Bruce Springsteen
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MY FATHER'S HOUSE

LA MAISON DE MON PÈRE



09_my_father__s_house.mp3 09 My Father's House.mp3  (11.74 Mo)


Last night I dreamed that I was a child
Out where the pines grow wild and tall
I was trying to make it home through the forest
Before the darkness fall

I heard the wind rustling through the trees
And ghostly voices rose from the fields
I ran with my heart pounding down that broken path
With the devil snappin' at my heels

I broke through the trees and there in the night
My father's house stood shining hard and bright
The branches and brambles tore my clothes and scratched my arms
But I ran till I fell shaking in his arms

I awoke and I imagined the hard things that pulled us apart
Will never again sir, tear us from each other's hearts
I got dressed and to that house, I did ride
From out on the road I could see its windows shining in light

I walked up the steps and stood on the porch
A woman I didn't recognize came and spoke to me through a chained door
I told her my story and who I'd come for
She said "I'm sorry son, but no one by that name lives here anymore"

My father's house shines hard and bright
It stands like a beacon calling me in the night
Calling and calling, so cold and alone
Shining 'cross this dark highway where our sins lie unatoned

****


La nuit dernière j'ai rêvé que j'étais enfant
Là où les grands pins poussent librement (1)
J'essayais de rentrer chez moi à travers la forêt (2)
Avant que l'obscurité ne tombe

J'ai entendu le vent bruisser à travers les arbres
Et des voix de fantômes se sont élevées des champs
J'ai couru le cœur battant le long de ce chemin accidenté (3)
Avec le diable sur mes talons

Je me suis frayé un passage à travers les arbres et là dans la nuit
La maison de mon père brillait d'une lumière dure et éclatante
Les branches et les ronces ont déchiré mes vêtements et m'ont écorché les bras
Mais j'ai couru jusqu'à tomber tout tremblant dans ses bras

Je me suis réveillé et j'ai imaginé que les choses dures qui nous avaient séparés
N'allaient plus jamais, monsieur, nous éloigner l'un de l'autre
Je me suis habillé et jusqu'à cette maison, j'ai conduit
Depuis la route, je voyais ses fenêtres briller dans la lumière

J'ai monté les marches et je suis resté devant l'entrée
Une femme que je n'ai pas reconnue est venu et m'a parlé derrière la chaîne de la porte
Je lui ai raconté mon histoire et qui j'étais venu voir
Elle a dit "Je suis désolé fiston, mais plus personne de ce nom n'habite ici"

La maison de mon père brille d'une lumière dure et éclatante
Elle se dresse comme un phare qui m'appelle dans la nuit
Qui m'appelle toujours et encore, si froide et si seule
Brillant au-dessus de cette route sombre où nos pêchés restent inexpiés

****

NOTES

(1) La forêt de pins de l'enfance de Bruce Springsteen se trouve au cœur du New Jersey. Pine Barrens est une forêt qui a donné naissance à la légende du Diable du New Jersey.

(2) Paroles croisées : "I was trying to make it home through the forest / Before the darkness fall" est un vers apparaissant dans la chanson Wages Of Sin ("Trying to make it home through the forest before the darkness fall")

(3) Paroles croisées : "I ran with my heart pounding hard down that broken path / With the devil snappin' at my heels" est un vers apparaissant dans la chanson Wages Of Sin ("I was running down that broken path with the devil snapping at my heels")

****

"Ceux dont nous cherchons l'amour que nous ne pouvons obtenir, nous les imitons. C'est la seule façon que nous avons, en notre pouvoir, pour approcher cette intimité et cet amour dont nous avons besoin, et que nous désirons. Lorsque j'étais jeune et que je cherchais une voix pour fusionner avec la mienne, chanter mes chansons, et raconter mes histoires, j'ai choisi la voix de mon père. Car à mes yeux, il y avait dedans quelque chose de sacré. Et lorsque j'ai cherché quelque chose à porter, j'ai mis les habits de travail de mon père, car il s'agissait des vêtements de mon père. Et tout ce que nous savons de la masculinité, c'est ce que nous avons vu, et ce que nous avons appris de nos pères. Et mon père, c'était mon héros. Et mon plus grand adversaire. Peu de temps après sa mort, j'ai fait ce rêve. Je suis sur scène, je suis devant des milliers de spectateurs et mon père est revenu d'entre les morts, et il est assis dans le public. Et soudain, je m’agenouille à côté de lui, dans l'allée. Et pendant un moment, nous regardons tous les deux l'homme en feu sur scène. Et puis, mon père, celui qui pendant des années s'est assis à la table de la cuisine, inatteignable, mais j'étais trop jeune, j'étais trop stupide pour comprendre que c'était sa dépression. Je suis à genoux à ses côtés, et je lui caresse l'avant-bras, et je lui dis, "Regarde Papa, ce type sur scène... c'est comme ça que je te vois" (New York City, 17/18.07.2018)

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MY FATHER'S HOUSE


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