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BACKSTREETS

RUELLES



04_backstreets.mp3 04 Backstreets.mp3  (14.93 Mo)


One soft infested summer, me and Terry became friends
Trying in vain to breathe the fire we was born in
Catching rides to the outskirts, tying faith between our teeth
Sleeping in that old abandonned beach house
Getting wasted in the heat

And hiding on the backstreets
Hiding on the backstreets
With a love so hard and filled with defeat
Running for our lives at night on them backstreets

Slow dancing in the dark on the beach at Stockton's Wing where desperate lovers park
We sat with the last of the Duke Street Kings
Huddled in our cars, waiting for the bells that ring
In the deep heart of the night when you let loose of everything

To go running on the backstreets
Running on the backstreets
Terry, you swore we'd live forever
Taking it on them backstreets together


Endless juke joints and Valentino drag
Where dancers scraped the tears up off the street dressed down in rags
Running into the darkness, some hurt bad, some really dying
At night sometimes it seemed you could hear the whole damn city crying
Blame it on the lies that killed us, blame it on the truth that ran us down
You can blame it all on me Terry, it don't matter to me now
When the breakdown hit at midnight there was nothing left to say
But I hated him and I hated you when you ran away

Now laying here in the dark, you're like an angel on my chest
Just another tramp of hearts crying tears of faithlessness
Remember all the movies Terry we'd go see
Trying to learn how to walk like the heroes we thought we had to be
Well after all this time to find we're just like all the rest
Stranded in the park and forced to confess

To hiding on the backstreets
Hiding on the backstreets
We swore forever friends
On the backstreets until the end

Hiding on the backstreets
...

****


Au cours d'un été ravagé par la douceur, Terry et moi sommes devenus amis
Essayant en vain de respirer le feu dans lequel nous sommes nés
Nous faisant amener dans les faubourgs, serrant notre foi entre les dents
Dormant dans cette vieille cabane de plage abandonnée, s'enivrant sous la chaleur

Et nous cachant dans les ruelles
Nous cachant dans les ruelles
Avec un amour si fort et peuplé d'échecs
S'enfuyant à toutes jambes la nuit dans ces ruelles


Dansant lentement dans l'obscurité sur la plage à Stockton's Wing
Là où les amoureux désespérés se garent, on s'asseyait avec en fond le dernier disque des Duke Street Kings
Blottis dans nos voitures, attendant que les cloches sonnent
En plein cœur de la nuit quand vous vous libérez de tout

Pour aller courir dans les ruelles
Courir dans les ruelles
Terry, tu as fait le serment qu'on y vivrait pour toujours
Nous le tiendrons ensemble dans ces ruelles


Les clubs innombrables et les travestis à la Valentino
Là où les danseurs ramassaient les larmes de la rue, affublés de haillons
Courant dans l'obscurité, certains blessés douloureusement, d'autres véritablement mourants
La nuit, on avait parfois l'impression d'entendre toute cette foutue ville pleurer
La faute aux mensonges qui nous ont tués, la faute à la vérité qui nous a brisés
Tu peux rejeter toute la faute sur moi Terry, j'en ai plus rien à faire maintenant
Quand la rupture est arrivée à minuit, il n'y avait plus rien à dire
Mais je l'ai détesté et toi, je t'ai détesté quand tu es partie

A présent allongée là dans le noir, tu es comme un ange posé sur ma poitrine
Juste un autre vagabond des cœurs pleurant des larmes d'hypocrite
Souviens-toi de tous les films Terry que nous allions voir
Essayant d'apprendre à marcher comme les héros que nous pensions devoir être
Pour, après tout ce temps, s'apercevoir que nous étions juste comme tous les autres
Coincés dans le parc et obligés de reconnaître

Qu'on devait se cacher dans les ruelles
Se cacher dans les ruelles
On s'était jurés d'être amis pour la vie
Dans les ruelles jusqu'à la fin (1)


Se cacher dans les ruelles
...

****

NOTES

(1) Un interlude, baptisé Sad Eyes (et qui formera plus tard la base de la chanson Drive All Night), était fréquemment ajouté sur scène à la version d'origine de Backstreets. Ce monologue parlé a été joué de septembre 1976 à janvier 1979, sous différentes versions.

"Je me souviens de toi, mon bébé. Je me souviens de toi, debout au coin de Richmond Avenue. Et je me souviens qu'à l'époque j'avais conduis toute la nuit. J'avais juré que je conduirais toute la nuit, simplement pour t'acheter une paire de chaussures. Et pour goûter, goûter à la douceur de tes charmes. Pour que tu me tiennes entre tes bras, pour que tu me tiennes entre tes bras. Et pour un simple regard, juste un regard de tes yeux tristes. Tu avais de si jolis yeux tristes. Je me souviens qu'ils versaient des larmes la nuit entière, ils versaient des larmes la nuit entière. Nous les laissions pleurer jusqu'à la fin. Ils versaient des larmes la nuit entière. Et je t'ai détestée. Mais seulement moi et toi connaissions la façon dont ils pouvaient mentir, la façon dont ils pouvaient mentir. Ils pouvaient raconter de si jolis mensonges. Et aujourd'hui, tu es de retour. Mais ma chérie, je suis de retour moi aussi. Je suis parti et j'ai vu certaines choses et j'ai appris une chose ou deux, sur moi et sur toi. Tout ce que je veux savoir, c'est pourquoi, pourquoi. Ma chérie, je veux simplement savoir pourquoi. Je veux, je veux que tu regardes mon visage. Regarde simplement mon visage. Regarde mon visage et dis-moi pourquoi. Je veux savoir pourquoi tu as menti, tu as menti, tu as menti..." (Los Angeles, 07.07.1978)

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"La chanson Backstreets parle de la jeunesse, tout simplement, de la plage, de la nuit, de l'amitié, le sentiment d'être un exclu et de mener une vie éloignée des choses dans ce petit avant-poste du New Jersey. Elle évoque aussi un lieu qui est un refuge personnel. Il ne s'agissait pas d'une relation spécifique qui a donné vie à la chanson, ou de quelque chose de ce genre" (Rolling Stone, 05.10.2016)

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