par ces gens, car vous avez déclaré que c'est le deuxième âge d'or du E Street Band...
C'est ce que je ressens, c'est ce que nous avons ressenti. Quand nous nous sommes réunis à nouveau, l'album The Rising, l'album Magic, maintenant Working On A Dream, nous avons fait de bons enregistrements et de bons textes et je pense que le groupe joue aujourd'hui mieux que jamais. Avec l'ampleur et la profondeur du répertoire que nous avons, ainsi que la connaissance et l'expérience que nous avons acquises, c'est un pur plaisir. Nous arrivons à un point précis où nous prenons conscience que ça a une fin. Nous n'allons pas faire ça encore longtemps. Personne ne va faire ça éternellement. Alors, le plaisir que nous en retirons à être simplement là entre amis, devant notre public...
Nous voyons déjà un public qui va nous survivre. J'ai rencontré un jeune l'autre soir. Il avait 18 ans. Il avait vu 15 ou 16 concerts, rien que sur cette tournée. Nous n'en avons fait que 35 ! (rires). Il était aux États-Unis. A Stockholm, l'autre soir, j'ai baissé les yeux et il était là, quasiment au tout premier rang.
Puisqu'on parle d'un public plus jeune, avez-vous remarqué que l'influence de votre musique est plus importante maintenant sur la scène musicale actuelle, qu'elle ne l'a été pendant des années ?
Oui ! J'en ai parlé avec Jon (Landau). Nous avons, d'une certaine manière, sauté une génération, ce qui est logique, car il y a dans la génération qui suit votre émergence, une sorte de mouvement de recul. Et durant les années 90, nous avons, en quelque sorte, sauté une génération. Évidemment, peu après notre réunion, nous avons commencé à voir notre influence sur certains autres groupes. C'est sympa. C'est une des raisons pour lesquelles nous faisons ça. Vous arrivez, et vous avez votre petite fenêtre dans le temps et vous courez un peu avec le flambeau et vous voulez faire honneur aux gens qui vous ont influencé et inspiré. Vous voulez essayer de faire suffisamment bien votre travail pour transmettre un peu de cette inspiration et voir quelqu'un prendre la suite.
J'aime bien le fait que l'un des groupes, The Gaslight Anthem a même le terme "gaslight" dans son nom, qui est un endroit où vous aviez l'habitude de jouer...
Oui, ils sont très bons. Leur leader est un très bon auteur. C'est très excitant. Et ce qui est amusant, c'est que certains d'entre eux sont à quasiment 10 minutes de ma ville natale. Mon fils a été le premier à être vraiment conquis et il est venu me dire, "Hé, papa ! Ce groupe, tu dois l'écouter, il y a un peu de toi en eux, tu sais..."
C'est un grand fan de rock, votre fils ?
Il s'intéresse à tous les nouveaux trucs. Il me fait connaître beaucoup des groupes les plus récents et les plus jeunes, beaucoup de trucs d'inspiration punk. Il est venu un soir, il m'a amené dans sa chambre... mais ils sont très bons. Alors, nous sommes très excités à l'idée de jouer avec eux à Hyde Park. Ça va être sympa.
Merci.
Après 40 années de concerts, une autre première pour vous: votre premier Festival de Glastonbury.
Oui, nous sommes très excités. J'en ai discuté avec Chris Martin et il m'en a parlé. Je crois qu'ils sont originaires de cette région. C'est la première tournée où nous faisons des festivals.
Alors, que vous a dit Chris Martin au sujet de Glastonbury ?
Que c'est très spécial - ça touche de près le cœur de l'Angleterre. J'avais beaucoup lu sur le sujet avant. Chaque année, on reçoit des magazines de musique britannique, et c'est toujours un sujet très important, alors je savais que c'était un événement spécial. Ce sera intéressant. Cette tournée est la première tournée avec des festivals. Nous venons de jouer dans un festival en Hollande. C'était vraiment bien et les Killers ont joué avant nous. On y trouve toutes sortes de groupes et de musique.
C'est un grand moment pour vous que d'être vu par ces gens, car vous avez déclaré que c'est le deuxième âge d'or du E Street Band...
C'est ce que je ressens, c'est ce que nous avons ressenti. Quand nous nous sommes réunis à nouveau, l'album The Rising, l'album Magic, maintenant Working On A Dream, nous avons fait de bons enregistrements et de bons textes et je pense que le groupe joue aujourd'hui mieux que jamais. Avec l'ampleur et la profondeur du répertoire que nous avons, ainsi que la connaissance et l'expérience que nous avons acquises, c'est un pur plaisir. Nous arrivons à un point précis où nous prenons conscience que ça a une fin. Nous n'allons pas faire ça encore longtemps. Personne ne va faire ça éternellement. Alors, le plaisir que nous en retirons à être simplement là entre amis, devant notre public...
Nous voyons déjà un public qui va nous survivre. J'ai rencontré un jeune l'autre soir. Il avait 18 ans. Il avait vu 15 ou 16 concerts, rien que sur cette tournée. Nous n'en avons fait que 35 ! (rires). Il était aux États-Unis. A Stockholm, l'autre soir, j'ai baissé les yeux et il était là, quasiment au tout premier rang.
Puisqu'on parle d'un public plus jeune, avez-vous remarqué que l'influence de votre musique est plus importante maintenant sur la scène musicale actuelle, qu'elle ne l'a été pendant des années ?
Oui ! J'en ai parlé avec Jon (Landau). Nous avons, d'une certaine manière, sauté une génération, ce qui est logique, car il y a dans la génération qui suit votre émergence, une sorte de mouvement de recul. Et durant les années 90, nous avons, en quelque sorte, sauté une génération. Évidemment, peu après notre réunion, nous avons commencé à voir notre influence sur certains autres groupes. C'est sympa. C'est une des raisons pour lesquelles nous faisons ça. Vous arrivez, et vous avez votre petite fenêtre dans le temps et vous courez un peu avec le flambeau et vous voulez faire honneur aux gens qui vous ont influencé et inspiré. Vous voulez essayer de faire suffisamment bien votre travail pour transmettre un peu de cette inspiration et voir quelqu'un prendre la suite.
J'aime bien le fait que l'un des groupes, The Gaslight Anthem a même le terme "gaslight" dans son nom, qui est un endroit où vous aviez l'habitude de jouer...
Oui, ils sont très bons. Leur leader est un très bon auteur. C'est très excitant. Et ce qui est amusant, c'est que certains d'entre eux sont à quasiment 10 minutes de ma ville natale. Mon fils a été le premier à être vraiment conquis et il est venu me dire, "Hé, papa ! Ce groupe, tu dois l'écouter, il y a un peu de toi en eux, tu sais..."
C'est un grand fan de rock, votre fils ?
Il s'intéresse à tous les nouveaux trucs. Il me fait connaître beaucoup des groupes les plus récents et les plus jeunes, beaucoup de trucs d'inspiration punk. Il est venu un soir, il m'a amené dans sa chambre... mais ils sont très bons. Alors, nous sommes très excités à l'idée de jouer avec eux à Hyde Park. Ça va être sympa.
Glastonbury, Pilton (Angleterre) - 27 juin 2009
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Glastonbury, Pilton (Angleterre) - 27 juin 2009
Parlons du set de chansons que vous chantez en ce moment. Il y en a une ou deux qui font partie de vos chansons les plus anciennes et les plus sombres...
Le show doit remplir plusieurs fonctions. L'une est d'essayer de divertir les gens, de leur faire passer un bon moment et aussi d'essayer de refléter un peu ce qui se passe, surtout aux États-Unis. Nous sommes tout à fait conscients que l'époque est très, très difficile, la plus difficile que j'ai jamais vue de toute ma vie: des millions d'emplois perdus, des centaines de milliers, chaque mois. En fait, je n'ai jamais rien vu de pareil. Alors, nous jouons Seeds, Johnny 99, The Ghost Of Tom Joad, Youngstown, des choses qui parlent un peu de ce qui se passe.
Cela vous attriste-t-il que certaines chansons soient aussi pertinentes aujourd'hui ?
Et bien, pensez à ce que Stephen Foster pourrait ressentir. Il a écrit Hard Times Come Again No More en 1855. Tout cela arrive par cycles successifs, bien que, comme je l'ai dit, j'ai presque 60 ans et je n'ai jamais vu ça. Par le passé, j'ai vécu pendant des crises économiques, et elles ont justifié l'écriture de certaines de ces chansons. Pendant les années 70, il y avait une importante récession qui affectait l'industrie du bâtiment et elle a touché la famille de mon beau-frère et de ma sœur. Et il y en a eu une autre pendant les années 80. C'est la raison pour laquelle ces chansons sont écrites, au départ.
Alors, êtes-vous tenter de travailler... Travaillez-vous sur de nouvelles chansons à l'heure actuelle, parce que je ne voudrais pas que vous travailliez trop dur, car vous avez été très prolifique jusqu'à maintenant au cours de ces dix dernières années. Le dernier album, Working On A Dream, a été écrit, avec en toile de fond, une forme de sentiment, d'atmosphère de changement et d'espoir, une atmosphère qui a un peu changé à présent. Alors, reste-t-il de la place pour un autre album qui raconterait ce qui est en train de se passer ?
Je ne pars pas avec un tel concept à l'esprit. Vous écoutez la musique qui bouillonne en vous, en quelque sorte, et ce qui se passe à l'intérieur de vous. Par le passé, j'ai essayé de prendre un sujet donné et d'écrire une chanson donnée, et c'est toujours très artificiel.
Je me rappelle de l'époque où nous étions à Los Angeles, c'était la chute du Mur de Berlin et des émeutes de Los Angeles, qui ont été les émeutes les plus importantes de ce siècle. Je vivais en Californie à l'époque. J'ai essayé d'écrire sur ces deux sujets et tout ce qui en est sorti ressemblait à du mauvais journalisme, du très mauvais journalisme. Alors, nous n'essayons plus de faire ça. Louie, Louie serait bien plus préférable et plus utile. Écrire sur quelque chose, simplement parce que c'est ce qui se passe, ce n'est vraiment pas la manière dont je fonctionne en tant qu'auteur... Je...
Tout est question de moment et de lieu je suppose, n'est-ce pas ? Dans un certain sens, nous n'avons certainement pas besoin de beaucoup plus de chansons, parce que...
(rires) Je ne peux pas les jouer toutes maintenant. J'en ai trop maintenant...
D'où la partie des requêtes dans le concert, où quand vous l'avez fait hier soir, ici à Bergen, vous aviez l'air de bien vous éclater.
(rires) Et bien, nous n'avons pas besoin de penser à ce que nous jouons. Nous laissons la décision aux fans. Ça a commencé quand quelqu'un a amené une pancarte et a dit, "Je veux entendre telle chanson". Alors, nous avons commencé à les ramasser dans le public, et à les jouer, et bien sûr, c'est devenu une habitude. Le public est très bon pour ça. Il y a un moment où ils savent que ça arrive et boom ! Les pancartes se lèvent, et puis boom ! Elle redescendent plus tard. Nous jouons beaucoup de choses demandées sur ces pancartes, des choses que nous n'avions jamais jouer avant. Certaines d'entre elles sont de vieilles reprises que le groupe a sauvegardées quelque part sur le disque dur de son expérience de groupe de bar.
Le show doit remplir plusieurs fonctions. L'une est d'essayer de divertir les gens, de leur faire passer un bon moment et aussi d'essayer de refléter un peu ce qui se passe, surtout aux États-Unis. Nous sommes tout à fait conscients que l'époque est très, très difficile, la plus difficile que j'ai jamais vue de toute ma vie: des millions d'emplois perdus, des centaines de milliers, chaque mois. En fait, je n'ai jamais rien vu de pareil. Alors, nous jouons Seeds, Johnny 99, The Ghost Of Tom Joad, Youngstown, des choses qui parlent un peu de ce qui se passe.
Cela vous attriste-t-il que certaines chansons soient aussi pertinentes aujourd'hui ?
Et bien, pensez à ce que Stephen Foster pourrait ressentir. Il a écrit Hard Times Come Again No More en 1855. Tout cela arrive par cycles successifs, bien que, comme je l'ai dit, j'ai presque 60 ans et je n'ai jamais vu ça. Par le passé, j'ai vécu pendant des crises économiques, et elles ont justifié l'écriture de certaines de ces chansons. Pendant les années 70, il y avait une importante récession qui affectait l'industrie du bâtiment et elle a touché la famille de mon beau-frère et de ma sœur. Et il y en a eu une autre pendant les années 80. C'est la raison pour laquelle ces chansons sont écrites, au départ.
Alors, êtes-vous tenter de travailler... Travaillez-vous sur de nouvelles chansons à l'heure actuelle, parce que je ne voudrais pas que vous travailliez trop dur, car vous avez été très prolifique jusqu'à maintenant au cours de ces dix dernières années. Le dernier album, Working On A Dream, a été écrit, avec en toile de fond, une forme de sentiment, d'atmosphère de changement et d'espoir, une atmosphère qui a un peu changé à présent. Alors, reste-t-il de la place pour un autre album qui raconterait ce qui est en train de se passer ?
Je ne pars pas avec un tel concept à l'esprit. Vous écoutez la musique qui bouillonne en vous, en quelque sorte, et ce qui se passe à l'intérieur de vous. Par le passé, j'ai essayé de prendre un sujet donné et d'écrire une chanson donnée, et c'est toujours très artificiel.
Je me rappelle de l'époque où nous étions à Los Angeles, c'était la chute du Mur de Berlin et des émeutes de Los Angeles, qui ont été les émeutes les plus importantes de ce siècle. Je vivais en Californie à l'époque. J'ai essayé d'écrire sur ces deux sujets et tout ce qui en est sorti ressemblait à du mauvais journalisme, du très mauvais journalisme. Alors, nous n'essayons plus de faire ça. Louie, Louie serait bien plus préférable et plus utile. Écrire sur quelque chose, simplement parce que c'est ce qui se passe, ce n'est vraiment pas la manière dont je fonctionne en tant qu'auteur... Je...
Tout est question de moment et de lieu je suppose, n'est-ce pas ? Dans un certain sens, nous n'avons certainement pas besoin de beaucoup plus de chansons, parce que...
(rires) Je ne peux pas les jouer toutes maintenant. J'en ai trop maintenant...
D'où la partie des requêtes dans le concert, où quand vous l'avez fait hier soir, ici à Bergen, vous aviez l'air de bien vous éclater.
(rires) Et bien, nous n'avons pas besoin de penser à ce que nous jouons. Nous laissons la décision aux fans. Ça a commencé quand quelqu'un a amené une pancarte et a dit, "Je veux entendre telle chanson". Alors, nous avons commencé à les ramasser dans le public, et à les jouer, et bien sûr, c'est devenu une habitude. Le public est très bon pour ça. Il y a un moment où ils savent que ça arrive et boom ! Les pancartes se lèvent, et puis boom ! Elle redescendent plus tard. Nous jouons beaucoup de choses demandées sur ces pancartes, des choses que nous n'avions jamais jouer avant. Certaines d'entre elles sont de vieilles reprises que le groupe a sauvegardées quelque part sur le disque dur de son expérience de groupe de bar.
Glastonbury, Pilton (Angleterre) - 27 juin 2009
Pour les gens qui ne vous ont jamais vus avant et qui vont venir vous voir au Festival de Glastonbury, pouvez-vous résumer l'expérience du E Street Band ? Je pense que vous devriez le faire comme vous le faites à la fin du concert...
Oui, jouant un rock rugueux, faisant trembler la terre, secouant les culs, faisant l'amour, faisant prendre du Viagra... (rires) Je ne sais pas si je pourrais le faire. En fait, j'essaye de faire ressortir, dans mon groupe et dans ma musique, ma propre expérience du rock'n'roll. Et j'ai acquis cette expérience grâce à la musique qui a touché, je dirais, presque toutes les parties de moi. Elle m'a apporté une éducation différente de celle que j'ai reçue à l'école. Elle m'a procuré une certaine forme de motivation stimulante, pour me concentrer sur quelque chose qui était simplement productif et créatif. C'était une expérience qui m'a apporté beaucoup de transformations et de changements.
Alors, nous montons sur scène et essayons de transmettre un peu de ça, en étant amusants, en étant sérieux, en jouant avec énergie. Nous essayons simplement de vous élever et de vous faire sortir de vous-même.
De toute évidence, cela fait encore bien partie de votre essence, mais après ? Je déteste parler de ça, bien que vous l'ayez vous-même mentionné, c'est le grand anniversaire - 60 ans cette année...
(rires) Oui, cela ne semble plus si important maintenant. Quand le jour viendra, j'irai probablement au bar directement. Je pense que le groupe étant si plein de vie en ce moment, c'est comme un lien avec l'époque où j'avais 35 ans ou 25 ans. Cette chose qui vous nourrit et que vous faites pour aider et nourrir les autres, c'est si riche, et si sain à présent, alors que vous voyez partout les effets du temps qui passe... Nous avons perdu des membres du groupe et des amis, mais à l'intérieur, une fois qu'on dit, "Un, deux, trois, quatre", on l'oublie pendant un petit moment.
Alors, ce n'est pas "la vie commence à 40 ans", mais "la vie commence à 4" ?
(rires) Exactement. C'est un moyen d'honorer l'histoire du groupe, les fans et les nouvelles personnes qui se déplacent pour nous voir. "Être formidable", c'est ce que nous essayons d'être tous les soirs.
Et bien, à Glastonbury, dans deux semaines, nous vous verrons dans un grand champs dans le Somerset. Mais au cas ou il fasse mauvais temps... (le journaliste sort une pancarte avec écrit dessus Who'll Stop The Rain)
J'ai entendu dire qu'il faisait toujours mauvais.Ok, j'ai ma première demande officielle pour Glastonbury !
Creedence Clearwater Revival pourrait bien vous aider...
On ne peut pas savoir. J'ai entendu dire qu'il pleuvait régulièrement, mais pas de problème, un peu de pluie ne nous fait pas peur.
Oui, jouant un rock rugueux, faisant trembler la terre, secouant les culs, faisant l'amour, faisant prendre du Viagra... (rires) Je ne sais pas si je pourrais le faire. En fait, j'essaye de faire ressortir, dans mon groupe et dans ma musique, ma propre expérience du rock'n'roll. Et j'ai acquis cette expérience grâce à la musique qui a touché, je dirais, presque toutes les parties de moi. Elle m'a apporté une éducation différente de celle que j'ai reçue à l'école. Elle m'a procuré une certaine forme de motivation stimulante, pour me concentrer sur quelque chose qui était simplement productif et créatif. C'était une expérience qui m'a apporté beaucoup de transformations et de changements.
Alors, nous montons sur scène et essayons de transmettre un peu de ça, en étant amusants, en étant sérieux, en jouant avec énergie. Nous essayons simplement de vous élever et de vous faire sortir de vous-même.
De toute évidence, cela fait encore bien partie de votre essence, mais après ? Je déteste parler de ça, bien que vous l'ayez vous-même mentionné, c'est le grand anniversaire - 60 ans cette année...
(rires) Oui, cela ne semble plus si important maintenant. Quand le jour viendra, j'irai probablement au bar directement. Je pense que le groupe étant si plein de vie en ce moment, c'est comme un lien avec l'époque où j'avais 35 ans ou 25 ans. Cette chose qui vous nourrit et que vous faites pour aider et nourrir les autres, c'est si riche, et si sain à présent, alors que vous voyez partout les effets du temps qui passe... Nous avons perdu des membres du groupe et des amis, mais à l'intérieur, une fois qu'on dit, "Un, deux, trois, quatre", on l'oublie pendant un petit moment.
Alors, ce n'est pas "la vie commence à 40 ans", mais "la vie commence à 4" ?
(rires) Exactement. C'est un moyen d'honorer l'histoire du groupe, les fans et les nouvelles personnes qui se déplacent pour nous voir. "Être formidable", c'est ce que nous essayons d'être tous les soirs.
Et bien, à Glastonbury, dans deux semaines, nous vous verrons dans un grand champs dans le Somerset. Mais au cas ou il fasse mauvais temps... (le journaliste sort une pancarte avec écrit dessus Who'll Stop The Rain)
J'ai entendu dire qu'il faisait toujours mauvais.Ok, j'ai ma première demande officielle pour Glastonbury !
Creedence Clearwater Revival pourrait bien vous aider...
On ne peut pas savoir. J'ai entendu dire qu'il pleuvait régulièrement, mais pas de problème, un peu de pluie ne nous fait pas peur.
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